L'Afrique va émettre plus de 1 milliard de dollars en obligations pour l'adaptation au changement climatique
-- Les obligations auront accès à des capitaux privés pour financer l'adaptation au changement climatique en Afrique
NEW YORK et JOHANNESBOURG, 24 septembre 2014 /PRNewswire/ -- Dans le cadre d'une initiative stratégique visant à exploiter les capitaux disponibles en faveur de l'adaptation au changement climatique, les Etats africains vont annoncer l'African Risk Capacity (ARC) Extreme Climate Facility (XCF), un mécanisme de financement sur plusieurs années qui permettra l'émission d'obligations pour les catastrophes découlant du changement climatique.
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Les obligations – dont l'émission est prévue en 2016 – apporteront un financement supplémentaire aux pays participants afin de renforcer leurs investissements en faveur de l'adaptation au changement climatique, au cas où un accroissement de la fréquence et de l'intensité de chocs climatiques tels que des chaleurs extrêmes, des sécheresses, des inondations ou des cyclones serait constaté sur l'ensemble du continent.
Selon les experts, l'Afrique doit investir entre 10 et 20 milliards de dollars chaque année jusqu'en 2050 pour se préparer à un monde qui sera plus chaud de 2°C.
« L'Afrique a besoin de solutions. Le XCF offrira aux nations africaines un nouveau mécanisme de financement pour gérer les risques climatiques en conférant un accès direct à de nouveaux capitaux privés et en exploitant les contributions des partenaires dans le domaine du développement. Nous sommes à l'avant-garde des financements climatiques innovants », a indiqué le docteur Ngozi Okonjo-Iweala, ministre des Finances du Nigeria et président du comité directeur de l'ARC, avant le sommet de l'ONU sur le climat qui aura lieu demain à New York.
Après cette annonce, l'ARC collaborera avec les Etats africains et leurs partenaires pour mettre en place un concept CXF efficace et équitable lorsque les nations se retrouveront à Paris l'an prochain pour la conférence de l'ONU sur le changement climatique.
Une fois créé, le XCF sera entièrement objectif et fondé sur les données, faisant appel comme référence à la climatologie de l'Afrique sur 30 années. Des informations météorologiques cohérentes couvrant l'ensemble du continent sont disponibles depuis l'ouverture de l'ère des satellites au début des années 1980, et elles seront utilisées pour calculer un indice de climat extrême multirisque pour chaque région d'Afrique.
Cet indice recensera les accroissements de fréquence et de magnitude d'événements climatiques extrêmes qui dépassent un point de référence dans chaque région climatique du continent. Au cas où l'indice dépasserait un seuil prédéfini, des paiements à l'échéance des obligations seront automatiquement effectués en faveur des pays dans les régions concernées et utilisés pour renforcer les initiatives d'adaptation ou les mécanismes de gestion des risques actuels de catastrophe.
« Le changement climatique n'a pas de frontière. Nous avons besoin de solutions opérationnelles qui achemineront les financements pour l'adaptation au changement climatique et renforcera l'accès direct aux financements dans le domaine climatique. Il importe au plus haut point de minimiser les risques qui pèsent sur les plus vulnérables. J'adresse tous mes vœux de réussite à l'ARC », a déclaré la Secrétaire exécutive de la Convention-cadre des Nations Unies sur les changements climatiques, Christiana Figueres.
Conçu pour donner accès aux capitaux privés et diversifier les sources de financement disponibles, le XCF sera structuré comme un programme d'obligations catastrophe, dans le cadre duquel ses obligations financières envers les pays sur une fenêtre de financement de trois à cinq ans seront titrisées, émises des obligations catastrophe et financées par des capitaux provenant d'investisseurs privés. Les obligations catastrophe initiales s'élèveront au total à plusieurs centaines de millions de dollars, créant ainsi la base pour l'émission de plus de 1 milliard de dollars en obligations pour l'adaptation au changement climatique sur une période de 30 ans. A l'échéance des obligations, si l'indice XCF ne donne pas lieu à des paiements durant la fenêtre de financement, les capitaux seront restitués aux investisseurs en plus du produit obtenu grâce aux paiements des coupons annuels.
« XCF s'assurera que les pays africains et la communauté internationale surveillent efficacement les chocs climatiques et soient financièrement prêts à mettre en œuvre des mesures d'adaptation au changement climatique de façon efficace et responsable, en faisant appel à l'infrastructure public-privé existante », selon le docteur Richard Wilcox, directeur général fondateur de l'ARC. « Le XCF nous permet d'exploiter les capitaux privés face au risque d'un accroissement de la fréquence d'événements climatiques graves, tout en utilisant les deniers publics pour financer des exigences d'adaptation immédiates et certaines », selon le docteur Wilcox.
Les pays participants seront sélectionnés sur la base de critères comme leur collaboration actuelle avec l'ARC dans la gestion des risques météorologiques par l'entremise de sa compagnie d'assurance contre les catastrophes, ARC Ltd., et la mise en place de plans d'adaptation au changement climatique prêts à être financés.
« Pionnière dans la promotion de solutions de financement innovantes pour le changement climatique, la Rockefeller Foundation est fière d'avoir été parmi les premières à soutenir l'African Risk Capacity. Avec un recours éclairé à la puissance des marchés financiers, le XCF sera un ajout important aux initiatives visant à développer la résilience face au changement climatique partout en Afrique », explique le docteur Judith Rodin, présidente de la Rockefeller Foundation.
A PROPOS DE L'AFRICAN RISK CAPACITY : L'African Risk Capacity (ARC) a été créée comme une agence spécialisée de l'Union africaine (UA) dans le but d'aider les Etats membres de l'UA à renforcer leurs capacités pour mieux planifier, préparer et répondre aux événements climatiques extrêmes et aux catastrophes naturelles. L'ARC a pour objectif d'aider les Etats membres de l'UA à réduire le risque de pertes et de dégâts causés par des événements climatiques extrêmes et des catastrophes naturelles touchant les populations d'Afrique en offrant des réponses ciblées aux catastrophes de manière plus opportune, rentable, objective et transparente. Pour de plus amples informations, contacter : www.africanriskcapacity.org
La création du XCF a été demandée par les ministres africains des Finances en mars 2014 lors de la Septième réunion conjointe de la Conférence des ministres à Abuja, au Nigeria.
Contacts:
Catherine E. Robar, Communications et relations avec les donateurs
African Risk Capacity – Programme alimentaire mondial
T. : +27 (0)11 517 1535
Courriel : [email protected]
Megan Zaroda
T. : +1 212 445 8217
C. : +1 610 597 8149
Courriel : [email protected]
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