La non-signature d'un accord entre l'UE et l'Ukraine attribuée à l'attitude « coercitive » de la Russie et à la « faible » mobilisation des États-Unis
WASHINGTON, January 16, 2014 /PRNewswire/ --
Une audience du Sénat américain sur la situation en Ukraine a souligné l'incapacité des États-Unis et de l'Union européenne à réagir aux menaces russes portées contre l'Ukraine et la moindre propension de l'administration Obama à aider le pays à signer un accord d'association avec l'UE.
La commission des Affaires étrangères du Sénat américain a débattu pendant deux heures des raisons pour lesquelles l'Ukraine n'avait pas signé l'accord d'association et lourdement critiqué la Russie et la Maison Blanche.
S'exprimant sur le rôle de la Russie, le président de la commission, le sénateur Robert Menendez, a déclaré que l'attitude « coercitive » de Moscou avait « une fois encore propulsé l'Ukraine dans le giron économique et politique de la Russie ».
Le jugement porté à l'encontre de l'administration Obama, qui n'a pas suffisamment agi en amont pour aider l'Ukraine à résister à la pression russe, conduisant Kiev à préférer l'enveloppe financière de 15 milliards de dollars de Moscou à l'accord d'association avec l'UE, s'est également avéré sévère.
« Les États-Unis ont mené une politique laxiste à l'égard de l'Ukraine alors même qu'il était nécessaire de se montrer ferme et énergique », a remarqué le sénateur Bob Corker.
« Voyant que nous n'adoptions pas une position claire et ferme lorsque la Russie a pour ainsi dire boycotté les produits ukrainiens et menacé le pays, le président Ianoukovitch en est probablement venu aux mêmes conclusions que nombre de nos amis qui vivent dans des quartiers difficiles : nous ne sommes pas un partenaire sur lequel on peut compter quand les temps sont durs. »
M. Ianoukovitch s'est tourné vers Moscou en décembre après avoir estimé que l'aide financière de moins d'un milliard de dollars de l'UE et du FMI ne permettrait pas au pays d'éviter la récession. Comme l'a indiqué Zbigniew Brzezinski, ancien conseiller national à la sécurité de la Maison Blanche, les États-Unis ont maintenant une nouvelle occasion de faire une meilleure offre à Kiev.
« Les États-Unis devraient user de leur influence au sein du FMI, de la Banque mondiale et de différentes assemblées du G8 et G20 pour discuter de ce qui pourrait être fait pour aider l'Ukraine à renforcer ses relations avec l'UE tout en continuant d'entretenir des relations de bon voisinage avec la Russie », a-t-il déclaré au comité.
Parallèlement, Victoria Nuland, secrétaire d'État américaine adjointe aux Affaires européennes et asiatiques, a encouragé l'Ukraine à continuer de développer des relations normales, fortes et souveraines avec l'ensemble de ses voisins.
Elle a précisé que l'UE et les États-Unis souhaitent trouver une solution « politique, démocratique et, avant tout, pacifique » à l'impasse dans laquelle se trouve la question de l'intégration de l'Ukraine au sein de l'UE, condamnant la violence des manifestants comme des forces gouvernementales lors des manifestations de la place Maidan.
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