Malgré un large consensus parmi les professionnels de la lutte contre le blanchiment d'argent et le financement du terrorisme (LCB-FT), les obstacles à une transparence financière et une inclusion plus grandes persistent dans l'économie mondiale
- D'après les recherches de LexisNexis Risk Solutions, les professionnels de la LCB-FT dans le secteur bancaire partagent les priorités des décideurs politiques et des régulateurs visant à favoriser l'inclusion financière
- Toutefois, la finance parallèle, les stratégies de réduction des risques et les difficultés opérationnelles à la faire adopter demeurent des obstacles à cet ensemble ambitieux d'objectifs mondiaux
PARIS, 30 octobre 2017 /PRNewswire/ -- Au moment où l'édition 2017 de La semaine de l'inclusion financière démarre à l'échelle planétaire, les institutions financières mondiales sont confrontées à des pressions soutenues pour qu'elles approfondissent et étendent leurs actions en faveur de la finance inclusive dans un contexte où une plus grande vigilance réglementaire impose un changement de paradigme au sein de l'industrie, notamment en matière de lutte contre le blanchiment de l'argent et le financement du terrorisme (LCB-FT). Priorité politique à l'échelle mondiale et régulièrement mise en avant par les nations du G20 lors de leurs réunions politiques, la finance inclusive est également un objectif que les banques et autres institutions de crédit poursuivent activement.
Des recherches réalisées par LexisNexis® Risk Solutions suggèrent que les acteurs du secteur financier partagent la même volonté, non seulement de mener la lutte contre « l'argent sale », mais encore d'intégrer dans le système financier ceux qui sont soit sous-bancarisés soit non bancarisés. LexisNexis Risk Solutions a réalisé une enquête mondiale auprès de 300 responsables du secteur des services financiers chargés d'activités de conformité en matière de lutte contre le blanchiment d'argent (LCB-FT) : une écrasante majorité de personnes interrogées (87 %) perçoivent la finance inclusive et la transparence comme faisant partie du même cercle vertueux visant à favoriser une croissance économique durable, alors que plus des trois quarts (77 %) affirment que la prestation de services financiers auprès des populations non bancarisées est très importante pour leur entreprise. Toutefois, ces recherches et d'autres facteurs montrent que dans l'environnement actuel, il reste beaucoup à faire pour atteindre ces objectifs et transformer cette vision en réalité.
Si la plupart des banques interrogées dans le cadre des recherches de LexisNexis Risk Solutions (environ 85 %) trouvent que le processus d'intégration de nouveaux clients est un avantage concurrentiel parce qu'elle permet de déterminer leur valeur à long terme, nombreux sont ceux qui signalent par ailleurs qu'ils ont perdu des affaires et des revenus à cause des lacunes et des failles rencontrées à ce stade. Les vérifications de type KYC (Know Your Customer, ou Connaissance du Client) peuvent constituer un défi important dans cette étape cruciale de l'entrée en relations d'affaires, et certaines de ces obligations de « due diligence » peuvent décourager et démoraliser de nouveaux clients potentiels pour des raisons liées à leur profil. Par exemple, il est possible d'effectuer en moins d'un jour ouvré des vérifications sur un client du marché intérieur ou un compte de PME du marché intermédiaire, mais le même processus peut demander davantage de temps pour des personnes ou des entreprises étrangères. Nous voyons ainsi que malgré la mondialisation des services financiers et la prolifération des technologies innovantes, les retards et les obstacles critiques liés aux processus du KYC peuvent parfois empêcher les économies d'apporter des services bancaires à de nouvelles populations et de devenir ainsi plus ouvertes et plus inclusives. Dans l'ensemble, la moitié des établissements interrogés par LexisNexis Risk Solutions ont refusé entre 6 et 15 % de clients particuliers à cause de leur processus existant de KYC ou de leur processus de gestion des risques en place.
Au-delà des frictions pouvant être générées au cours de l'intégration au niveau du service clientèle, il existe un problème plus vaste qui pourrait menacer le statut de l'inclusion financière en tant que priorité politique. La réduction des risques pour certaines institutions financières signifie une exclusion en bloc de certaines géographies et des types de clients perçus comme « difficiles » dans le but de filtrer dès le début ces problèmes de conformité à la réglementation LCB-FT. Un tel résultat illustre comment certains dans l'industrie chercheront à emprunter des raccourcis en court-circuitant la bureaucratie et en optimisant les coûts. Ce résultat sera également contre-productif dans le cadre de la lutte politique contre le blanchiment d'argent et le financement du terrorisme (LCB-FT) dans la mesure où il est probable que une réduction trop drastique des risques inciterait des transferts de fonds par des canaux informels et moins réglementés. Les conséquences potentiellement néfastes peuvent être une augmentation du système bancaire parallèle et une moindre importance accordée à la finance inclusive sur l'échiquier politique mondial, dans les régions en développement où vivent les personnes les moins bancarisées, privées d'accès à des services financiers efficaces. Pour les particuliers et les entreprises avec peu ou pas d'historique de crédit et luttant pour avoir accès à la finance, tant dans le monde développé et que dans le monde émergent, l'un des principaux obstacles reste que les informations sur ces personnes sont dispersées dans différents bureaux et institutions de crédit. Les avantages potentiels qu'un service central de partage d'informations pourrait apporter à la finance inclusive semblent clairs, et seule une banque parmi les 300 interrogées considère que ses opérations ne bénéficierait aucunement d'une telle capacité. Une grande majorité (78 %) estime également être prête à partager des données pour aller vers un modèle de partage d'envergure industrielle malgré les nombreux défis que cette transformation entraînerait (ajustement du personnel, évolution des processus, obstacles réglementaires potentiels en matière de protection des données, etc.).
Kader Djouadi, Directeur commercial de l'Europe francophone chez LexisNexis® Risk Solutions, déclare : « Au moment où le monde cherche à promouvoir des valeurs louables durant la Semaine de l'Inclusion Financière, nous devrions également profiter de cette occasion pour réfléchir sur les moyens les plus efficaces pour combattre l'exclusion financière, pas uniquement comme problème industriel, mais en tant que question sociale. Nos recherches indiquent qu'il y a un net décalage entre la volonté des banques de donner plus d'ampleur à la finance inclusive partout dans le monde et l'absence de progrès mesurables dans certaines régions du monde. Par exemple, les données de la Banque mondiale nous montrent qu'aujourd'hui encore seulement 35 % des plus de 15 ans en Afrique subsaharienne détiennent un compte bancaire, alors que la même proportion en Europe et en Asie centrale dépasse 50 %. Certes les paiements mobiles ont permis quelques avancées sur le continent africain, et ici en France les « fintechs » peuvent fournir des solutions innovantes, mais ces cas ne sont qu'une goutte d'eau dans l'océan. La pierre angulaire d'une stratégie cohérente s'articule autour des données et de l'accès que les institutions et bureaux de crédit ont à ces informations afin de pouvoir prêter avec davantage de confiance. Notre enquête est encourageante dans le sens où elle montre que la finance inclusive est une priorité pour beaucoup d'entreprises du secteur. Pourtant, de nombreux régulateurs, banques et gouvernements devraient travailler ensemble plus intelligemment et réfléchir à de nouveaux moyens pour innover dans ce domaine, que ce soit pour intensifier l'utilisation de logiciels de profils de crédit, pour réduire la documentation nécessaire permettant l'accès au crédit —souvent considérée comme un obstacle— ou encore pour optimiser les systèmes de conformité. »
Contacts Presse
LexisNexis Risk Solutions
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À propos de LexisNexis® Risk Solutions
LexisNexis® Risk Solutions est une entreprise convaincue de la puissance des données et des outils d'analyse intelligents destinés à mieux gérer le risque. Forte de plus 40 ans d'expérience, LexisNexis® Risk Solutions est un fournisseur de solutions technologies et de données spécialisé dans la gestion des risques financiers et l'amélioration de la performance opérationnelle tout en respectant les normes en vigueur en matière de sécurité et de confidentialité. Siégée à Atlanta aux Etats-Unis, LexisNexis® Risk Solutions met son expertise au service des professionnels dans tous les secteurs d'activité à travers plus de 100 pays. La société fait partie du Groupe RELX.
Pour plus d'informations, visitez http://www.lexisnexis.com/risk/intl/fr/
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