Les ingénieurs aéronautiques tirent le signal d'alarme : le manque de surveillance risque de provoquer un désastre
AMSTERDAM, April 29, 2015 /PRNewswire/ --
Aircraft Engineers International (AEI) lance un avertissement concernant la sécurité alors que les régulateurs européens ferment les yeux devant l'application incohérente et inadéquate des règlements
L'AEI (Aircraft Engineers International) s'est adressé par écrit à l'Agence européenne de la sécurité aérienne (AESA) pour faire part publiquement de son inquiétude quant aux risques de blessures accrus auxquels s'exposent les voyageurs en Europe. « L'application incohérente et inadéquate des normes de sécurité par les autorités aéronautiques nationales de certains pays européens est à l'origine de notre préoccupation. En procédant à l'affaiblissement des règlements, les autorités des pays respectifs entraînent un risque de catastrophe inacceptable ».
Ce risque découle des règlements régissant la remise en service de l'aéronef après des travaux d'entretien. Les règles promulguées et approuvées par l'AESA exigent la vérification et la validation des travaux par un ingénieur aéronautique agrée à qui en incombe la responsabilité de délivrer l'approbation de remise en service de l'aéronef. Le règlement pertinent précise qu'« un certificat de remise en service (CRS) doit être délivré par le personnel de certification autorisé (agréé) au nom de l'organisme lorsqu'il a été vérifié que tout l'entretien nécessaire a été correctement effectué ».
Or, l'AEI a été informé par ses membres que dans certains pays européens, les organismes d'entretien agréés par l'AESA ont obtenu le feu vert pour procéder à la remise en service d'un aéronef, en éliminant ainsi l'obligation du personnel agréé de vérifier les travaux effectués par les mécaniciens non certifiés desdits organismes. En vertu des procédures révisées, l'ingénieur agréé a tout simplement à vérifier que les mécaniciens non certifiés ont contresigné les travaux effectués. Les ingénieurs agréés ne peuvent donc pas procéder à une inspection et une vérification concrètes. Selon le libellé du règlement, il n'y a aucune vérification en place pour s'assurer que les travaux ont été correctement exécutés. Ainsi les ingénieurs agréés sont amenés à effectuer une tâche purement administrative limitée à cocher des cases, tandis qu'ils assument toujours la responsabilité civile et pénale dans le cadre de l'exécution du CRS pour tout problème pouvant survenir suite à un entretien sans surveillance.
« Cette procédure est loin de la vérification exigée par les règlements et contrevient aux pratiques industrielles. Il s'agit donc d'une grave dérogation à cette pratique », a déclaré le Secrétaire général d'AEI, Fred Bruggeman. « Une telle procédure permet aux opérateurs de baisser leurs frais d'exploitation, tout en réduisant le temps consacré à l'entretien surtout si l'ingénieur agréé venait à constater que les travaux n'ont pas été exécutés correctement. Bien que cela réduise les délais et les frais, un tel contournement des règles pose un risque pour la sécurité inadmissible ».
L'AEI conseille vivement aux régulateurs nationaux et à l'AESA de faire appliquer les règles auxquelles ils ont adhéré pour rétablir la sécurité de l'aviation commerciale en Europe.
À propos d'AEI :
Crée en 1971, l'Aircraft Engineers International (AEI) représente les intérêts communs de plus de 40 000 techniciens d'entretien d'aéronefs certifiés répartis dans plus de 30 pays. L'AEI a pour mission d'être le porte-parole mondial des ingénieurs aéronautiques agréés, en assurant représentation et soutien dans le but de promouvoir les normes les plus élevées en matière de sécurité aéronautique et d'entretien à travers le monde.
http://www.airengineers.org
http://www.airengineers.org/letter_to_easa
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