L'Union européenne et le Maghreb : quel engagement un an après le « printemps arabe » ?
PARIS, February 14, 2012 /PRNewswire/ --
Rapport spécial | disponible en anglais et en français
Un an après le « printemps arabe », la rive sud de la Méditerranée demeure instable et fragile. Pour les Européens, cette nouvelle donne impose de renouveler leur approche pour qu'elle tienne compte des quatre défis que les pays du Maghreb ont à relever.
Le premier est le défi économique et social. Sans attention aux attentes exprimées, les réformes politiques ne sauront suffire. La question de l'emploi et l'élaboration d'un nouveau modèle de développement doivent être au cœur des préoccupations des dirigeants. Si le Maroc dispose sans doute de la stratégie la plus offensive, l'économie tunisienne est aujourd'hui fragilisée et l'Algérie garde une économie de rente caractérisée par la fermeture.
Seule la réponse à ce premier défi permettra de relever le défi de la démocratisation. Si les révolutions ont rappelé les aspirations au changement des populations, les résultats des élections ont pu inquiéter. Mais le principe de réalité doit s'imposer à tous. Tout est œuvrant au renforcement du cadre démocratique, il convient de ne pas diaboliser les nouvelles équipes au pouvoir, de travailler avec elles et de les juger sur leurs actes.
L'amélioration économique et sociale aidera aussi à faire face au défi de la sécurité. Al Qaïda, qui a cherché à s'appuyer sur la contestation n'a jusque là pas rencontré de grands succès au Maghreb. Un autre danger réside dans la hausse de l'insécurité au Sahel, sous le double effet de l'enracinement des groupes terroristes et des répercussions de la guerre en Libye.
Il n'y aura pas de progrès sans une volonté forte de relever le défi de la coopération. Le « printemps arabe » devrait constituer une opportunité dans la prise de conscience de la nécessité d'une intégration régionale. Cependant, toute amélioration risque de se heurter au non-règlement du conflit du Sahara occidental, malgré la proposition d'autonomie présentée par le Maroc en 2007, solution la plus crédible et la plus réaliste. En tout cas, les Européens ont tout à gagner à appuyer les initiatives allant dans le sens de plus grandes synergies.
Le rapport sera présenté à Bruxelles à l'occasion de la deuxième Rencontre sur la Sécurité durable au Maghreb le jeudi 16 février 2012. Tous les renseignements sur http://www.institut-thomas-more.org et http://securitedurable.com.
Contact : Jean-Thomas LESUEUR, délégué général de l'Institut Thomas More [email protected] , Tel : +33149490330
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