Prodi affirme que l'accord d'association entre l'UE et l'Ukraine peut constituer une « passerelle entre l'UE et la Russie » et doper le commerce
BRUXELLES, June 18, 2013 /PRNewswire/ --
L'ancien Président de la Commission européenne Romano Prodi a déclaré qu'il espérait que l'Union européenne et l'Ukraine signeraient un important accord de partenariat et de libre-échange lors d'un sommet de l'UE organisé en novembre à Vilnius. Cet accord pourrait, selon lui, doubler le montant actuel des échanges commerciaux avec l'Ukraine, lequel dépasserait les 80 milliards d'euros.
« La signature d'un accord d'association et de libre-échange, cette année, constitue une opportunité stratégique pour l'Union européenne », a déclaré M. Prodi lors d'une conférence à Bruxelles durant laquelle sont également intervenus un fonctionnaire de la Commission européenne et des députés ukrainiens.
Romano Prodi a qualifié l'Ukraine de « berceau originel de la Russie » et affirmé que l'accord entre l'UE et l'Ukraine permettrait de créer une « passerelle » entre la Russie et l'UE. Il a ajouté que l'Ukraine était bien plus préparée à un partenariat avec l'UE aujourd'hui que nombre des anciennes républiques soviétiques ayant adhéré à l'UE ne l'étaient en 2004.
Romano Prodi a déclaré que la Russie s'était opposée à l'adhésion de l'Ukraine à l'OTAN, mais que l'Ukraine s'était avéré un partenaire fiable pour l'OTAN. Dans le même esprit, il a fait savoir que le statut d'observateur de l'Ukraine au sein de l'Union douanière pilotée par Moscou était compatible avec la signature d'un accord d'association avec l'UE qui ouvrirait des perspectives majeures sur le plan économique.
Romano Prodi a estimé que le montant annuel des échanges actuels entre l'UE et l'Ukraine, qui s'élève à 40 milliards d'euros environ, pourrait plus que doubler « dans un laps de temps relativement court » après la conclusion de l'accord. Il a ajouté que la libre circulation des personnes et la suppression des restrictions de visa constitueraient également un grand pas en avant.
Sur le plan économique, M. Prodi a évoqué les « grandes spécialisations traditionnelles » de l'Ukraine dans le domaine « scientifique, spatial, aéronautique, pharmaceutique et du génie mécanique » et a qualifié l'Ukraine de « branche du secteur industriel plus vaste de l'ex-Union soviétique qui a favorisé l'éclosion de personnes très instruites et hautement qualifiées ».
Il a ajouté que l'Ukraine disposait de « la plus forte société civile parmi toutes les anciennes Républiques soviétiques ». Il a également formulé l'espoir que le cas de l'ex-Première ministre Ioulia Tymoshenko soit réglé « en temps voulu », ce qui, selon les analystes, signifie avant le sommet européen de Vilnius.
Andreas Papadopoulos, de la Direction générale des Affaires économiques et financières de la Commission européenne (DG ECFIN), a indiqué que l'accord d'association favoriserait l'adoption ultérieure de nouvelles réformes économiques en Ukraine. Il a souligné que l'accord de libre-échange DCFTA « assoirait le lien étroit qui unit l'Ukraine » à l'UE et créerait une feuille de route « plus explicite » en vue de l'adoption des normes européennes.
Lors de la conférence de Bruxelles, Yuri Miroshnichenko, député ukrainien du Parti des régions au pouvoir, a également indiqué que l'Ukraine était aujourd'hui mieux placée que ne l'étaient en 2004 certains des nouveaux membres de l'UE lorsqu'ils ont adhéré.
Il a fait remarquer que l'Ukraine ne devait pas être vue uniquement à travers le prisme du problème juridique que pose le cas de l'ex-Première ministre Ioulia Tymoshenko, reconnue coupable d'abus de pouvoir pour avoir conclu sans accord un contrat gazier de 10 milliards de dollars avec la Russie en 2009. « Nous devons, au contraire, voir les réformes judiciaires profondes engagées en Ukraine et ses réformes du système judiciaire comme autant de preuves de la volonté du pays de se conformer aux normes et valeurs européennes », a-t-il ajouté.
Natalia Agafonova, membre du parlement ukrainien issu du parti d'opposition UDAR de Vitaly Klitschko, a également souligné qu'il était important de trouver une solution dans l'affaire Tymoshenko, mais a reconnu que l'opposition et le gouvernement étaient animés par un même désir de sceller l'accord d'association à Vilnius.
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