L'Azerbaïdjan affirme que l'ouverture de l'aéroport de Khankendi dans la région occupée du Haut-Karabagh viole le droit international
BAKOU, Azerbaïdjan, January 15, 2013 /PRNewswire/ --
L'Azerbaïdjan a vivement condamné l'ouverture prévue de l'aéroport de Khankendi dans la région sous occupation arménienne du Haut-Karabagh. À l'approche de la prochaine réunion de l'Assemblée parlementaire EuroNest, Elkhan Suleymanov, le chef de la délégation azerbaïdjanaise, a déclaré : « L'Organisation de l'aviation civile internationale (OACI) et la Conférence européenne de l'aviation civile (CEAC) ne devraient pas certifier l'ouverture d'un nouvel aéroport dans la région sous occupation arménienne du Haut-Karabagh et le lancement d'itinéraires de vols civils en provenance et à destination de cette région, qui violent de toute évidence l'espace aérien azerbaïdjanais et les règles du droit international ».
M. Suleymanov a ajouté que l'exploitation de vols civils dans le Haut-Karabagh sans le consentement de l'Administration de l'aviation civile de la République d'Azerbaïdjan serait contraire à la Convention de Chicago de 1994 sur l'aviation civile et irait à l'encontre des principes de souveraineté des États et d'intégrité territoriale de Bakou, reconnus par le Conseil de sécurité de l'ONU dans ses Résolutions n° 822, 854, 873 et 884 et confirmés dans des documents similaires par le Parlement européen, l'Assemblée parlementaire du Conseil de l'Europe (APCE), l'Assemblée parlementaire de l'OSCE et d'autres organisations internationales.
Cette controverse succède à une période d'efforts renouvelés de la part de la communauté internationale, avec la médiation du Groupe de Minsk de l'OSCE, en vue de parvenir à un règlement pacifique du conflit gelé du Haut-Karabagh, région saisie par des groupes séparatistes paramilitaires arméniens après l'effondrement de l'Union soviétique au début des années 1990, tout comme sept districts azerbaïdjanais l'entourant.
La délégation azerbaïdjanaise souligne que l'intention d'ouvrir illégalement l'aéroport de Khankendi constitue une provocation et prouve que la partie arménienne ne souhaite pas réellement trouver une solution à ce conflit. Le lancement de nouveaux itinéraires de vols civils dans les territoires occupés « aggrave l'atmosphère de méfiance entre les parties, influence de manière destructive le processus de négociation et a pour but de soutenir les revendications sur la modification du statut du Haut-Karabagh, tout en légalisant les régimes d'occupation à l'échelle internationale », a expliqué M. Suleymanov.
En octobre dernier, l'Arménie a annoncé son intention d'ouvrir l'aéroport de Khankendi afin d'exploiter des vols civils à destination et en provenance d'Erevan. Cette décision a soulevé de vives contestations au sein de la communauté internationale. En novembre, à l'occasion d'une conférence de presse, Patrick Murphy, le Représentant spécial pour le Sud-Caucase du Président de l'OSCE en exercice, a déclaré : « Quelles que soient les démarches entreprises concernant cet aéroport, elle ne peuvent pas avoir de conséquences sur le statut de ce territoire. » L'Organisation de l'aviation civile internationale (OACI) et la Conférence européenne de l'aviation civile (CEAC) ont également exprimé leur soutien en faveur de la position de Bakou sur cette question.
L'aéroport de Khankendi se trouve à proximité de Khojaly, une ville qui revêt une importance particulière pour l'Azerbaïdjan, car plus de 600 civils azerbaïdjanais y ont été tués les 25 et 26 février 1992 lors d'un nettoyage ethnique perpétré par les forces armées arméniennes et, en partie de la CEI, pendant la guerre du Haut-Karabagh. Les gouvernements et les médias occidentaux appellent cet évènement le « massacre de Khojaly » ou la « tragédie de Khojaly », tandis que les sources azerbaïdjanaises et turques utilisent l'expression « génocide de Khojaly ».
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