Après deux années fructueuses d'actions de coopération mondiales par plus de 100 membres afin de faire progresser l'Accord de Paris sur le changement climatique, l'Allemagne et le Maroc cèderont leur rôle de coprésidents du Partenariat CDN, tout en restant membres du Comité directeur.
KATOWICE, Pologne, 13 décembre 2018 /PRNewswire/ -- Lors d'une réunion de haut niveau organisée en marge de la Conférence des Nations Unies sur les changements climatiques COP 24 honorant deux années de collaboration pour faire progresser l'action en faveur du climat et du développement, Martin Jäger, le secrétaire d'État allemand au ministère fédéral de la Coopération économique et du Développement, et Nezha El Ouafi, la secrétaire d'État marocaine chargée du Développement durable, ont annoncé que la République fédérale d'Allemagne et le Royaume du Maroc confieront leurs fonctions de coprésidents du Partenariat CDN à la République du Costa Rica et au Royaume des Pays-Bas.
Lors de la réunion, la ministre fédérale allemande de l'Environnement, de la Protection de la nature et de la Sûreté nucléaire, Svenja Schulze, a déclaré : « Le Partenariat CDN est une enceinte propice à la mise en œuvre. Il ne s'agit pas de négocier davantage, mais d'agir. Il s'agit de mettre en œuvre l'Accord de Paris au niveau des pays. Les pays qui s'inscrivent dans le Partenariat CDN se soutiennent mutuellement dans la mise en œuvre de leurs CDN. Cela va au-delà d'un simple soutien financier, c'est un échange très pratique empreint de confiance. Bon nombre d'entre nous éprouvent des difficultés à mettre en œuvre nos CDN. Mais le Partenariat CDN peut nous aider à relever le défi. Par son entremise, nous pouvons ensemble faire progresser la mise en œuvre et faire preuve de toujours plus d'ambitions. C'est pourquoi nous nous engageons aujourd'hui à verser 20 millions d'euros supplémentaires au Programme des Nations Unies pour le développement, afin de contribuer au Partenariat CDN. »
Le secrétaire d'État allemand Martin Jäger a déclaré : « La mise en œuvre de l'Accord de Paris n'est pas seulement indispensable pour garantir une planète habitable, c'est aussi une grande chance pour le développement durable dans le monde entier. Le gouvernement allemand a eu l'honneur de coprésider le Partenariat CDN au cours de ses deux premières années d'existence avec le Maroc, et je suis heureux de pouvoir passer le flambeau aujourd'hui aux grands champions de l'action climatique que sont le Costa Rica et les Pays-Bas. L'Allemagne restera engagée en faveur de notre partenariat à l'avenir. Nous apportons donc 48 millions d'euros supplémentaires pour une action commune en faveur de la mise en œuvre des CDN. »
La secrétaire d'État marocaine, Mme Nezha El Ouafi a déclaré : « La COP 22 s'est ouverte comme la COP de l'action donnant le coup d'envoi de la mise en œuvre de l'Accord de Paris, et je ne vois pas de meilleur moyen pour faire la preuve de la mise en œuvre et de la coopération entre les parties que ce partenariat. En fait, l'une des plus grandes réalisations de la COP 22 a été le lancement du Partenariat CDN en tant que plateforme ouverte et transparente, destinée non seulement à faciliter la mise en œuvre des CDN, mais aussi à renforcer la dynamique de confiance développée autour de l'Accord de Paris et à adopter un dialogue inclusif avec les institutions internationales et les acteurs non étatiques. Aujourd'hui, les progrès sont significatifs, puisque nous sommes passés d'une adhésion initiale de 40 membres à plus de 100 membres. C'est en soi un indicateur de la réussite du Partenariat et une preuve de son caractère prioritaire. Ce fut un grand honneur et un privilège de coprésider le Partenariat CDN avec l'Allemagne, et le Maroc est prêt à travailler avec le Costa Rica et les Pays-Bas en tant que nouveaux coprésidents. »
Sigrid Kaag, la ministre néerlandaise du Commerce extérieur et de la Coopération au développement, et Carlos Manuel Rodríguez, le ministre costaricain de l'Environnement et de l'Énergie, étaient présents pour accepter les postes qui courront de 2019 à fin 2020.
Le ministre costaricain Carlos Manuel Rodríguez a déclaré : « Le changement transformationnel dont nous avons besoin pour décarboniser nos économies et pour générer de la résilience exige une approche systématique et articulée. Ce n'est qu'à travers une nouvelle forme de multilatéralisme à plusieurs niveaux permettant aux pays, aux villes, aux entreprises et aux citoyens de s'engager dans l'action climatique que nous, en tant que communauté mondiale, serons en mesure d'atteindre les objectifs de Paris. C'est ce qu'offre le Partenariat CDN : une alliance qui nous permet d'innover, de collaborer, de cocréer et d'apprendre les uns des autres pour catalyser les actions climatiques. Nous sommes honorés et enthousiasmés par le fait de coprésider le Comité directeur avec les Pays-Bas et nous sommes très reconnaissants envers le Maroc et l'Allemagne pour leurs succès et leurs précédents conseils. »
La ministre néerlandaise Sigrid Kaag a déclaré : « Sous la direction de l'Allemagne et du Maroc, le Partenariat CDN s'est développé rapidement et a beaucoup progressé. Nous sommes déjà impliqués dans 38 pays. Au cours des deux prochaines années, je veux me concentrer sur la mobilisation des financements nécessaires et permettre la mise en œuvre des plans d'action et des plans d'investissement pour le climat. Il s'agit d'un effort collectif. J'ai hâte de travailler avec le Costa Rica pour montrer au monde que l'Accord de Paris est réalisable. »
Au cours des deux prochaines années, le Partenariat CDN s'appuiera sur les résultats prometteurs qu'il observe déjà dans bon nombre de ses pays membres pour catalyser l'action climatique en vue d'un développement durable et à faibles émissions de carbone, également dans la perspective du Sommet sur le climat du Secrétaire général des Nations Unies en 2019. Les partenaires y parviendront grâce à la stratégie en trois volets du partenariat qui consiste à fournir une assistance technique sur place dans les pays, à mobiliser des financements et à partager les leçons apprises dans le monde entier. L'élaboration et la mise en œuvre de plans de partenariat au niveau national seront au cœur de ces efforts.
Depuis son lancement lors de la COP 22 à Marrakech, le nombre de membres du Partenariat CDN est passé à 87 pays, 20 institutions et neuf membres associés, travaillant ensemble pour aider les pays à mettre en œuvre leurs contributions déterminées au niveau national (CDN) en vertu de l'Accord de Paris. Au cours de cette période, le partenariat s'est activement engagé dans 38 pays pour faire progresser l'action climatique et identifier les activités, besoins et lacunes spécifiques pour atteindre les objectifs des pays. Grâce à la coordination et à l'harmonisation du soutien, les membres du Partenariat CDN travaillent ensemble pour exploiter les ressources, ainsi que pour atteindre les objectifs communs et les actions prioritaires définies par chaque gouvernement.
Le Kenya, par exemple, avec le soutien du Partenariat de l'Allemagne, du PNUD et d'autres partenaires, a effectué une consultation à grande échelle des différentes communautés pour élaborer un plan d'action national sur le changement climatique qui reflète les problèmes climatiques au niveau local et apporte une réponse. Le Pérou a organisé une vaste série de consultations pour faire progresser un dialogue national de Talanoa appelé Dialoguemos afin de sensibiliser un groupe plus vaste de parties prenantes et de les encourager à participer aux efforts pour lutter contre les changements climatiques.
À présent, les pays se préparent également à passer de la planification et de la programmation à l'action sur le terrain. Le Costa Rica, par exemple, a préparé un plan d'investissement qui organise les besoins de haut niveau pour atteindre ses CDN, tout en organisant également le système bancaire national afin d'intégrer les risques climatiques dans les décisions d'investissement. Au Rwanda, le ministère des Finances et de la Planification économique s'apprête à porter ses besoins en matière de CDN à des négociations bilatérales avec ses partenaires et à créer une unité d'innovation en matière de financement climatique afin de mobiliser des ressources destinées aux CDN et à l'action climatique. La Namibie a collaboré avec le partenariat pour dresser un inventaire des projets novateurs nécessaires pour s'occuper des risques climatiques dans son environnement désertique unique.
Avec la promesse d'une meilleure coordination, d'une meilleure planification et d'une utilisation plus efficace des ressources, les pays retrouvent la confiance pour viser plus haut et accroître leurs ambitions conformément aux objectifs de l'Accord de Paris. L'Ouganda, avec le soutien mobilisé et coordonné par l'intermédiaire du partenariat, cherche à atteindre les objectifs fixés pour 2030 à présent en 2020, en accélérant son rythme de réalisation des objectifs climatiques à long terme. Un plus grand nombre de partenaires de développement créent par ailleurs des programmes dédiés pour soutenir ce travail. L'Allemagne, les Pays-Bas, la France, la Belgique, la Banque africaine de développement, la Banque européenne pour la reconstruction et le développement, le PNUD et le Groupe de la Banque mondiale ne sont que quelques-uns de ceux à disposer de programmes spécifiques pour soutenir les besoins en assistance technique ou financement de projets afin de faire progresser la mise en œuvre des CDN.
Vous pouvez trouver plus d'informations sur le travail du Partenariat CDN dans son rapport 2018 intitulé Partnership in Action: Two Years On (Le partenariat en action : deux ans après).
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