ATFA : L'Argentine continue de défier les règlements du Paris Club
-- Capituler aux demandes de l'Argentine pourrait porter atteinte à l'intégrité et à l'efficacité du Paris Club
WASHINGTON, 28 mai 2014 /PRNewswire/ -- Le coprésident de l'American Task Force Argentina et ancien sous-secrétaire du commerce pour les affaires économiques, Robert J. Shapiro, a exprimé des inquiétudes aujourd'hui à propos du refus de l'Argentine d'accepter et de se conformer aux lignes directrices du Paris Club concernant les débiteurs souverains, alors que les préparatifs se poursuivent en vue de la rencontre de demain à Paris entre le Club et l'Argentine. Shapiro a aussi pressé l'Argentine de cesser sa répudiation envers les obligations privées non remboursées, laquelle dure depuis dix ans, et de s'asseoir enfin avec les titulaires d'obligations pour négocier une résolution.
On s'attend à ce que le controversé ministre de l'Économie de l'Argentine, Axel Kicilloff, fasse le pied de nez à la direction du Paris Club en refusant d'accepter et de respecter, entre autres, un examen commandé par le FMI pour évaluer l'économie du pays. Depuis plus d'une décennie, l'Argentine a refusé de traiter avec le FMI ou d'accepter sa supervision, et a refusé de rembourser plus de 10 milliards $ en prêts octroyés par les nations du Paris Club. Ce sont les principes, l'autorité et l'efficacité du Paris Club et du FMI, aujourd'hui comme hier, qui sont en cause. Si l'Argentine réussit à convaincre le Club de renoncer à l'évaluation requise par le FMI, les prochains débiteurs adopteront inévitablement des tactiques semblables.
Le Dr Shapiro a fait remarquer que :
La légitimité et l'autorité du Paris Club reposent sur l'intégrité et la crédibilité, lesquelles sont sérieusement à risque s'il acquiesce aux propositions égoïstes de l'actuel gouvernement argentin. Le fait d'accorder à l'Argentine, dans ce cas-ci, un droit spécial pour se soustraire aux exigences que le Club a établies depuis longtemps pourrait aussi laisser entendre que le Club appuie une nation qui n'a pas seulement menti sans arrêt par rapport à ses statistiques économiques, mais qui continue de bafouer les normes et la réglementation internationales, qui applique des politiques protectionnistes d'échanges, et qui emprisonne et met à l'amende les gens et les organismes qui sont en désaccord avec le gouvernement.
Depuis près d'un demi-siècle, le Paris Club a géré plus de 470 milliards $ de dettes souveraines et négocié des centaines d'ententes avec environ 90 pays. Elle y est parvenue en suivant systématiquement ses principes et en exigeant que tous les débiteurs respectent les procédures que le Club a établies.
D'ailleurs, le Paris Club ne devrait pas recevoir les propositions de l'Argentine tant que la République continue de refuser de négocier avec les créanciers privés, ou même de les rencontrer. Des milliers de petits détenteurs d'obligations en Europe ont été boudés par l'Argentine en raison de la répudiation dont elle fait preuve envers les dettes détenues par des particuliers.
Les gouvernements de Nestor Kirchner et de Cristina Fernandez de Kirchner ont publiquement jeté le blâme sur le FMI pour la crise économique de l'Argentine de 2000-2001, même si le FMI a prêté des milliards à ce pays, mais a refusé d'en prêter des milliards de plus à moins que le gouvernement entreprenne des réformes économiques de base.
Depuis 2006, l'Argentine a refusé de permettre au FMI de mener ses consultations annuelles conformément à l'Article IV, qui sont pourtant exigées de chaque nation membre du FMI. Le gouvernement argentin a aussi licencié et remplacé des statisticiens indépendants par le bureau gouvernemental de la statistique, l'INDEC, dont le personnel est nommé par favoritisme politique, et a aussi imposé des amendes aux économistes qui ont publié des données contradictoires aux valeurs trafiquées par l'INDEC. Ce faisant, l'Argentine est devenue le premier pays à être censuré par le FMI pour avoir manipulé les données économiques et avoir publié des rapports erronés.
L'Argentine a aussi refusé de négocier avec des créanciers privés qui détiennent des décisions judiciaires, ou même de rencontrer ces derniers. La manière dont elle abuse des tribunaux des États-Unis et de la primauté du droit est de plus en plus déplorable – un avocat argentin a récemment indiqué à une juge d'une cour d'appel des États-Unis qu'il « n'obéirait pas volontairement » à son ordonnance.
L'American Task Force Argentina (ATFA) est une alliance d'organisations unies pour une réconciliation juste et équitable du défaut de paiement du gouvernement argentin en 2001 et de la restructuration subséquente. Nos membres travaillent avec les législateurs, les médias et les autres parties intéressées pour inciter le gouvernement des États-Unis à poursuivre vigoureusement ses efforts afin d'obtenir un règlement négocié avec le gouvernement argentin qui va dans l'intérêt des parties prenantes américaines.
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