L'homme politique ukrainien controversé Oleh Tyahnybok attaqué à boulets rouges en raison d'une insulte à caractère homophobe qui « met l'opposition un peu plus dans l'embarras »
KIEV, Ukraine, June 24, 2013 /PRNewswire/ --
La classe politique ukrainienne s'est avouée consternée par les commentaires formulés vendredi par le leader du parti ultra-nationaliste Svoboda, Oleh Tyahnybok, qui s'en est pris à la sexualité du ministre des Affaires étrangères allemand Guido Westerwelle.
Guido Westerwelle était à Kiev pour une série de réunions avec le président Viktor Ianoukovitch et les partis d'opposition. Il a également rencontré Arseniy Yatsenyuk, dirigeant du parti Batkivshchyna (Patrie), et l'ancien boxeur Vitaly Klitschko, fondateur de l'UDAR.
Interrogé par un journaliste sur les raisons pour lesquelles il n'avait pas été invité à rencontrer Guido Westerwelle, Oleh Tyahnybok aurait répondu : « J'aurais aimé, mais je n'ai pas été invité. Le ministre est une personne bien connue, qui, disons-le ainsi, a une orientation sexuelle non traditionnelle. »
La riposte de Kiev ne s'est pas fait attendre. Oleh Tyahnybok a été critiqué pour avoir monté en épingle l'homosexualité non cachée de Guido Westerwelle, mais aussi pour son manque de courtoisie et pour avoir enfreint le protocole diplomatique.
« Guido Westerwelle était invité ici, à Kiev, pour représenter son pays l'Allemagne », a indiqué un porte-parole du gouvernement ukrainien.
« Évoquer sa sexualité est déplacé, ce n'est pas ainsi que l'on parle d'un homme politique en visite dans notre pays », a-t-il ajouté.
La rhétorique ouvertement homophobe et antisémite du parti Svoboda n'est pas une nouveauté. Le mois dernier, l'un de ses législateurs, Igor Miroshnichenko, écrivait sur Facebook que l'actrice américaine née en Ukraine Mila Kunis n'était pas « ukrainienne mais juive ». Il a également employé le terme très insultant de « zhydovka » qui rappelle douloureusement l'occupation nazie en Ukraine.
En avril, Svoboda a pris la tête de l'opposition à une résolution prise par la Rada ukrainienne (le parlement) afin d'interdire « les discours haineux et les expressions dégradantes ». Le parti Batkivshchyna de Ioulia Tymoshenko et l'UDAR se sont également opposés à ce projet de loi.
La question de l'homosexualité a divisé cette année le parti Batkivshchyna, M. Yatsenyuk décevant les partisans libéraux du parti lors d'un rassemblement en avril en condamnant publiquement le mariage gay.
Malgré l'opposition farouche aux réformes sociales, le gouvernement est allé de l'avant avec une campagne législative destinée à mettre la législation ukrainienne en conformité avec les normes et pratiques de l'Union européenne. En début d'année, il a adopté un projet de loi interdisant la discrimination à l'encontre des homosexuels auquel Svoboda s'est également attaqué.
Guido Westerwelle était à Kiev pour débattre de la signature d'un accord d'association entre l'Ukraine et l'UE d'ici la fin de l'année, signature assujettie à la mise en place de réformes.
Saluant les progrès réalisés par l'Ukraine, il a déclaré vendredi : « Pour moi, l'Ukraine fait partie intégrante de l'Europe. Je vois le pays comme une passerelle entre l'Orient et l'Occident. »
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