L'Azerbaïdjan signale que le coût humain de l'occupation arménienne pourrait éclipser les conséquences du nouveau désastre environnemental
VIENNE, June 14, 2013 /PRNewswire/ --
L'Azerbaïdjan a signalé que si le barrage se trouvant en territoire occupé par l'Arménie devait céder, les répercussions catastrophiques concerneraient davantage la population en aval que le milieu naturel qui commence tout de même déjà à être touché.
Le réservoir de Sarsang se situe dans le Haut-Karabagh. Les troupes arméniennes s'en étaient emparées durant la guerre au début des années 1990. Depuis lors, l'Arménie a empêché les six régions en aval de bénéficier de l'eau d'irrigation apportée grâce au barrage. Cela signifie qu'elles souffrent d'une sécheresse totale en été lorsque la rivière Tartar n'offre que 15 % de son débit optimal.
Le Ministre azerbaïdjanais de l'écologie et des ressources naturelles a indiqué qu'en matière de pertes environnementales, plus de 460 espèces d'arbres sauvages et d'arbustes seraient concernées (dont 70 sont endémiques), ainsi que quatre espèces de mammifères et huit espèces d'oiseaux.
Néanmoins, un parlementaire azerbaïdjanais qui défend les victimes de l'occupation du Haut-Karabagh, a déclaré que ces inquiétudes environnementales, certes légitimes, étaient désormais dominées par un autre désastre potentiel. Lors d'un discours à Vienne en Autriche, Elkhan Suleymanov a déclaré que la menace posée par une possible rupture du barrage aujourd'hui vétuste était désormais la principale préoccupation de son pays.
« Quatre cent mille personne vivent dans cette région qui se retrouverait inondée dans le cas où le barrage devait céder ou être saboté ; les deux scénarios étant plausibles », a-t-il expliqué.
« Par conséquent, bien que nous nourrissions évidemment des inquiétudes quant à la crise environnementale engendrée depuis la prise du barrage il y a quelques décennies, notre priorité absolue demeure la menace envers les vies humaines ».
L'Azerbaïdjan est tellement inquiète au sujet de la menace que représente le barrage vieux de 37 ans que le pays a récemment embauché de grands ingénieurs venus des sociétés Su-yapi et Chartis ainsi que du Service turc des eaux afin qu'ils étudient les répercussions qu'engendrerait une rupture. Il a été déterminé qu'un mur d'eau s'élevant jusqu'à 65 mètres et allant à une vitesse de 100 à 200 km/h submergerait au moins 20 villages se trouvant en contrebas.
Près de 43 000 hectares de réserves naturelles sont encore sous le contrôle de l'Arménie à la suite de l'invasion du Haut-Karabagh ; des réserves qui ont majoritairement servi de bois de chauffage pour les habitants des villages en raison de l'absence de tout autre contrôle.
Outre les problèmes de faible irrigation, le Ministre azerbaïdjanais de l'écologie et des ressources naturelles a également émis un signal d'alarme au sujet des mauvaises pratiques environnementales de l'Arménie ; pratiques qui contaminent les rivières Okhchuchay et Agstafachay dans lesquelles l'on retrouve des traces de métaux lourds comme du mercure.
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