Le consortium « Precision Toxicology » vise à protéger la santé humaine des effets nocifs des produits chimiques
BRUXELLES, 9 mars 2021 /PRNewswire/ -- Un ambitieux projet de recherche pour le développement de méthodes d'évaluation des produits chimiques sans recourir à l'expérimentation animale a reçu un soutien financier de 19,3 millions d'euros de la Commission européenne dans le cadre du programme H2020. Dirigé par l'Université de Birmingham et impliquant 15 organisations européennes et américaines, PrecisionTox vise à protéger la santé humaine des effets toxiques des produits chimiques présents dans les habitations, les aliments et l'environnement.
Le projet « PrecisionTox » s'appuie sur la génétique, la génomique, la métabolomique et l'étude de l'évolution pour étudier la toxicité de centaines de produits sur la santé humaine. Combinée au droit, cette approche novatrice ouvre le champ de la toxicologie de précision qui transformera l'évaluation et la classification des substances chimiques de la même manière que la médecine personnalisée révolutionne les soins de santé.
Les méthodes développées seront menées sans recourir à des tests sur mammifères, et s'appuient sur l'étude d'organismes non-sensibles comme la drosophile, la puce d'eau, le ver rond, ainsi que des embryons de poissons zèbre et de grenouilles dont le court cycle de vie permet des tests plus rapides. PrecisionTox participe ainsi au remplacement des expériences sur les mammifères par des tests plus fiables pour évaluer les risques pour la santé des substances chimiques.
Les génomes de ces organismes étant décodés en comparaison avec celui de l'homme, ces mesures révèleront des voies génétiques et métaboliques partagées avec les humains. Une fois ces procédés identifiés, il sera possible de mesurer les effets des produits chimiques sur ces organismes et d'utiliser ces informations pour prédire les effets probables sur l'homme.
John Colbourne de l'Université de Birmingham, coordinateur de PrecisionTox explique : « Parce que les humains partagent de nombreux gènes avec ces organismes de par l'évolution, nous pouvons les étudier pour cartographier les voies génétiques et métaboliques de la santé humaine. Cette biologie partagée nous aidera à comprendre comment ces connexions et interactions génétiques peuvent être affectées par les produits chimiques dans l'environnement pour mieux protéger la santé humaine, mais aussi celle de tous les animaux ».
Ces méthodes, plus rapides et moins couteuses que l'expérimentation animale, permettront une meilleure classification des produits chimiques nocifs comme cancérigènes, perturbateurs endocriniens ou neurotoxiques, un meilleur contrôle des produits toxiques déjà présents dans l'environnement, ainsi que la conception de produits plus sûrs par l'industrie.
Richard Fuller, fondateur de Pure Earth et co-auteur du rapport 2017 de la Commission Lancet sur la santé et la pollution, salue le projet : «La pollution tue une personne sur dix dans le monde, mais il n'y a eu jusqu'à présent que trop peu d'initiatives majeures comment celle-ci pour mieux détecter et éliminer les substances toxiques responsables».
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