La sécurité interne de l'Azerbaïdjan vitale pour la sécurité énergétique de l'Europe selon une conférence organisée à Vienne
VIENNE, June 11, 2013 /PRNewswire/ --
L'Azerbaïdjan est prêt à jouer un rôle accru dans la sécurité énergétique à long terme de l'Europe, mais a rappelé à la communauté internationale que l'Europe, principale destinataire de son énergie, devait, en retour, prendre acte des problèmes de sécurité que le pays rencontre.
Intitulée La géopolitique de l'Azerbaïdjan et la sécurité énergétique européenne, la conférence organisée lundi à Vienne a été suivie par des diplomates, hommes politiques azerbaïdjanais et européens ainsi que par des spécialistes du secteur international du gaz et du pétrole. Il en est ressorti que grâce aux 60 milliards de dollars investis dans les infrastructures énergétiques de l'Azerbaïdjan depuis son indépendance, le pays est bien placé pour exploiter ses réserves attestées de 2,6 billions de mètres cubes de gaz naturel.
« Nous pouvons produire beaucoup plus », a affirmé le ministre azerbaïdjanais de l'Énergie Natig Aliyev.
Le député azerbaïdjanais Elkhan Suleymanov a toutefois prévenu que la stabilité qui a rendu possible l'exploitation de ce riche filon est mise à l'épreuve quotidiennement par un conflit que la plupart des usagers du gaz ignorent : l'occupation du Haut-Karabagh par l'Arménie depuis 21 ans.
« Le montant des dommages financiers induits par cette guerre s'élève à 431,5 milliards de dollars », a-t-il indiqué, citant une étude publiée aux États-Unis en 2012 sous le titre The Invasion of Azerbaijani Lands.
Il a également souligné que la menace la plus récente qui pèse sur sa nation, à savoir la grande vétusté du réservoir de Sarsang, situé dans le Haut-Karabagh occupé par l'Arménie, qui menace, selon les affirmations récentes d'ingénieurs et d'hydrologues, de tomber en panne avec les répercussions catastrophiques que cela engendrerait et se trouve à la merci de saboteurs faute d'être suffisamment entretenu.
« L'état du réservoir de Sarsang exige une intervention de toute urgence», a déclaré Elkhan Suleymanov lors de la conférence.
« La vie de 400 000 personnes vivant dans six provinces de l'Azerbaïdjan est en danger. »
Malgré les résolutions adoptées par les Nations Unies, l'Assemblée parlementaire du Conseil de l'Europe, l'Organisation pour la sécurité et la coopération en Europe (OSCE) et le Parlement européen, l'Arménie continue d'occuper 20 % du territoire azerbaïdjanais.
Selon le professeur Gerhard Mangott de l'université d'Innsbruck, cette agression constante dans le Haut-Karabagh montre bien que le Haut-Karabagh « ne peut pas être considéré comme un conflit gelé ».
Aviv Shir-On, ambassadeur israélien en Autriche, a précisé que son pays et l'Azerbaïdjan étaient tous deux de « petites nations situées dans un environnement difficile » avant d'ajouter « Nous apprécions les efforts déployés par l'Azerbaïdjan pour mettre en place des politiques énergétiques et commerciales, mais aussi une politique étrangère fondée sur des équilibres subtils vis-à-vis des organisations régionales et internationales ».
La conférence était animée par l'ancien chancelier autrichien Alfred Gusenbauer qui a affirmé que les nations ont tendance à oublier des conflits comme celui du Haut-Karabagh parce qu'un « nouveau conflit est toujours plus intéressant ».
Il a clos la session en invitant instamment la communauté internationale à agir davantage pour que soit mis un terme à l'occupation du territoire azerbaïdjanais par l'Arménie, tant pour des raisons humanitaires que de sécurité énergétique.
WANT YOUR COMPANY'S NEWS FEATURED ON PRNEWSWIRE.COM?
Newsrooms &
Influencers
Digital Media
Outlets
Journalists
Opted In
Share this article