Une rapporteuse européenne affirme que l'Arménie crée une « crise écologique artificielle » au Nagorno-Karabakh
BAKOU, Azerbaïdjan, November 30, 2015 /PRNewswire/ --
La députée à l'origine du rapport accusant l'Arménie de délibérément retenir l'eau de terres azerbaïdjanaises desséchées déclare qu'Erevan utilise son occupation du Nagorno-Karabakh à des fins « d'agression environnementale ».
Milica Markovic, rapporteuse de l'Assemblée Parlementaire du Conseil de l'Europe (APCE), a été chargée d'enquêter sur la crise de l'eau provoquée par deux décennies d'occupation ayant amené l'Arménie à contrôler les zones de captage dans les hauteurs et le barrage de Sarsang.
Son rapport, accepté par le Comité des affaires sociales de l'APCE la semaine dernière, était sans ambiguïté intitulé Intentional Deprivation of the Residents of the Azerbaijani Border Regions of Water (Privation en eau intentionnelle des résidents des régions azerbaïdjanaises frontalières). Il affirme que l'Arménie a créé une « crise écologique artificielle » en privant d'eau des régions agricoles autrefois productives de l'Azerbaïdjan situées en aval.
Il a également exprimé des préoccupations au sujet du manque d'entretien du barrage de Sarsang au cours des deux dernières décennies, avertissant que cela pourrait « conduire à une catastrophe majeure avec de nombreuses pertes humaines et éventuellement à une nouvelle crise humanitaire. »
Mme Markovic a préparé un projet de résolution pour l'APCE qui stipule : « L'Assemblée considère que la création délibérée d'une crise écologique artificielle doit être considérée comme une "agression environnementale" et vue comme un acte hostile commis par un État contre un autre. »
À propos du danger posé par le barrage délabré de Sarsang, sa résolution demande à l'Arménie d'autoriser des ingénieurs et hydrologues indépendants à accéder aux lieux afin d'effectuer une étude détaillée sur place - ce qu'Erevan a jusqu'à présent refusé. Elle a fermement condamné le manque de coopération de l'Arménie.
Derrière cette crise figure l'occupation continue par l'Arménie du Nagorno-Karabakh et des sept districts azerbaïdjanais avoisinants. La résolution de Mme Markovic demande un retrait immédiat des forces armées arméniennes et ajoute : « L'Assemblée déplore que l'occupation par l'Arménie du Nagorno-Karabakh et d'autres zones adjacentes de l'Azerbaïdjan crée des problèmes humanitaires et environnementaux similaires pour les citoyens de l'Azerbaïdjan vivant dans la basse vallée du Karabakh. »
Le rapport et le projet de résolution subséquent seront vus comme une victoire pour la députée azerbaïdjanaise et le membre de l'APCE Elkhan Suleymanov, qui s'est battu pour sensibiliser sur la question de Sarsang en Europe ces trois dernières années.
« Bien sûr, je me réjouis du rapport de Mme Markovic qui constitue un premier pas », a-t-il déclaré.
« Le barrage de Sarsang requiert une attention urgente mais au final, les 400 000 personnes menacées vivant en aval n'auront la tranquillité d'esprit que lorsque l'Arménie respectera les lois internationales et quittera le Nagorno-Karabakh et les sept districts avoisinants. »
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