Le BIDDH remis en cause en raison de son rapport « contradictoire » à la veille des élections présidentielles
BAKOU, Azerbaïdjan, October 7, 2013 /PRNewswire/ --
Quelques jours seulement avant que près de cinq millions d'Azerbaïdjanais ne se rendent aux urnes pour élire leur président, le Bureau des institutions démocratiques et des droits de l'homme (BIDDH) de l'OSCE a admis que « la campagne avait dans l'ensemble été calme ».
Le bureau a également parlé dans son rapport d'élections « caractérisées par l'absence de débat de fond », une affirmation qualifiée de « contradictoire » par le Centre européen pour le renseignement stratégique et la sécurité (European Strategic Intelligence and Security Center - ESISC) basé à Bruxelles.
L'ESISC a analysé le dernier rapport du BIDDH, publié avant les élections de mercredi, et l'a accusé de « dénigrer l'Azerbaïdjan » tout en faisant son éloge. Ainsi, le BIDDH critique-t-il la campagne pour son manque de débat préélectoral avant d'admettre que le président en titre, Ilham Aliyev, a rondement mené sa campagne électorale en mettant l'accent sur « la stabilité régionale et le progrès économique ».
Dans sa réponse détaillée au rapport du BIDDH, l'ESISC met en avant de nombreuses anomalies et contradictions apparentes du même type. L'ESISC indique ainsi que le rapport du BIDDH est centré sur les trois candidats rejetés par le comité central en charge des élections alors que dix autres candidatures ont été approuvées, un nombre plus que compatible avec celui des élections présidentielles dans d'autres pays démocratiques.
Le BIDDH s'est également attaché à des cas sporadiques de violence préélectorale qui, comme le souligne l'ESISC, sont regrettables mais ne sont pas pires que les actes de violence qui ont émaillé les dernières élections présidentielles en France.
Si de tels actes sont « isolés, exceptionnels et fermement condamnés par la société, alors la démocratie n'est pas en danger » conclut l'ESISC.
Publié fin septembre, le rapport de l'ODIHR s'est montré par endroits très positif, saluant la préparation des élections azerbaïdjanaises. La mission d'observation du BIDDH dit avoir rendu visite à « l'ensemble des 125 commissions électorales de circonscriptions durant la période couverte par le rapport et avoir bénéficié de leur entière coopération ».
Parallèlement, les candidats à la course à la présidence ont rejeté toute critique. Araz Alizade, candidat azerbaïdjanais du parti social-démocrate, a indiqué « n'avoir fait l'objet d'aucune restriction lors de sa campagne électorale et avoir bénéficié d'une totale liberté d'expression ».
De la même façon, Gudrat Hasanguliyev, candidat du Front populaire de l'Azerbaïdjan uni, a admis que ce n'étaient pas tant les irrégularités électorales que la situation économique florissante, caractéristique du mandat d'Aliyev, qui menaçaient ses chances d'être élu.
Interrogé sur ses perspectives, il a déclaré : « Dans un contexte marqué par une élévation du niveau de vie et une situation économique prospère, la population ne s'intéresse guère aux nouvelles idées ».
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