Les partis d'opposition ukrainiens soutiennent l'antisémitisme selon des membres du Parlement européen et un grand journal juif américain
KIEV, Ukraine, May 29, 2013 /PRNewswire/ --
Des membres du Parlement européen et un journal juif américain de premier plan ont reproché ces derniers jours aux partis d'opposition ukrainiens d'adhérer à l'antisémitisme en formant une coalition avec le parti extrémiste Svoboda (Liberté).
Dans une analyse détaillée de Svoboda et de son réseau d'alliances politiques, le journal Algemeiner a indiqué que Svoboda, critiqué par des organisations juives en Amérique et en Israël, tire un grand profit de l'appui du parti Batkivshchyna (Patrie) de Ioulia Tymoshenko et de l'UDAR, le parti du boxeur Vitaly Klitschko.
Cliquez ici pour avoir accès à l'article original publié par l'Algemeiner : http://www.algemeiner.com/2013/05/24/svoboda-fuels-ukraines-growing-anti-semitism/
Dans le même temps, Marek Siwiec, député européen (de l'Alliance progressiste des socialistes et démocrates au Parlement européen, Pologne), a critiqué la coopération du parti Batkivschyna et de l'UDAR avec Svoboda.
« Pour moi, ce parti, qui verse dans l'antisémitisme et combat les homosexuels et lesbiennes, est ce qui se fait de pire. Il agit ouvertement », a déclaré le député en faisant référence à Svoboda.
« J'ai vu une photo du chef de fil de Svoboda, de Yatseniuk [Arseniy Yatseniuk, l'un des leaders du parti Batkivschyna] et de Klitschko [Vitali Klitschko, leader du parti UDAR] réunis pour témoigner de l'union de l'opposition. Mais j'ai du mal à croire que des personnes comme Klitschko, qui se disent Européens, et Yatseniuk, serrent de bonne grâce la main d'une personne qui affirme publiquement que les Juifs constituent la principale menace pour la civilisation européenne. Bien que l'on cherche et respecte l'opposition, on ne la reconnait parfois tout simplement pas », a déclaré Marek Siwiec.
Il a formulé ces remarques lundi lors d'une séance de la Commission des Affaires étrangères du Parlement européen à Bruxelles.
L'Algemeiner, le journal qui connaît actuellement l'essor le plus rapide en Amérique, a de son côté reproché au parti de l'ex-Première ministre Ioulia Tymoshenko de s'être associé au parti d'extrême droite Svoboda.
« Loin d'éviter Svoboda, à l'image des grands partis grecs et hongrois d'Europe qui ont respectivement mis à l'index Jobbik et Golden Dawn, le parti Batkivshchina de Tymoshenko et l'UDAR l'ont tous deux adopté, lui et son antisémitisme, dans un front d'opposition uni au gouvernement du président Viktor Ianoukovitch », écrit le journal américain affirmant que « Batkivshchina et l'UDAR ne sont pas moins antisémites » que Svoboda, lequel a ouvertement opéré sous le symbole redouté de la Waffen SS de l'Allemagne nazie dans les années 1990.
L'alliance à laquelle l'Algemeiner fait référence est l'accord conclu entre ces partis pour s'opposer ensemble à la position pro-européenne et aux réformes du gouvernement ukrainien, au nombre desquelles figure une mesure prise en 2013 pour interdire « les discours haineux et les expressions dégradantes ». Ce projet de loi visait à prohiber des mots très insultants comme « youpin », « sale juif » (zhid en ukrainien) et « Russkof » qui ont la faveur des partisans de Svoboda.
Le journal salue ensuite les efforts déployés par le président Viktor Ianoukovitch et son Parti des régions (PdR) pour contrer Svoboda, indiquant : « Ianoukovitch et le PoR ont réagi à la montée de Svoboda en ralliant récemment leurs partisans autour des mots d'ordre 'Vers l'Europe sans le fascisme !' et 'contre les extrémistes politiques qui font renaître une idéologie d'hostilité nationale et d'intolérance raciale et religieuse' ».
Par-delà les problèmes raciaux, le journal remet ensuite en cause les motivations de Svoboda et de ses alliés, soulignant que leur opposition à l'extraction du gaz de schiste par fracturation hydraulique « profite surtout à Gazprom, le géant gazier russe qui a la mainmise sur l'Ukraine et une grande partie de l'Europe ».
Le gouvernement de Kiev a mis au défi le parti Batkivshchina de Tymoshenko et l'UDAR de se dissocier publiquement de Svoboda.
Svoboda, le « parti national socialiste d'Ukraine » fondé en 1991, s'est réinventé une identité en 2004, abandonnant son iconographie nazie dans l'espoir de paraître plus modéré. Le parti est mené par Oleh Tyahnybok qui affirme régulièrement qu'« une mafia juive moscovite » dirige l'Ukraine.
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