Le Parlement belge reçoit une délégation azerbaïdjanaise de haut niveau pour discuter du « conflit gelé » dans la région du Haut-Karabagh, occupée par les Arméniens
BRUXELLES, March 8, 2012 /PRNewswire/ --
Une délégation parlementaire azerbaïdjanaise de haut niveau s'est réunie mardi avec des Membres du Parlement belge pour sensibiliser l'opinion au « conflit gelé » dans la région du Haut-Karabagh, occupée par les Arméniens.
Lors d'une audience spéciale se déroulant au Sénat à Bruxelles sur « Les territoires occupés, les terres oubliées », la délégation, présidée par le Premier Ministre-adjoint Ali Hasanov, le Ministre-adjoint du développement économique Sevinj Hasanova, et le Membre du Parlement de la République d'Azerbaïdjan Elkhan Suleymanov, aussi membre de l'Assemblée parlementaire du Conseil de l'Europe (APCE), a insisté sur l'urgence du règlement de ce conflit, qui persiste déjà depuis plus de deux décennies.
« Il ne peut exister deux normes de justice différentes », a déclaré M. Hasanov dans son discours, « une pour le monde occidental et une pour l'Azerbaïdjan. Trop de temps a passé. Les droits de l'Azerbaïdjan et de son peuple doivent maintenant être universellement reconnus et restaurés ».
Pierre Legros, fondateur de l'ONG « Avocats sans frontières », a affirmé dans son discours qu'il n'existait qu'une chose plus cruelle que l'occupation elle-même : sa négation.
Claude Moniquet, Directeur français du « Centre stratégique européen de sécurité et d'information » a qualifié le conflit du Haut-Karabagh de « trou noir de la politique européenne » dans son discours. « À l'heure actuelle, je pense que le seul moyen de régler le conflit pour la communauté internationale consiste à envisager des sanctions pour l'Arménie », a déclaré M. Moniquet.
En complément du débat, le chef du groupe de travail interparlementaire belgo-azerbaïdjanais Philippe Blanchart a confirmé que le Parlement russe débattrait d'une résolution du conflit du Haut-Karabagh. « La préparation du texte est sur le point d'être terminée », a ajouté M. Blanchart. « Une fois prêt, il sera présenté au Parlement. »
La guerre entre les deux pays du Caucase a commencé en 1988, alors que l'Union soviétique se démantelait, lorsque l'Arménie a émis des revendications territoriales sur la terre azerbaïdjanaise. Entre 1992 et 1993, les forces armées arméniennes soutenues par les troupes soviétiques ont occupé 20 % du territoire azerbaïdjanais, incluant la région du Haut-Karabagh et sept districts alentours. En 1994, l'Azerbaïdjan et l'Arménie ont signé un accord de cessez-le-feu.
Depuis lors, les négociations se sont révélées infructueuses entre l'Azerbaïdjan et l'Arménie pour résoudre le conflit de manière pacifique dans le cadre du Groupe de Minsk de l'OSCE, co-présidé par la Russie, la France et les États-Unis.
Cependant, l'Arménie n'a pas encore mis en œuvre les quatre résolutions du Conseil de sécurité de l'ONU approuvées en 1993, qui demandent « le retrait immédiat, intégral et inconditionnel de l'ensemble des forces arméniennes de tous les territoires occupés de la République d'Azerbaïdjan. » En 2005, l'APCE a adopté la Résolution 1416, condamnant l'utilisation de l'épuration ethnique contre la population azerbaïdjanaise.
Résultat de l'occupation : 20 000 Azerbaïdjanais ont été tués, 200 000 blessés, 50 000 sont devenus invalides et 5 000 sont portés disparus. Le conflit a fait près d'un million de réfugiés azerbaïdjanais. Pendant la guerre, des civils ont été pris en otages, exploités pour du travail forcé, exécutés sans procès ou massacrés dans le cadre d'opérations d'épuration ethnique. Baku a estimé le coût total du conflit à plus de 60 milliards de dollars.
L'OSCE, l'Union européenne, le Conseil de l'Europe, l'Organisation de la coopération islamique et d'autres organismes internationaux soutiennent le principe d'intégrité territoriale de l'Azerbaïdjan, incluant le Haut-Karabagh, dans les frontières internationalement reconnues, et ont affirmé le droit des réfugiés de rentrer chez eux.
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