Baku inquiète quant à « l'approche injuste » de la Commission de Venise envers l'Azerbaïdjan
BAKU, Azerbaïdjan, September 22, 2016 /PRNewswire/ --
À la veille d'un référendum concernant des réformes constitutionnelles, l'Azerbaïdjan a exprimé ses inquiétudes quant au rapport de la Commission de Venise, qu'il qualifie d'« injuste dans son approche envers l'Azerbaïdjan ».
La Commission de Venise, un organe consultatif du Conseil de l'Europe axé sur le droit constitutionnel, a critiqué certaines des 29 nouvelles dispositions constitutionnelles, dont la prolongation du mandat présidentiel qui passerait de cinq à sept ans, en notant que « de telles réformes peuvent parfois s'expliquer par les cycles électoraux d'autres organismes d'État, par des crises politiques prolongées, etc. Toutefois, aucun de ces cas ne semble s'appliquer à l'Azerbaïdjan. »
Elkhan Suleymanov, membre de l'Assemblée parlementaire du Conseil de l'Europe (PACE), s'oppose vivement à ces conclusions. « Le pays est en guerre contre l'Arménie, qui occupe un cinquième de notre territoire depuis plus de 20 ans, près d'un million de personnes déplacées à l'étranger constituent toujours un énorme fardeau pour la société. Le pays est touché par l'influence étrangère négative sur le fondamentalisme, entraînant ainsi un potentiel de terrorisme et les citoyens sont effrayés en raison des horribles développements au Moyen-Orient », a déclaré M. Suleymanov, ajoutant que « ces cas s'appliquent clairement à l'Azerbaïdjan. »
Selon des études récentes menées par la société américaine de sondage Arthur J. Finkelstein et l'entreprise française de recherche Opinionway, l'occupation arménienne de Nagorno-Karabakh et des territoires voisins constitue l'inquiétude principale des électeurs, particulièrement après l'intensification des hostilités en avril. De nombreuses organisations internationales, dont l'Organisation des Nations unies et le Parlement européen, ont appelé au retrait immédiat et sans condition des troupes arméniennes de ces territoires.
M. Suleymanov a fait remarquer que le mandat présidentiel de sept ans était courant en France pendant 125 ans, jusqu'à une récente modification de la constitution en l'an 2000. On dénombre près de 30 pays, dont Israël, l'Irlande et l'Italie, où le mandat de sept ans du président peut être renouvelé indéfiniment.
M. Suleymanov a annoncé qu'il ne comprenait pas pourquoi la Commission de Venise critiquait la réduction des restrictions d'âge, qui réduirait l'âge minimal des candidats présidentiels et au parlement à 18 ans, au lieu de 35 et 25 respectivement. « La Commission de Venise prétend que cela "pourrait influencer la qualité générale de la gouvernance de l'État", pourtant la tendance générale au sein des pays européens est de réduire l'âge minimal, jusqu'à 16 ans parfois », a continué M. Suleymanov.
Des documents officiels ont été envoyés à toutes les adresses d'Azerbaïdjan il y a plusieurs semaines en vue d'informer les citoyens au sujet du prochain référendum et d'expliquer les 29 propositions de modification. Les sondages de pré-référendum indiquent un soutien important des réformes constitutionnelles.
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