Un consensus mondial reconnaît l'importance des chefs religieux dans la lutte contre la violence extrémiste
MADRID, 9 novembre 2015 /PRNewswire/ -- Le consensus mondial sur la prévention et la lutte contre l'extrémisme violent -- qui a été atteint le mercredi 28 octobre par des experts de haut niveau et des décideurs politiques de toute la planète -- comprend une partie sur le rôle important joué par les chefs religieux dans les efforts visant à mettre un terme à ce fléau actuel. Le document reconnaît que « la religion peut être une force au service du bien » et que les chefs religieux ont la responsabilité d'être des modèles exemplaires, de promouvoir le dialogue interreligieux et d'entamer le dialogue avec les jeunes privés de leurs droits.
Le consensus mondial appelle les éducateurs religieux à « offrir aux personnes une base solide non seulement dans leur propre tradition religieuse, mais aussi dans les valeurs humaines universelles et la tolérance », et il affirme que lorsque les éducateurs ne réussissent pas à promouvoir la tolérance au sein des religions et entre elles, ils contribuent à forger des « mentalités radicales et étroites qui font écho aux idéologies extrémistes. »
Le consensus mondial est le principal aboutissement de la conférence « Madrid + 10 : le dialogue politique sur la prévention et la lutte contre l'extrémisme violent », qui a réuni plus de 250 décideurs politiques et experts de haut niveau de toute la planète à Madrid, les 27 et 28 octobre 2015. Le Centre pour le dialogue international (KAICIID), conjointement à la Commission européenne, au Département d'État américain et au ministère espagnol des Affaires étrangères, entre autres partenaires, a soutenu la rencontre de deux jours organisée par le Club de Madrid et le Centre international pour l'étude de la radicalisation (ICSR ) du King's College de Londres.
Lors de la séance plénière d'ouverture sur de nouvelles approches en vue de prévenir l'extrémisme violent, le secrétaire général du KAICIID, Faisal Bin Muaammar, a appelé les participants à impliquer les chefs religieux dans la consolidation de la paix et à utiliser le dialogue pour mettre fin à la violence au nom de la religion. « Le dialogue est l'un des meilleurs outils pour résoudre les problèmes, et il n'est pas coûteux », a-t-il dit. Le secrétaire général a souligné le besoin d'unir les forces à l'échelle internationale pour lutter contre la radicalisation et il a exhorté les décideurs à s'attaquer aux causes profondes de l'extrémisme : « Nous avons choisi d'utiliser des solutions militaires, mais le sang ne fait qu'appeler le sang. »
Le Centre a contribué au consensus mondial grâce à la participation de ses experts dans les groupes de travail portant sur « la foi et les valeurs » et « Politique et identité ». Le secrétaire général adjoint pour les Affaires étrangères du KAICIID, l'ambassadeur Alvaro Albacete, et le conseiller principal, le professeur Mohammed Abu-Nimer, ont présenté et débattu des propositions qui ont ensuite été reflétées dans le document politique, notamment l'importance du dialogue interreligieux et le rôle des chefs religieux. Des personnes du monde entier peuvent désormais adhérer au consensus mondial, lequel peut être utilisé par les pays et les groupes de la société civile comme référence et recommandation officielle pour la prévention et la lutte contre l'extrémisme violent.
Pendant le dialogue politique Madrid+10, le Centre a organisé deux ateliers sur la consolidation de la paix par le dialogue interreligieux. Ils englobaient des entrevues avec l'ancien Premier ministre norvégien Magne Bondevik, les anciens présidents Rexhep Meidani (Albanie) et Luis Alberto Lacalle (Uruguay) sur le rôle des chefs religieux dans la consolidation de la paix. Les séances - centrées sur la République centrafricaine, l'Irak et la Syrie - ont réuni des décideurs politiques et des chefs religieux de ces pays pour débattre de leurs contributions à la prévention et la résolution des conflits.
Pendant la conférence, de nombreux intervenants ont évoqué l'importance du dialogue dans la lutte contre l'extrémisme violent. Le ministre espagnol des Affaires étrangères, Jose Manuel Garcia Margallo, a parlé du besoin de travailler sur différents fronts, y compris sur celui du dialogue interreligieux et interculturel et il a plus spécifiquement fait référence au travail du KAICIID. Manuela Carmena, la maire de Madrid, a déclaré: « Nous devons toujours garder l'espoir dans les vertus du dialogue, car cela nous permettra d'avoir des gens instruits pour la paix. »
D'importants intervenants ont également préconisé l'intégration d'acteurs non-traditionnels dans les efforts de lutte contre l'extrémisme. Le roi Felipe VI d'Espagne a appelé à l'intégration de la jeunesse, des femmes et de la société civile. « Les moyens militaires ne suffisent pas. Une stratégie avec des mesures non conventionnelles est nécessaire », a-t-il déclaré. Le secrétaire général des Nations unies, Ban Ki Moon, s'est adressé aux chefs religieux : « Je vous prie d'être courageux et de faire votre travail Lorsque vos fidèles utilisent la religion d'une façon erronée, vous devez leur parler franchement ». Jorge Fernandez Diaz, ministre espagnol de l'Intérieur, a également exhorté à « travailler avec les communautés religieuses, car ce n'est que depuis la base sur le terrain qu'il est possible de lutter contre la radicalisation violente ».
Vous trouverez de plus amples informations sur la participation du KAICIID au dialogue politique Madrid+10 en cliquant ici.
À propos du KAICIID
Le Centre pour le dialogue international est l'organisation intergouvernementale qui utilise le dialogue pour bâtir la paix dans les zones de conflit. Les états fondateurs du Centre sont l'Autriche, l'Arabie saoudite et l'Espagne. Le Saint-Siège est l'observateur fondateur. D'éminents représentants des cinq principales religions du globe constituent les neuf membres du conseil d'administration. Le conseil conçoit et supervise les programmes du Centre.
À propos du Club de Madrid
Le Club de Madrid est une organisation indépendante à but non lucratif composée de plus de 100 anciens présidents et premiers ministres de 70 pays démocratiques. Le Club de Madrid répond à une demande croissante d'aide pour relever un certain nombre de défis en matière de gouvernance démocratique, et fournit pour cela l'expérience et les précieuses qualités de dirigeants de ses membres.
À propos de l'ICSR
L'ICSR a pour mission est de réunir les connaissances et le leadership. En produisant une excellente recherche rigoureuse, nous avons pour objectif d'informer le public et d'aider les décideurs et les pratiquants à trouver des solutions plus intelligentes pour traiter la radicalisation et la violence politique.
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