La tolérance religieuse en Azerbaïdjan peut constituer un modèle interreligieux selon les participants d'une conférence parlementaire au Royaume-Uni
LONDRES, November 16, 2012 /PRNewswire/ --
Lors d'une conférence tenue au Parlement britannique, il a été convenu que l'Azerbaïdjan est prêt à tirer parti de sa position historique en tant que nation tolérante et multiconfessionnelle pour promouvoir la tolérance religieuse en Asie centrale et au-delà.
La conférence, organisée à la Portcullis House de Westminster, était présidée par Lord Fraser qui a parlé de la tolérance religieuse de longue date dont l'Azerbaïdjan fait preuve à l'intérieur de ses frontières dans un secret presque absolu.
Bien que l'Azerbaïdjan soit un pays à 95 % musulman, il abrite l'une des communautés juives les plus florissantes du monde musulman ainsi que de nombreuses confessions catholiques, protestantes et orthodoxes, qui cohabitent toutes de manière paisible et coopérative.
Bakou compte trois synagogues ainsi qu'une communauté juive active avec ses écoles et ses centres culturels, auxquels s'ajoute l'enseignement de l'hébreu à l'université de Bakou.
« Après l'effondrement de l'Union soviétique, la synagogue de Bakou a été reconstruite avec l'aide financière d'un imam musulman », a déclaré Lord Fraser aux délégués présents. « Je ne vois pas d'autre ville au monde où cela aurait été possible. »
La composition multiconfessionnelle de l'Azerbaïdjan est profondément ancrée dans son histoire, et sept décennies de répression religieuse, sous le régime soviétique, ont eu l'effet inverse de celui escompté en stimulant la coopération entre les religions.
Durant les vingt ans qui sont suivi la chute de l'Union soviétique, des religions de toutes sortes se sont développées, et l'on compte aujourd'hui 500 communautés religieuses distinctes dans un pays d'à peine 9 millions d'habitants.
Intitulée Avenir du multiculturalisme européen : le modèle azerbaïdjanais de dialogue et de tolérance interreligieux, la conférence a été marquée par l'intervention de Leyla Aliyeva, coordinatrice générale du Forum de la jeunesse de l'OCI sur le dialogue interculturel, qui a déclaré que le moment était venu pour les nations occidentales de reconnaître le rôle de l'Azerbaïdjan dans ce domaine et d'appuyer sa position de chef de file régional.
« Pour nous, la tolérance n'est pas une conquête car elle coule de source. Elle nous est acquise à la naissance », a-t-elle expliqué.
« Je pense que dans le monde actuel il est très important de montrer que les peuples juifs, chrétiens et musulmans peuvent vivre en paix et en harmonie, et nous en sommes particulièrement fiers. »
L'Azerbaïdjan dispose d'un comité public, dit Comité de travail avec les organisations religieuses, chargé de traiter avec les différentes religions. Elshad Iskandarov, son président, a parlé du rôle que les gouvernements peuvent jouer pour favoriser la tolérance.
« L'Azerbaïdjan n'a pas que de l'énergie à offrir, elle peut également constituer un modèle de tolérance interreligieuse », a-t-il affirmé avant d'ajouter que « notre modèle de tolérance peut être partagé avec l'Europe et d'autres régions du monde, et être mis en œuvre dans d'autres pays où la coopération doit absolument être développée. »
Selon lui, la meilleure preuve du succès de l'Azerbaïdjan est l'essor de sa communauté juive.
« C'est un pays où les Juifs qui ont fui après la chute de l'Union soviétique retournent car ils s'y sentent en sécurité et chez eux », a indiqué M. Iskandarov.
Moshe Becker, un chef religieux juif originaire d'Azerbaïdjan, a expliqué aux participants à la conférence parlementaire qu'en Azerbaïdjan : « l'antisémitisme n'existe pas : nous vivons en paix et coopérons même avec nos frères musulmans et chrétiens ».
Le pasteur Rasim Khalilov, qui dirige la communauté évangélique Parole de Vie, la plus jeune église d'Azerbaïdjan, a déclaré que la vraie preuve du succès de son pays tient à la vie même des croyants.
« Leur vie est belle », a-t-il expliqué.
« Les gens peuvent s'exprimer avec leur âme et avec leur coeur en allant au bout de leur pensée. »
M. Iskandarov a affirmé que le prochain enjeu sera de sensibiliser le monde à ce que son pays peut apporter, précisant : « Nos relations humaines et notre tolérance sont tout aussi importantes que l'autre denrée mieux connue de notre pays, l'énergie. »
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