Les citoyens de l'Azerbaïdjan en appellent personnellement à l'UE pour intervenir à propos du réservoir de Sarsang
BAKOU, Azerbaïdjan, June 27, 2013 /PRNewswire/ --
L'appel lancé par l'Azerbaïdjan auprès du Parlement européen pour exiger de l'Arménie qu'elle réalise des travaux de maintenance essentiels sur un réservoir d'une grande vétusté situé sur le territoire occupé du Haut-Karabagh a remporté l'adhésion des résidents qui vivent dans son ombre.
Les habitants ont fait part, en personne, de leurs craintes dans l'espoir qu'une intervention européenne oblige l'Arménie à permettre la réalisation d'un contrôle technique approfondi de ce barrage de 125 mètres de hauteur destiné à identifier les dangers encourus. Une étude menée cette année par des ingénieurs sur la base de données acquises à distance a confirmé que le barrage était dangereux du fait de son manque d'entretien.
Les lettres ont été signées de la main des personnes qui vivent dans la région et risquent d'être inondées en cas de défaillance du barrage. Comme l'affirme Vidadi Yusifov, originaire de Goranboy : « Nous avons peur de tous être submergés par un tsunami. »
La colère des résidents qui se sont vus contraints d'écrire à l'UE est accentuée par le fait que l'Arménie leur interdit depuis vingt ans tout accès à l'eau d'irrigation que le barrage est censé fournir.
« D'abord, ils refusent de nous donner de l'eau et, ensuite, ils vont tout laisser couler d'un coup !! Ils laissent le barrage de Sarsang se détériorer sans que l'on puisse le réparer, sinon ils nous tueront ! », peut-on lire dans l'une des lettres envoyées.
Dans une autre, Vagif Rafig Aliyev écrit : « Aidez-nous ! Nous sommes désespérés ! Nous voulons réparer le barrage, nous pouvons économiser de l'argent pour cela et le gouvernement nous a dit pouvoir financer les travaux, mais, vous les Arméniens, laissez-nous le faire ! »
Les résidents se sont également plaints de la manière dont les troupes arméniennes les ont traités lorsque, le 25 mai, ils ont tenté de protester contre le problème que pose le barrage.
« Ils nous ont battus lorsque nous avons voulu protester ! Je me trouvais sur la rivière, loin de la ligne militaire et ils nous ont attaqués. Ils nous ont donné des coups de crosse de carabine et nous ont brûlés avec des cigarettes. Ils nous ont frappés à la tête et au ventre », écrit Vidadi Yusifov.
Une fois ces récits réunis, l'Azerbaïdjan a exhorté le Parlement européen à « condamner les arrestations et tortures perpétrées par les occupants arméniens à l'encontre de la délégation de villageois azéris originaires de la région azerbaïdjanaise du Tatar. »
Le barrage de Sarsang retient l'eau d'un lac de 12 km de long. En cas de défaillance, les hydrologues ont affirmé que jusqu'à 30 des villages situés en aval seraient inondés.
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