Selon une ONG, un programme de l'UE et du R.-U. 'en faveur de l'environnement', chiffré à 270 millions d'euros et en probable infraction avec le droit commercial international, risque d'entraîner des pertes d'emplois dans les pays en développement
LONDRES, 12 février 2013 /PRNewswire/ -- Le groupe international World Growth, qui œuvre en faveur de la lutte contre la pauvreté, affirme qu'un plan d'aide, en infraction probable avec le droit commercial international, lancé par l'UE avec l'appui du R.-U. afin de faire cesser l'exploitation forestière dite illégale dans les pays en développement va entraîner des pertes d'emplois dans toute l'Afrique et l'Asie.
Le programme Application des réglementations forestières, gouvernance et échanges commerciaux (FLEGT) de l'UE et du R.-U., qui a coûté 270 millions d'euros environ aux contribuables européens, consiste en une série de mesures destinées à bloquer les importations européennes de produits en bois provenant d'Asie et d'Afrique au motif qu'elles sont illégales.
Selon un nouveau rapport publié aujourd'hui par le président de World Growth et ancien ambassadeur Alan Oxley, le projet n'aura quasiment pas d'impact sur l'exploitation forestière illégale et sur la déforestation, mais mettra, en revanche, en péril les industries locales, et plus particulièrement l'artisanat des pays en développement.
« D'après les propres données de l'UE, ces mesures réduiront, au mieux, l'exploitation forestière illégale de 1 % », a déclaré l'ex-ambassadeur Oxley. « Elles feront reculer la déforestation à l'échelle mondiale de moins de 0,01 %. »
« D'après les propres analyses de l'UE, ces mesures entraîneront une baisse de l'emploi de 14 % environ dans l'industrie forestière des pays concernés par la FLEGT et une diminution de 8,5 % environ de la valeur ajoutée des produits forestiers de ces pays. Une étude indépendante prévoit plus de 100 000 pertes d'emplois rien qu'au Ghana. »
« Les seuls gagnants d'après l'analyse de l'UE sont les fabricants de produits en bois de l'UE et d'autres pays industrialisés. »
L'ex-ambassadeur Oxley a ajouté que des pays comme l'Indonésie, le Ghana, le Cameroun, le Vietnam et la Malaisie, qui avaient convenu de signer des accords FLEGT avec l'UE et s'étaient vu promettre une 'procédure accélérée' d'exportation de leur bois vers l'UE, ont été confrontés à des retards prolongés dans la finalisation des accords.
« Après plus de six ans de négociations avec 12 pays et un coût chiffré à 270 millions d'euros environ pour les contribuables de l'UE, pas un seul accord FLEGT ne fonctionne. Ces mesures ont fait perdre du temps, des ressources et des emplois aux pays en développement. »
« Pire encore, elles pourraient bien être en infraction avec le droit commercial international. Les pays en développement seraient en droit d'engager une procédure à l'encontre de l'UE auprès de l'Organisation mondiale du commerce. »
« La semaine dernière, l'UE a adopté pour la première fois de son histoire un budget en baisse. Ce programme devrait être le premier supprimé. L'UE a passé ses dix dernières années, voire un peu plus, à gaspiller son argent dans des programmes qui n'ont guère d'impact sur l'environnement, mais entravent la croissance. Elle ne devrait pas condamner les pays en développement à subir le même sort. »
Le rapport est disponible à l'adresse http://worldgrowth.org/site/wp-content/uploads/2013/02/WG_FLEGT_2013_revision_formatted.pdf
Contact :
World Growth
[email protected]
+61-3-9614-8022
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