L'UE pressée de tendre la main à l'Ukraine et de condamner les tentatives « musclées » de la Russie de faire échouer l'Accord d'Association
PARIS, September 18, 2013 /PRNewswire/ --
L'Union européenne doit signer un accord de partenariat commercial avec l'Ukraine sous peine de voir ce pays retourner sous la coupe de la Russie, qui n'hésite pas à faire appel à des « méthodes musclées dignes de l'ère soviétique » pour faire pression sur Kiev, à la veille de la signature d'un Accord d'association (AA) avec l'UE.
Tel est l'avertissement lancée à l'Union par les principaux hommes d'État européens lors de la conférence donnée à l'Académie Diplomatique Internationale à Paris mardi dernier, tout juste dix semaines avant la cérémonie de signature de l'AA prévue à Vilnius en Lituanie.
Faisant référence aux menaces et aux « méthodes musclées dignes de l'ère soviétique » auxquelles recourt Moscou pour intimider l'Ukraine, l'ancien Chancelier de la République d'Autriche, Alfred Gusenbauer, prévient : « Les interférences menaçantes de la Russie dans le processus de Vilnius n'aboutiront pas ».
Il ajoute à l'attention des responsables de la politique étrangère française et des médias : « Si l'Europe ne vote pas en faveur de l'Ukraine, elle prend le risque de remettre le pays sous la coupe des Russes, et ce contre la volonté d'environ 80 pour cent des Ukrainiens qui estiment que leur destin est lié à l'Europe. La politique russe à l'égard de l'Ukraine est mal avisée, ne produira pas l'effet escompté et renforce en outre l'engagement de l'UE envers l'Ukraine. »
L'ancien Premier ministre italien, Romano Prodi, qui avait supervisé en 2004 l'élargissement le plus important de l'UE en tant que Président de la commission européenne, a rappelé aux 28 États membres que l'Ukraine constituait une passerelle primordiale entre l'est et l'ouest, renforcée en outre par des liens économiques plus forts avec l'UE.
Quant à la zone de libre-échange prévue par l'Accord d'Association, M. Prodi explique : « Il s'agit de doubler un commerce bilatéral de 40 à 80 milliards d'euros par an ».
Il insiste : « Une Ukraine forte économiquement est une passerelle plus solide entre l'est et l'ouest. »
Dans les semaines à venir, l'ancien Président polonais, Alexander Kwasniewski, et l'ancien Président du Parlement européen, Pat Cox, rendront au Parlement européen leur rapport sur le processus de réforme de l'Ukraine qui sera déterminant pour statuer sur le destin de Kiev à Vilnius.
M. Kwasniewski précise que l'Ukraine satisfait à la majeure partie des exigences des réformes judiciaires et électorale, et espère un compromis sur le sujet de la justice sélective. Tout en souhaitant trouver une issue sur ce dernier point, M. Kwasniewski indique que « l'Ukraine a besoin de l'Europe, tout comme l'Europe a besoin de l'Ukraine. »
Au cours de cette conférence, M. Kwasniewski rappelle également à son audience qu'un Accord d'Association n'équivaut pas à une adhésion à l'UE, mais constitue seulement le début d'un processus qui pourrait prendre plus de dix ans, et à faible coût pour les contribuables européens.
Des députés des deux bords politiques d'Ukraine ayant collaboré pour passer des lois cruciales pour l'avenir européen de Kiev sont intervenus aux cours de la conférence.
La députée Youlia Lyovochkina souligne : « Nous passons ces lois avec l'appui de 400 députés sur 450. »
Elle déclare qu'au début du mois cinq lois essentielles aux aspirations européennes de son pays ont été votées en un seul jour. Une précision confirmant que l'Ukraine sera prête pour le sommet de Vilnius en novembre.
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