L'Azerbaïdjan réduit au silence alors qu'il remet en question les élections « illégitimes » dans l'Arménie voisine
PARIS, March 22, 2013 /PRNewswire/ --
Ce mercredi à l'Assemblée parlementaire du Conseil de l'Europe (APCE), l'Azerbaïdjan a été réduit au silence après qu'un de ses délégués ait été interrompu et empêché de parler alors qu'il s'adressait au comité au sujet des récentes élections dans l'Arménie voisine.
Le délégué azerbaïdjanais Elkhan Suleymanov s'exprimait au sujet des élections qui ont marqué le retour au pouvoir du président arménien Serzh Sargsyan, un ancien commandant militaire impliqué dans le massacre des civils dans la ville azerbaïdjanaise de Khojaly le 26 février 1992.
L'Azerbaïdjan a qualifié cette réélection d'illégitime entant donné le rôle de Serzh Sargsyan dans le massacre ainsi que l'occupation arménienne continue du Haut-Karabakh, qui a entraîné le déplacement d'un million d'Azerbaïdjanais. Malgré les nombreuses résolutions de l'ONU, de l'APCE, de l'Organisation pour la sécurité et la coopération en Europe (OSCE) et du Parlement européen, l'Arménie occupe toujours 20 pour cent du territoire du pays voisin.
Deux minutes seulement après le début de son intervention, Elkhan Suleymanov a été interrompu par les délégués arméniens et surpris de constater que le président du comité de surveillance de l'APCE, Andres Herkel, s'est en effet rallié aux perturbateurs en abrégeant le discours de Suleymanov.
« J'ai été en colère et surpris », a déclaré Suleymanov par la suite, tout en rajoutant qu'il « n'allait parler que trois minutes dans le cadre d'une journée qui consacrait plus de trois heures à d'autres débats. »
Outre les interruptions des délégués arméniens, l'Azerbaïdjan s'est dit est déçu par cette réaction qui à son avis remet en question la neutralité de M. Herkel en tant que président.
« Il semble que M. Herkel soutient ouvertement l'Arménie », a indiqué M. Suleymanov.
Il a rajouté qu'il souhaite clarifier cet incident « dans l'intérêt de la crédibilité de notre organisation et d'une application ferme des pratiques démocratiques », car son pays prend très au sérieux des institutions telles que l'APCE en leur qualité de forum destiné à relever les défis qui affectent la paix et la stabilité régionales.
L'Azerbaïdjan estime que l'élection du président Sargsyan en Arménie ne contribuera point à la promotion du processus de paix. Son retour au pouvoir est le résultat d'un scrutin impliquant un candidat qui a entamé une grève de la faim pour protester contre les violations de la campagne et un autre qui a été blessé par balle dans une tentative d'assassinat.
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