Les Ukrainiens de France appellent à une marche pacifique à Paris le 13 juillet 2024 en mémoire des athlètes ukrainiens décédés dans les combats
PARIS, 11 juillet 2024 /PRNewswire/ -- L'Union des Ukrainiens de France (UUF) organise un rassemblement pacifique ce samedi 13 juillet à 15h30 à Paris : +500 personnes sont attendues pour défiler en mémoire de 450 athlètes ukrainiens ayant perdu la vie lors de l'invasion de l'Ukraine par la Russie. Avec le soutien du Ukrainian World Congress, les participants arboreront sur leur t-shirt les noms des athlètes disparus.
Cette marche pacifique partira de la Place du Panthéon (5ème arr. de Paris) à 15h30 et prendra fin près de la Place Saint-Michel (6ème arr.) : une minute de silence y sera observée, suivie de discours des organisateurs. L'UUF a voulu ce rassemblement pour honorer la mémoire des 450 sportifs ukrainiens disparus et faire en sorte que leur identité et les circonstances de leur décès soient reconnues. Il s'agit également de sensibiliser le grand public en France au fait que l'invasion par la Russie continue et dévaste le territoire ukrainien chaque jour davantage.
Parmi les athlètes dont la mémoire sera saluée figurent notamment :
- Maksym Halinichev, boxeur médaillé d'argent aux Jeux Olympiques (JO) de la Jeunesse à Buenos Aires (2018) et champion d'Europe junior en 2017. Il s'était engagé dans l'armée ukrainienne et a été tué au front en mars 2023 à l'âge de 22 ans ;
- Ivan Bidnyak et Yehor Kihitov, tous deux tireurs au pistolet et membres de l'équipe nationale ukrainienne. Ivan Bidnyak était médaillé d'argent des championnats d'Europe d'Osijek (2013) ;
- Stanislav Hulenkov, judoka de 22 ans et dont le corps n'a pu être identifié que 10 mois après son décès ;
- Oleksandr Pielieshenko, haltérophile qui a représenté l'Ukraine aux JO de Rio (2016) ;
- Anastasia Ihnatenko, coach en gymnastique acrobatique. Elle est décédée lors d'une frappe de missile russe sur Dnipro avec son mari et leur fils de 18 mois.
Volodymyr Kogutyak, Vice-Président de l'Union des Ukrainiens de France et du Ukrainian World Congress, déclare : « En honorant la perte tragique de ces athlètes, nous souhaitons rappeler le coût humain de cette guerre et attirer l'attention sur l'urgence d'obtenir paix et justice. Nous appelons donc le plus grand nombre à se joindre à notre marche pacifique. Chaque voix compte pour faire entendre notre appel à la justice pour ces sportifs innocents et chaque citoyen ukrainien ciblés par les missiles russes. Unissons-nous pour faire la différence et montrer que le changement est possible ».
Volodymyr Kogutyak ajoute : « La Russie de Poutine a largement montré qu'elle n'a aucune intention de respecter la trêve olympique. Ceux qui viendront assister ou participer aux Jeux doivent donc se souvenir des sacrifices consentis par le peuple ukrainien et de leurs anciens compétiteurs morts en combattant pour la liberté de leur nation ».
À propos du Ukrainian World Congress
Créé en 1967, le Ukrainian World Congress est la voix du peuple ukrainien dans le monde. Cette organisation non gouvernementale défend les intérêts de plus de 20 millions d'ukrainiens issus des différentes diasporas, et unit les communautés et organisations ukrainiennes dans +60 pays. Le tout dans l'optique d'une Ukraine démocratique, prospère et européenne. Le UWC est reconnu par le Conseil économique et social des Nations Unies comme une organisation non gouvernementale ayant un statut consultatif spécial et bénéficie d'un statut participatif en tant qu'organisation non gouvernementale internationale auprès du Conseil de l'Europe.
À propos des Ukrainiens de France
Fondée en 1949 par des Ukrainiens libérés des camps nazis et des camps de travailleurs forcés en Allemagne et en Autriche, l'Union des Ukrainiens de France (UUF) rassemble une diversité de membres fondateurs. Parmi eux, des jeunes hommes et femmes raflés en Ukraine pour servir d'esclaves, des Ukrainiens ayant combattu à Monte Cassino, ceux ayant servi dans la Légion étrangère française avant la Seconde Guerre mondiale, et des membres des détachements ukrainiens de la Résistance française.
À l'origine, l'UUF visait à préserver la culture ukrainienne, promouvoir la solidarité, et éduquer la jeunesse. L'association offrait des services sociaux, de documentation et d'information. Elle publia l'hebdomadaire "L'Ukrainien" jusqu'en 1960, rédigé par des survivants d'Auschwitz, internés auparavant dans le camp polonais de Bereza Kartuska, un lieu de détention pour les jeunes militants de l'indépendance ukrainienne.
Les filiales de l'UUF développèrent une activité culturelle importante, incluant chorales, ballets folkloriques et troupes théâtrales.
En 1962, Wolodymyr Kosyk fut élu président de l'UUF, un poste qu'il occupa jusqu'en 2015. Historien et politologue à la Sorbonne, Kosyk fonda et dirigea la revue "L'Est européen" de 1962 à 2000, publiant de nombreux ouvrages sur l'Ukraine et la vérité historique ukrainienne.
Depuis 1962, l'association de la jeunesse ukrainienne en France, le CYM, membre de l'UUF, organise des colonies de vacances d'été. En 1977, l'association acquit le château de Rosey (Haute-Saône) pour accueillir plus de jeunes de tous horizons. Récemment, en collaboration avec des organisations ukrainiennes, le camp de Rosey accueille chaque année des enfants orphelins à cause de l'invasion russe en Ukraine ou des événements de la Révolution de la Dignité de 2014 (le Maïdan).
Aujourd'hui, les légataires de l'UUF continuent à lutter contre la désinformation du Kremlin et sont actifs dans les échanges culturels, artistiques, sportifs et universitaires. Ils établissent également des jumelages entre villes françaises et ukrainiennes pour favoriser une meilleure connaissance de l'Ukraine.
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