Sanofi Pasteur annonce des résultats encourageants pour l'essai de Phase II du candidat vaccin Clostridium difficile au congrès de l'ECCMID
BARCELONE, Espagne, May 19, 2014 /PRNewswire/ --
- L'étude montre que le vaccin induit une réponse immunitaire contre les principales toxines et permet d'identifier le dosage pour les essais de Phase III -
Sanofi Pasteur, la division vaccins de Sanofi (EURONEXT : SAN etNYSE : SNY) présente aujourd'hui les résultats de l'essai de Phase II (H-030-012) d'un candidat vaccin contre l'infection à Clostridium difficile (C. difficile), à l'occasion du 24ème Congrès européen de microbiologie clinique et des maladies infectieuses (ECCMID - European Congress of Clinical Microbiology and Infectious Diseases). L'essai de Phase II a atteint son objectif principal : les réactions ont été en général bénignes et de courte durée et le vaccin candidat a induit une réponse immunitaire contre les toxines A et B de C. difficile. Ces toxines sont en grande partie responsables des manifestations de l'infection à Clostridium difficile (ICD), à savoir une inflammation de l'intestin et des diarrhées potentiellement mortelles.
Les résultats de l'essai de Phase II ont permis de sélectionner, pour l'évaluation de l'efficacité dans le cadre du programme international Cdiffense, le vaccin à dose élevée avec adjuvant, administré aux jours 0, 7 et 30. Cet essai de Phase III, actuellement en cours, a débuté en août 2013 et devrait impliquer jusqu'à 200 sites répartis dans 17 pays.
« L'infection à C. difficile menace les nombreuses personnes qui ont fréquemment recours aux antibiotiques, ainsi que les patients âgés hospitalisés ou résidant dans des institutions de soins de longue durée, a déclaré le Docteur Jamshid Saleh qui, après avoir participé à l'essai de Phase II, est actuellement le principal investigateur de l'essai de Phase III au Centre de recherche clinique de Californie du nord, à Redding (Etats-Unis). Ce serait formidable de pouvoir offrir aux patients un moyen de prévenir cette maladie contagieuse et invalidante, plutôt que de simplement la traiter une fois qu'elle est là. »
L'étude de Phase II était une étude randomisée, multicentrique, comportant deux étapes. La première, menée sur 455 volontaires, était une étude contrôlée contre placebo, en double aveugle, conçue pour sélectionner la formule et la posologie du vaccin. La seconde, portant sur 206 volontaires supplémentaires, avait pour but de comparer la formule et la posologie choisies lors de la première étape avec deux autres schémas posologiques. Les volontaires participant à cette étude étaient des adultes âgés de 40 à 75 ans, à risque d'ICD en raison d'une hospitalisation programmée ou d'un séjour de longue durée dans un centre de soins.
« Au cours de cet essai, nous avons constaté une augmentation significative de la production d'anticorps contre les toxines de C. difficile, dans tous les schémas posologiques et quel que soit l'âge des volontaires, a précisé Guy De Bruyn, docteur en médecine et diplômé en santé publique, Directeur du Développement clinique chez Sanofi Pasteur, lors de la présentation des données de l'étude à la Société américaine de microbiologie (ASM - American Society for Microbiology). Ces résultats fournissent une base solide pour le développement d'un vaccin permettant de prévenir l'apparition d'une première infection à C. difficile. »
Pour la première étape de l'essai, les volontaires ont été répartis par randomisation en cinq groupes : vaccin à dose élevée ou à faible dose, avec ou sans adjuvant, et placebo. Chaque vaccin a été administré aux jours 0, 7 et 30. Les réponses immunitaires ont été mesurées selon deux techniques : la méthode immuno-enzymatique ELISA, qui permet de doser les concentrations en immunoglobuline G (IgG) anti-toxine A et B, et le test fonctionnel de neutralisation, qui mesure la capacité à neutraliser les toxines A et B. Un score composite, fondé sur les résultats des tests ELISA, a permis de montrer que le vaccin à dose élevée avec adjuvant (Groupe 3) induisait la meilleure réponse sur une période de 60 jours. Les résultats des tests ELISA ont montré également que la réponse en anticorps détectables contre les deux toxines, A et B, était multipliée par quatre.
Le vaccin à dose élevée avec adjuvant a alors été choisi pour passer à la deuxième étape de l'essai, qui a consisté à comparer trois schémas d'administration : aux jours 0, 7 et 30 (Groupe 3, N=101) ; aux jours 0, 7 et 180 (Groupe 6, N=103), et aux jours 0, 30 et 180 (Groupe 7, N=103). L'analyse a été conduite aux jours 0, 7, 14, 30, 60, 180 et 210.
Les tests ELISA et les tests de neutralisation ont montré une augmentation des réponses immunitaires dans tous les groupes de sujets vaccinés et avec chacune des différentes doses. Globalement, le Groupe 3 a montré le meilleur profil immunitaire sur les périodes de 30, 60 et 180 jours, en particulier chez les volontaires âgés de 65 à 75 ans.
Le profil de sécurité de chacune des différentes doses de vaccin a été jugé acceptable tout au long de l'étude de Phase II. Les réactions indésirables, surveillées jusqu'au jour 210, étaient généralement de Grade 1 (réactions bénignes) et de courte durée ; elles n'ont entraîné aucune interruption de l'étude, et n'ont pas été considérées comme cliniquement significatives.
« Le candidat vaccin de Sanofi Pasteur stimule le système immunitaire contre les toxines de C. difficile, ce qui permet par la suite, en cas d'exposition, de prévenir la survenue d'une ICD, a expliqué le Dr Saleh. Ce vaccin, de même que les autres vaccins à base d'anatoxine - contre le tétanos, la diphtérie ou la coqueluche - cible les toxines responsables des symptômes de l'infection et pourrait représenter une mesure de santé publique importante pour protéger contre les infections à C.difficile. »
Les résultats de l'étude de Phase II seront également présentés lors de la 114ème réunion de l'ASM qui aura lieu cette semaine à Boston (Etats-Unis).
A propos de Clostridium difficile
Clostridium difficile (C. difficile) est une bactérie sporulée potentiellement mortelle responsable d'affections intestinales. Malgré des progrès dans la réduction de certaines infections nosocomiales, les infections à C. difficile restent à des niveaux historiquement élevés[1]. Le risque de contracter une infection à C. difficile (ICD) augmente avec l'âge, les traitements antibiotiques et la durée de séjour en milieu hospitalier ou maison de retraite, où la multiplicité des cas peut entraîner des épidémies.[2] En effet, l'une des principales causes d'ICD est la proximité avec des patients infectés qui libèrent dans l'environnement des spores pouvant infecter d'autres personnes. La perturbation de la flore intestinale, suite à une antibiothérapie chez une personne contaminée par des spores de C. difficile, favorise la multiplication des bactéries C. difficile et la libération de toxines puissantes qui peuvent endommager la paroi intestinale et provoquer une infection symptomatique.[3] Les symptômes de l'ICD comprennent fièvre et diarrhées, souvent accompagnées de déshydratation, de nausées et de douleurs abdominales. L'infection à C. difficile peut entraîner des complications potentiellement fatales telles que perforation intestinale, sepsis, colite pseudomembraneuse et mégacôlon toxique.[2]
Selon les estimations, le coût annuel des infections à C. difficile dans l'Union européenne, avec une population de 500 millions, serait de 3 milliards d'euros, et ce chiffre pourrait pratiquement doubler au cours des 40 prochaines années.[4] De plus, une étude portant sur les registres des entrées et des sorties de quatre hôpitaux de différents pays européens a montré que la prolongation des séjours hospitaliers attribuables aux infections à C. difficile était la plus importante en Angleterre (2007-2009) avec 16,09 jours d'hospitalisation supplémentaires, suivie par l'Allemagne (2008-2010) avec 15,47 jours, l'Espagne (2008-2010) avec 13,56 jours et les Pays-Bas (2008-2009) avec 12,58 jours.[5]
A propos de Sanofi
Sanofi est un leader mondial intégré de la santé qui recherche, développe et commercialise des solutions thérapeutiques centrées sur les besoins des patients. Sanofi possède des atouts fondamentaux dans le domaine de la santé avec sept plateformes de croissance : la prise en charge du diabète, les vaccins humains, les produits innovants, la santé grand public, les marchés émergents, la santé animale et le nouveau Genzyme. Sanofi est coté à Paris (EURONEXT : SAN) et à New York (NYSE : SNY).
Sanofi Pasteur, la division vaccins de Sanofi, met à disposition plus de 1 milliard de doses de vaccins chaque année, permettant de vacciner plus de 500 millions de personnes dans le monde. Sanofi Pasteur est un leader mondial avec une large gamme de vaccins contre 20 maladies infectieuses. L'expérience de Sanofi Pasteur dans le domaine des vaccins remonte à plus d'un siècle. C'est aujourd'hui la plus importante société entièrement dédiée au vaccin, qui investit plus d'un million d'euros par jour en recherche et développement. Pour plus d'information, consulter le site: http://www.sanofipasteur.com
Déclarations prospectives
Ce communiqué contient des déclarations prospectives. Ces déclarations ne constituent pas des faits historiques. Ces déclarations comprennent des projections et des estimations ainsi que les hypothèses sur lesquelles celles-ci reposent, des déclarations portant sur des projets, des objectifs, des intentions et des attentes concernant des résultats financiers, des événements, des opérations, des services futurs, le développement de produits et leur potentiel ou les performances futures. Ces déclarations prospectives peuvent souvent être identifiées par les mots « s'attendre à », « anticiper », « croire », « avoir l'intention de », « estimer » ou « planifier », ainsi que par d'autres termes similaires. Bien que la direction de Sanofi estime que ces déclarations prospectives sont raisonnables, les investisseurs sont alertés sur le fait que ces déclarations prospectives sont soumises à de nombreux risques et incertitudes, difficilement prévisibles et généralement en dehors du contrôle de Sanofi, qui peuvent impliquer que les résultats et événements effectifs réalisés diffèrent significativement de ceux qui sont exprimés, induits ou prévus dans les informations et déclarations prospectives. Ces risques et incertitudes comprennent notamment les incertitudes inhérentes à la recherche et développement, les futures données cliniques et analyses, y compris postérieures à la mise sur le marché, les décisions des autorités réglementaires, telles que la FDA ou l'EMA, d'approbation ou non, et à quelle date, de la demande de dépôt d'un médicament, d'un procédé ou d'un produit biologique pour l'un de ces produits candidats, ainsi que leurs décisions relatives à l'étiquetage et d'autres facteurs qui peuvent affecter la disponibilité ou le potentiel commercial de ces produits candidats, l'absence de garantie que les produits candidats s'ils sont approuvés seront un succès commercial, l'approbation future et le succès commercial d'alternatives thérapeutiques, la capacité du Groupe à saisir des opportunités de croissance externe, l'évolution des cours de change et des taux d'intérêt, l'impact de la politique de maîtrise des coûts opérationnels et leur évolution, le nombre moyens d'actions en circulation ainsi que ceux qui sont développés ou identifiés dans les documents publics déposés par Sanofi auprès de l'AMF et de la SEC, y compris ceux énumérés dans les rubriques « Facteurs de risque » et « Déclarations prospectives » du document de référence 2013 de Sanofi, qui a été déposé auprès de l'AMF ainsi que dans les rubriques « Risk Factors » et « Cautionary Statement Concerning Forward-Looking Statements » du rapport annuel 2013 sur Form 20-F de Sanofi, qui a été déposé auprès de la SEC. Sanofi ne prend aucun engagement de mettre à jour les informations et déclarations prospectives sous réserve de la réglementation applicable notamment les articles 223-1 et suivants du règlement général de l'Autorité des marchés financiers.
[1] Centers for Disease Control and Prevention. Vital Signs - Making Health Care Safer: Stopping C. difficile Infections. Centers for Disease Control and Prevention. http://www.cdc.gov/VitalSigns/HAI/index.html. Dernière mise à jour du 6 mars 2012. Document consulté le 16 avril 2014.
[2] Centers for Disease Control and Prevention. Frequently Asked Questions about Clostridium difficile for Healthcare Providers. Centers for Disease Control and Prevention. http://www.cdc.gov/HAI/organisms/cdiff/Cdiff_faqs_HCP.html. Dernière mise à jour du 6 mars 2012. Document consulté le 16 avril 2014.
[3] McDonald C. Vital Signs - Preventing Clostridium difficile Infections. Centers for Disease Control and Prevention - Morbidity and Mortality Weekly Report. 61(09);157-162. March 6, 2012. http://www.cdc.gov/mmwr/preview/mmwrhtml/mm6109a3.htm?s_cid=mm6109a3_w.
[4]European Centre for Disease Prevention and Control. Clostridium Difficile Infection: Basic Facts. European Centre for Disease Prevention and Control. http://www.ecdc.europa.eu/en/healthtopics/Healthcare-associated_infections/clostridium_difficile_infection/Pages/basic_facts.aspx. Document consulté le 16 avril 2014.
[5]Eckmann C, Wasserman M, Latif F, Roberts G, and Beriot-Mathiot A. Increased hospital length of stay attributable to Clostridium difficile infection in patients with four co-morbidities: An analysis of hospital episode statistics in four European countries. The European Journal of Health Economics. October 2013. DOI 10.1007/s10198-013-0498-8. http://link.springer.com/article/10.1007/s10198-013-0498-8#.
Contact:
Relations Presse
Alain Bernal
T. +33-4-37-37-50-38
[email protected]
http://www.sanofipasteur.com
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