L'émissaire américain accusé de se ranger du côté de l'Arménie dans le conflit sur l'eau de Sarsang
BAKU, Azerbaïdjan, May 23, 2014 /PRNewswire/ --
Le diplomate américain James Warlick a été accusé de s'être rangé du côté de l'Arménie après avoir exprimé son soutien pour la proposition de Yerevan visant à mettre un terme au conflit sur le réservoir de Sarsang sérieusement menacé.
Le barrage, construit par les Soviétiques dans les années 70, se trouve dans la région de Nagorno-Karabakh occupée par l'Arménie et est source de préoccupations sur deux fronts. D'une part, il a sérieusement besoin de réparations et menace la vie de plus de 400 000 Azerbaïdjanais vivant en aval. D'autre part, les Arméniens qui le contrôlent refusent à ces mêmes personnes l'accès à son eau pendant la période estivale de sécheresse.
Compte tenu de cette attitude hostile, l'Azerbaïdjan a été consterné d'entendre Warlick suggérer, sur un site de média social, que l'Arménie pourrait partager équitablement cette ressource.
« Il s'agit du réservoir de Sarsang. Ce serait déjà une étape positive si les parties pouvaient utiliser ces ressources en eau », a déclaré Warlick, qui assure la co-présidence du Groupe de Minsk de l'OSCE chargé de mettre fin au conflit de Nagorno-Karabakh.
Mais Elkhan Suleymanov, qui dirige l'Association pour le développement de la société civile en Azerbaïdjan, a répondu: « Les idées de M. James Warlick appartiennent au domaine du fantastique et du saugrenu ».
« L'Azerbaïdjan ne coopérera ni avec l'État agresseur ni avec le régime séparatiste qu'il a constitué tant que l'occupation ne sera pas terminée », a-t-il ajouté.
Suleymanov a également remis en cause l'attitude de Warlick du fait que le Groupe de Minsk est supposé être neutre pour la résolution du conflit.
Il a dit que Warlick ne faisait que répéter la proposition irréalisable, préconisée en premier l'an dernier par le vice-premier ministre du régime séparatiste, Artur Aghabekyan.
IL a aussi accusé Warlick de tenter d'influencer le rapporteur spécial sur le réservoir de Sarsang, qui a été désigné par l'Assemblée parlementaire du Conseil de l'Europe la semaine dernière.
« Je pense que l'opinion de Warlick répond à l'objectif délibéré d'influencer les investigations du rapporteur sur le réservoir de Sarsang », a indiqué Suleymanov.
« En agissant ainsi, M. Warlick envoie comme message au rapporteur et aux membres du PACE qu'il s'agit d'une position américaine. »
Le réservoir de Sarsang d'une hauteur de 76 m retient un lac d'une longueur de 12 kilomètres. L'Azerbaïdjan demande qu'une évaluation de sa condition soit faite sur le terrain par des ingénieurs et des hydrologues indépendants, au moins à titre de première mesure de sécurité.
À ce jour, ces experts ont été forcés de recourir à des relevés aériens de la condition du barrage en raison de l'intransigeance de l'Arménie.
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