BERLIN, January 14, 2016 /PRNewswire/ --
Suite à son entrevue avec le ministre des Affaires étrangères allemand, le Dr Frank-Walter Steinmeier, le mercredi 13 janvier 2016, l'ancien Premier ministre syrien - coordinateur général de la Commission suprême pour les négociations, le Dr Riad Hijab, a affirmé que l'opposition était prête à : participer au processus politique menant à l'établissement d'un organe gouvernemental transitoire avec un pouvoir exécutif total, et l'établissement d'un système pluraliste représentatif de l'ensemble de la population syrienne. Enfin, l'opposition est favorable à ce que Bashar al-Assad et son régime ne fassent pas partie de quelque arrangement politique que ce soit dans le futur.
(Photo: http://photos.prnewswire.com/prnh/20160113/321782 )
Cette visite fait partie des efforts engagés par la Commission suprême pour les négociations afin de consulter les amis de la Syrie sur les moyens les plus efficaces de contribuer au processus politique et de finaliser les arrangements nécessaires au démarrage des négociations. Le Dr Hijab et le ministre des Affaires étrangères allemand ont examiné les préparations de la Commission suprême pour les négociations dans ce contexte, ainsi que les résultats des entretiens entre la Commission suprême pour les négociations et l'émissaire spécial des Nations unies pour la Syrie, M. Staffan de Mistura.
Le Dr Hijab a ajouté : « J'ai démontré au Dr Steinmeier le besoin de sécuriser de bonnes conditions pour l'ouverture des négociations, et en particulier : pousser les forces étrangères à adopter un cessez-le-feu en Syrie et se conformer aux articles (12) et (13) de la résolution 2254 des Nations unies, qui comprennent la levée du siège imposé sur les villes afin de permettre aux agences humanitaires d'apporter les aides nécessaires, la libération des détenus, la cessation des bombardements aériens et des tirs d'artillerie contre les populations et cibles civiles, le tout suivi par des mesures de bonne volonté incitant à une confiance mutuelle. »
Le Dr Hijab a confirmé que la Commission suprême pour les négociations est convaincue du besoin de séparer la voie humanitaire que toutes les parties en présence doivent accepter de manière inconditionnelle en accord avec les résolutions exécutoires des Nations unies, de la voie politique, qui doit être poursuivie en incitant les alliés du régime à cesser le combat et à retirer les milices étrangères et les mercenaires en conformité immédiate avec la loi internationale interdisant les bombardements en zones habitées. Ce n'est plus du ressort du régime qui a perdu son pouvoir de décision souverain, et il est donc inutile de négocier avec ses représentants.
Le Dr Hijab a précisé : « J'ai exprimé mes doutes au Dr Steinmeier quant à la possibilité de négocier avec un régime ayant perdu sa souveraineté. Sa présence sur le territoire syrien a diminué de 18 %, il a perdu le contrôle de la plupart des postes frontaliers et des voies de transport et d'approvisionnement, et la moitié de la population syrienne échappe à son autorité ; tout ceci tandis que les forces étrangères et les milices transfrontalières se battent en son nom. » Le Dr Hijab a réitéré le besoin d'un soutien de la communauté internationale pour arriver à un accord avec les divers acteurs régionaux et internationaux pour un cessez-le-feu, et pour la fourniture d'aide dans les zones affectées, où quelque 5 millions de réfugiés syriens s'abritent dans les pays voisins, et près de 6 millions de Syriens sont relocalisés dans des zones non contrôlées par le régime.
La prise pour cible des populations civiles par le régime avec le pilonnage systématique et l'envoi de bombes baril a mené à une exode de la population, et a forcé beaucoup d'entre eux à migrer vers un certain nombre d'autres pays, en grande majorité d'Europe. Ces actions ne font que servir le programme des groupes terroristes qui ont un intérêt à ce que les combats continuent, en fragilisant la sécurité internationale, et la sécurité de l'Europe en particulier.
Le Dr Hijab a conclu en mentionnant que sa visite venait appuyer les efforts visant à persuader la communauté internationale et garantir une atmosphère de négociation propice à la construction d'une paix durable : la cessation des combats, la création d'un mécanisme de surveillance international afin de garantir l'engagement des différentes parties, la collaboration pour le retrait des forces étrangères, la sécurisation des postes frontaliers et des routes d'approvisionnement, la mise en place de zones sécurisées, la fourniture d'aide dans les zones affectées, et d'autres mesures qui sont pour la plupart hors de l'autorité du régime.
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