Le lobby arménien joue un rôle majeur dans les relations hostiles entre l'Arménie et l'Azerbaïdjan, selon un groupe d'analystes de Bruxelles
BRUXELLES, January 21, 2013 /PRNewswire/ --
La diaspora arménienne est parvenue, à travers les pressions qu'elle exerce dans le monde entier, à préserver les intérêts de l'Arménie sur la scène internationale au détriment de l'Azerbaïdjan, selon les conclusions d'un rapport publié par le Centre européen d'intelligence stratégique et de sécurité (European Strategic Intelligence and Security Center - ESISC) basé à Bruxelles.
La reconnaissance du génocide arménien par plus de vingt pays, la section 907 de la loi relative au soutien de la liberté (Freedom Support Act, loi américaine interdisant toute aide des États-Unis à l'Azerbaïdjan), de même que les campagnes menées à l'encontre de l'oléoduc Bakou-Tbilissi-Ceyhan et du couloir gazier méridional destiné à réduire la dépendance de l'Europe vis-à-vis de l'énergie russe, ne sont que quelques-uns des exemples les plus patents à cet égard, affirment les analyses de l'ESISC.
Des campagnes de propagande ont été menées, décrivant l'Azerbaïdjan comme un État paria au sein de l'Europe tout en donnant de l'Arménie l'image d'un pays à la démocratie solidement assise. « Comme souvent, la vérité se situe entre ces deux extrêmes », indique l'étude.
« L'Arménie a fait appel à des groupes de pression pour faire pencher la politique des États-Unis et de l'Europe en faveur des intérêts d'Erevan », souligne le rapport. « Dans le domaine des affaires publiques, l'Arménie est parvenue à se mettre en valeur tout en discréditant l'Azerbaïdjan. Isoler Bakou de l'aide internationale et en tirer le portrait d'un pays peu recommandable figure au nombre des activités menées par les lobbies arméniens à travers le monde. »
Le rapport rappelle que, depuis son indépendance, Bakou a dû lutter pour préserver son intégrité territoriale, se battre contre la pauvreté et le risque de terrorisme national. À cet égard, le lobby arménien a contribué à isoler le pays de l'aide internationale, ralentissant ainsi le processus de construction d'une société civile plus forte et d'une forme de gouvernement plus démocratique.
Certaines de ces contingences sont toujours d'actualité dans la mesure où l'Arménie occupe environ 20 % du territoire de l'Azerbaïdjan, pour ne citer que le Haut-Karabagh et sept districts voisins, à la suite d'une attaque armée par des groupes paramilitaires arméniens après la chute de l'Union soviétique au début des années 1990.
Le rapport souligne que Bakou est, toutefois, parvenu avec succès à faire face à d'autres problèmes comme la pauvreté et le terrorisme. Selon la Banque mondiale, l'Azerbaïdjan a réduit de 50 % à 7,6 % le taux de pauvreté au cours de la période comprise entre 2001 et 2011 et à faire tomber le chômage à 4,2 %, mettant en place des réformes en matière de prévoyance sociale qui ont contribué à ce recul.
Le rapport révèle que, grâce aux réformes instaurées, le pays a remporté des succès comparables dans la lutte contre l'extrémisme islamiste qui s'est développé au lendemain de l'indépendance sur un fond de pauvreté endémique, de faible niveau d'éducation et de corruption généralisée. Dans son Rapport annuel sur le terrorisme, le Département d'État des États-Unis indique que Bakou est parvenu avec succès à contrer les activités terroristes en matière de blanchiment d'argent, financement et autres transferts.
Il reste, bien entendu, encore à l'Azerbaïdjan à améliorer son bilan dans le domaine des droits de l'homme et des droits civiques. À cet effet, l'ESISC conseille à Bakou de renforcer sa coopération avec les institutions et pays occidentaux, notamment les États-Unis, l'Union européenne et le Conseil de l'Europe. Dans le même temps, il est essentiel que ces acteurs décident d'aborder résolument les problèmes de l'Azerbaïdjan de manière plus impartiale et constructive.
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