Wetlands International: la dégradation des zones humides dans le Sahel est en train de détruire des vies dans la région et d'accentuer les migrations de l'Afrique vers l'Europe
BRUXELLES, May 3, 2017 /PRNewswire/ --
Wetlands International a publié un rapport visant à sensibiliser les responsables politiques sur la relation entre la santé des écosystèmes des zones humides et les migrations humaines involontaires dans la région du Sahel en Afrique. Intitulée 'Water Shocks: Wetlands and Human Migration in the Sahel' (Ondes de choc : zones humides et migrations humaines dans le Sahel), cette publication examine comment la mauvaise gestion des eaux a conduit à une dégradation des écosystèmes et représente une cause méconnue de migrations humaines, notamment vers l'Europe.
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Les déplacements et les conflits sont communs dans le Sahel. Par exemple, autour du lac Tchad, l'insurrection de Boko Haram a déplacé plus de 2.3 millions de personnes depuis mi-2013, dont 1,3 million d'enfants. Le lac Tchad a perdu 95 % de sa superficie en raison des prélèvements d'eau pour les projets d'irrigation, et l'absence de perspectives pour les jeunes de cette région les fait partir rejoindre les groupes armés.
« Il faut que les organisations humanitaires associent dans leur travail les acteurs de l'environnement et du développement pour trouver des solutions durables. Il nous faut mieux comprendre les moteurs complexes et multiformes des migrations involontaires, les conflits sociaux et la pauvreté, lesquels peuvent être ancrés dans l'épuisement des ressources naturelles », a conclu Juriaan Lahr responsable de l'assistance internationale de la Société néerlandaise de la Croix-Rouge.
L'Union européenne a libéré une enveloppe de financement de 80 millions d'euros sur cinq ans pour appuyer la gestion des risques de catastrophes sur l'ensemble de l'Afrique subsaharienne. L'Union européenne et le continent africain visent à accroître d'ici à 2020 l'efficacité et l'utilisation des énergies renouvelables en implantant des installations hydroélectriques de 10 000 MW.
Selon l'ONU, 20 millions de personnes dans le Sahel souffrent d'insécurité alimentaire, principalement en raison du manque d'eau. Si les plans de déploiement de centrales hydroélectriques et de projets d'irrigation ne mettent pas les écosystèmes au cœur des stratégies nationales et régionales de développement, l'Europe et les autres pays vont échouer dans leurs objectifs de développement durable.
« Pousser de l'avant un développement intégré et durable au Sahel représente une urgence, une priorité mondiale. Mais ceci s'accomplira uniquement si l'on remplace les paradigmes traditionnels d'infrastructures qui viennent bouleverser l'hydrologie naturelle de la région. Maintenir et restaurer la base de ressources naturelles est essentiel pour augmenter la productivité alimentaire , pour fournir des stratégies de subsistance permettant de faire face aux changements climatiques. Dans ce contexte, les zones humides comme les plaines inondables et les lacs revêtent une importance incommensurable, surtout pour les personnes les plus marginalisées de la région », a déclaré Jane Madgwick, Directrice Générale de Wetlands International.
Rapport : http://www.wetlands.org/watershocks.
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