Les chefs religieux musulmans et chrétiens s'unissent pour venir en aide aux chrétiens du Moyen-Orient
Les chefs religieux se réunissent à Athènes pour proposer des projets afin de soutenir les droits des citoyens et la coexistence pacifique entre les chrétiens, les autres groupes religieux et ethniques et les musulmans.
VIENNE, le 31 août 2015 /PRNewswire/ -- Les chefs religieux des communautés chrétiennes et musulmanes du Moyen-Orient se réuniront à Athènes au mois de septembre afin de discuter des plans pour mieux soutenir les droits des citoyens chrétiens et des autres groupes religieux et ethniques en Irak et en Syrie.
La rencontre, qui se déroulera les 2 et 3 septembre, est une initiative commune du Patriarcat œcuménique de Constantinople et du Centre international pour le dialogue (KAICIID) situé à Vienne, avec le soutien du ministère grec des Affaires étrangères.
La rencontre réunira les chefs religieux chrétiens et musulmans du Moyen-Orient, et notamment des représentants des communautés arméniennes, catholiques, évangéliques, orthodoxes (grecques) romaines, orthodoxes syriaques, sunnites, chiites et druzes.
Son Éminence le métropolite Emmanuel, qui est membre du comité de direction du KAICIID, a déclaré que la rencontre donnera la possibilité aux chefs religieux musulmans et chrétiens d'intensifier leurs travaux communs pour s'occuper de la situation critique à laquelle font face les chrétiens, et les autres groupes minoritaires, en Irak et en Syrie où les violences et la tourmente politique mettent en péril les communautés établies de longue date.
« Les communautés chrétiennes font partie intégrante des sociétés diversifiées du Moyen-Orient. Il est indispensable que les chefs religieux de toutes les croyances et confessions parlent d'une seule voix et abordent cette crise actuelle pour protéger les communautés menacées. Les communautés chrétiennes vivent dans cette région depuis plus de 2 000 ans et contribuent à tous les aspects des sociétés du Moyen-Orient. Leur disparition serait une catastrophe pour la coexistence et la région dans son ensemble », a-t-il déclaré
La rencontre soulignera le rôle des chefs religieux en qualité d'artisans actifs de la paix, plutôt qu'en tant qu'observateurs passifs de la coexistence religieuse et du conflit. Les responsables religieux feront le point sur la situation existante, recenseront les exigences, partageront les meilleures pratiques et développeront des mesures de suivi concrètes qui pourront être mises en œuvre au niveau régional.
Parmi les projets, citons notamment la création d'un groupe de travail composé de chefs religieux de haut niveau qui permettra d'inciter les responsables politiques de la région à s'occuper de la question de la sécurité et des besoins des chrétiens ainsi que des autres minorités religieuses et groupes chrétiens dans la région.
La rencontre permettra également d'examiner les projets pour soutenir l'éducation interreligieuse afin de favoriser la tolérance, de promouvoir le pluralisme et de préserver la diversité. Au niveau local, les projets communs de développement des communautés pour aider les différentes communautés à coopérer et à instaurer la confiance seront abordés.
Unis contre la violence au nom de la religion
La rencontre fait partie du « Dialogue entre les chrétiens et les musulmans » initié par le Patriarcat œcuménique, en partenariat avec les organisations islamiques pertinentes, comme un moyen d'utiliser le dialogue interreligieux afin de faciliter la paix et la réconciliation.
La rencontre est également organisée sous les auspices de l'initiative « United against Violence in the Name of Religion (UVNR) » (Unis contre la violence au nom de la religion), qui cherche à favoriser la coopération entre les institutions religieuses et les gouvernements pour s'opposer à l'extrémisme, en particulier en Syrie et en Irak.
L'initiative UVNR a été lancée lors d'une réunion à Vienne en novembre 2014 où les chefs religieux musulmans, chrétiens et des autres communautés religieuses et ethniques d'Irak, de Syrie et du Moyen-Orient dans son ensemble ont publié conjointement la déclaration de Vienne, dans laquelle ils dénoncent la violence au nom de la religion.
Depuis lors, l'initiative n'a cessé de se développer. Le KAICIID et ses partenaires tels que l'UNESCO, l'Office des Nations unies pour la prévention du génocide et l'ISESCO, ainsi que des ONG mettent en œuvre ces recommandations.
Le métropolite Emmanuel a déclaré que trop souvent les conflits au Moyen-Orient sont associés, où sont uniquement présentés, comme des divisions sectaires entre les différentes factions prétendant agir au nom de la religion. « Aucune organisation terroriste ne représente les religions et aucune religion ne devrait être associée au terrorisme. Toute attaque au nom de la religion est une attaque contre toutes les religions », a-t-il déclaré.
Il a ajouté que l'événement souligne la mission du Patriarcat œcuménique et du KAICIID consistant à fournir des plateformes où les chefs religieux peuvent jouer un rôle important dans la gestion des crises et la résolution des conflits.
À propos de KAICIID : Le Centre pour le dialogue KAICIID et l'organisation intergouvernementale qui utilise le dialogue pour bâtir la paix dans les zones de conflit. Les États fondateurs du centre sont le Royaume d'Arabie Saoudite, la République d'Autriche et le Royaume d'Espagne. Le Saint-Siège et l'observateur fondateur. D'éminents représentants des cinq principales religions mondiales constituent les neuf membres du comité de direction. Le comité conçoit et supervise les programmes du Centre.
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