L'APCE adopte une résolution accusant l'Arménie d'« agression environnementale » à l'encontre de l'Azerbaïdjan
STRASBOURG, France, January 28, 2016 /PRNewswire/ --
L'Assemblée parlementaire du Conseil de l'Europe (APCE) a adopté cette semaine une résolution qui accuse l'Arménie de « priver délibérément » les Azerbaïdjanais de l'eau qui coule du réservoir de Sarsang situé sur le territoire du Haut-Karabagh occupé par l'Arménie. La résolution stipule que cette « agression environnementale » exige « le retrait immédiat des forces armées arméniennes de la région concernée ».
Le rapport à l'intitulé sans équivoque « Les habitants de régions frontalières de l'Azerbaïdjan sont délibérément privés d'eau » a été préparé par la députée Milica Markovic, originaire de Bosnie-et-Herzégovine.
« Il est essentiel que la population azerbaïdjanaise puisse avoir accès à l'eau potable », a déclaré Mme Markovic avant d'ajouter que l'utilisation de l'eau est un droit fondamental de l'homme reconnu par les conventions internationales.
« L'APCE ne saurait ignorer les problèmes du Haut-Karabagh et les souffrances d'une population confrontée à un accès insuffisant à l'eau du réservoir contrôlé par l'Arménie », a indiqué Milica Markovic.
Cette crise trouve son origine dans l'occupation continue du Haut-Karabagh et des sept provinces azerbaïdjanaises voisines par l'Arménie qui contrôle, de fait, de hauts bassins versants et le barrage de Sarsang dont elle néglige l'entretien. Selon le rapport de Milica Markovic, l'Arménie a créé une crise écologique artificielle en privant d'eau des régions agricoles autrefois productives de l'Azerbaïdjan situées en aval.
En tant que rapporteure de l'APCE, Mme Markovic s'est vu confier la mission d'étudier la crise de l'eau et les dangers causés par le manque d'entretien du barrage qui, a-t-elle averti, pourrait « provoquer une catastrophe d'une grande ampleur, ayant pour conséquence de nombreuses pertes humaines, et peut-être une nouvelle crise humanitaire ».
Elle a demandé à l'Arménie d'autoriser des ingénieurs et hydrologues indépendants à accéder au réservoir afin d'y effectuer une étude approfondie sur le terrain, requête qu'Erevan a toujours rejeté.
« Malheureusement, je n'ai pas eu l'occasion d'effectuer de visite en Arménie en raison du manque de coopération de la délégation arménienne », a-t-elle précisé lors du débat houleux.
L'adoption de la résolution constitue une victoire pour le membre de l'APCE et parlementaire azerbaïdjanais Elkhan Suleymanov, qui se bat depuis des années pour sensibiliser l'opinion au problème du barrage de Sarsang.
« Cette résolution constitue un pas dans la bonne direction », a fait savoir M. Suleymanov. « Il n'en demeure pas moins que les 400 000 personnes qui vivent en aval continuent de courir un grave danger et que ce problème ne pourra être résolu que par le retrait de l'Arménie des territoires occupés et par le respect du droit international. »
De nombreux organismes internationaux, dont les Nations unies, le Parlement européen et l'OSCE, ont adopté des résolutions appelant au retrait immédiat des troupes arméniennes du Haut-Karabagh et des provinces azerbaïdjanaises environnantes. Pedro Agramunt, Président récemment élu de l'APCE, a indiqué que ce conflit non réglé constitue l'un des grands défis auxquels l'assemblée siégeant à Strasbourg doit faire face.
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