La pandémie a accéléré le développement des compétences numériques, mais d'importants groupes en sont encore privés - enquête PwC
Alors que 40 % des travailleurs affirment que leurs compétences numériques se sont améliorées pendant le confinement, les données montrent un accès inégal aux opportunités de carrière et de formation
LONDRES, 16 mars 2021 /PRNewswire/ -- L'une des plus grandes études jamais réalisées sur la population active mondiale montre que :
- Deux personnes sur cinq pensent que leur emploi sera obsolète d'ici cinq ans
- La moitié de la population active mondiale déclare avoir raté des opportunités de carrière en raison de préjugés
- Des opportunités de formation axées sur les personnes ayant déjà un niveau élevé de compétences
- Les jeunes déclarent se concentrer davantage sur la maximisation des revenus que sur le fait de « faire la différence »
- Seule 1 personne sur 10 parmi celles qui peuvent travailler à distance souhaite revenir à un trajet et à un environnement de travail traditionnel à plein temps
- Mais les gens prennent leur avenir en main : 77 % sont prêts à acquérir de nouvelles compétences ou à se reconvertir complètement et 49 % aimeraient créer leur propre entreprise
Une nouvelle enquête menée auprès de 32 500 travailleurs dans 19 pays dresse le portrait d'une population active mondiale qui considère que le passage au télétravail n'est que la partie émergée de l'iceberg. Compte tenu du fait que la pandémie a accéléré un certain nombre de tendances de la part de la population active, 60 % des personnes interrogées craignent que l'automatisation ne mette en péril de nombreux emplois ; 48 % pensent que « l'emploi traditionnel n'existera plus à l'avenir » et 39 % pensent qu'il est probable que leur emploi devienne obsolète d'ici 5 ans.
Toutefois, il ne faut pas désespérer, car 40 % des travailleurs disent que leurs compétences numériques se sont améliorées au cours de la période prolongée de confinement, et affirment qu'ils continueront à profiter de la formation et du développement des compétences. 77 % sont « prêts à acquérir de nouvelles compétences ou à se reconvertir complètement » et 74 % considèrent la formation comme une question de responsabilité personnelle. Enfin, 80 % d'entre eux sont convaincus de pouvoir s'adapter aux nouvelles technologies qui arrivent sur leur lieu de travail, une grande majorité des personnes interrogées en Inde (69 %) et en Afrique du Sud (66 %) se disant « très » confiantes.
En outre, 49 % des personnes interrogées se concentrent sur le développement de compétences entrepreneuriales, et souhaitent créer leur propre entreprise.
La moitié des effectifs déclare avoir raté des opportunités de carrière ou de formation en raison de préjugés
L'enquête a également révélé que 50 % des travailleurs déclarent avoir été victimes de discrimination au travail, ce qui les a empêchés de bénéficier d'une promotion ou d'une formation. 13 % déclarent avoir été privés d'opportunités en raison de leur origine ethnique et 14 % des travailleurs ont été victimes de discrimination de genre, les femmes étant deux fois plus susceptibles de signaler une discrimination fondée sur le sexe que les hommes. 13 % des personnes interrogées font état d'une discrimination fondée sur la classe sociale, les diplômés de l'enseignement supérieur et les personnes ayant des qualifications plus élevées sont plus susceptibles de faire état de préjugés. Les jeunes sont aussi susceptibles que les personnes plus âgées de signaler une discrimination fondée sur l'âge.
En plus de cela, l'enquête a révélé des disparités dans l'accès aux possibilités de perfectionnement des compétences. Alors que 46 % des personnes titulaires d'un diplôme de l'enseignement supérieur affirment que leur employeur leur offre de nombreuses possibilités d'améliorer leurs compétences numériques, seul 28 % des diplômés de l'enseignement secondaire sont de cet avis. Des secteurs comme le commerce de détail ou les transports, qui sont les plus exposés aux risques de perturbations, n'obtiennent que 25 % et 20 % respectivement, tandis que les banques obtiennent un score de 42 %.
« Si les tendances actuelles en matière d'accès à la formation persistent, l'amélioration des compétences augmentera les inégalités sociales alors qu'elle devrait faire exactement le contraire », a déclaré Bhushan Sethi, co-directeur mondial des Ressources Humaines et de la Pratique Organisationnelle de PwC. « Le gouvernement et les chefs d'entreprise doivent travailler ensemble pour intensifier leurs efforts afin de s'assurer que les personnes appartenant aux industries et aux groupes les plus à risque bénéficient des opportunités dont elles ont besoin. L'automatisation et les changements technologiques sont inévitables, mais nous pouvons contrôler si ces effets négatifs sont gérés ou non. »
Les plus jeunes cherchent davantage à maximiser leurs revenus qu'à « faire la différence » s'ils doivent choisir
Trois quarts des travailleurs dans le monde (75 %) déclarent vouloir travailler pour une entreprise qui apportera une « contribution positive à la société. » Ce sentiment était particulièrement marqué en Chine (87 %), en Inde (90 %) et en Afrique du Sud (90 %).
Cependant, l'insécurité économique limite la capacité des travailleurs à poursuivre des carrières axées sur l'objectif, les plus jeunes étant particulièrement touchés. Dans l'ensemble, 54 % des personnes interrogées ont déclaré que, si elles devaient choisir, elles préféreraient un emploi qui leur permette de « saisir toutes les opportunités pour maximiser leurs revenus » plutôt qu'un emploi qui « fasse la différence » (46 %).
Il est intéressant de noter que les personnes âgées de 18 à 34 ans sont plus susceptibles que les autres générations de donner la priorité au revenu plutôt qu'à l'objectif de leur emploi, 57 % d'entre elles privilégient « maximiser leur revenu » plutôt que « faire la différence » (43 %), soit une marge de 14 points. Les plus de 55 ans donne la priorité à faire la différence avec une marge de 8 points, celle-ci passant à 22 points chez les travailleurs de plus de 65 ans.
« Alors que le monde continue de faire face à une crise sanitaire mondiale et à l'incertitude économique, nous avons constaté que les travailleurs en sont venus à exiger davantage du monde des affaires, espérant que leurs employeurs apportent une contribution positive à la société », a déclaré Peter Brown, co-directeur mondial des Ressources Humaines et de la Pratique Organisationnelle de PwC. « Heureusement, le fait de se concentrer sur l'impact sociétal et de maximiser les profits ne sont pas incompatibles, et être une entreprise orientée vers un but précis peut effectivement vous aider à augmenter votre rentabilité. »
Les employés veulent avoir la possibilité de travailler à distance à l'avenir
L'enquête conclut que le télétravail persistera après le confinement. Parmi ceux qui peuvent travailler à distance, 72 % disent préférer un mélange de travail en présentiel et en télétravail, et seulement 9 % déclarent qu'ils aimeraient retourner sur le lieu de travail à plein temps. Cela est particulièrement vrai pour les spécialistes, les employés de bureau, les chefs d'entreprise et les travailleurs indépendants, qui sont tous capables d'effectuer leur travail à distance grâce à la technologie. Le travail à domicile ne doit pas être limité aux emplois professionnels. 43 % des travailleurs manuels et 45 % des travailleurs semi-qualifiés déclarent qu'il existe de nombreuses taches dans leur travail qu'ils sont capables d'effectuer à distance.
L'attitude des gens à l'égard du télétravail varie également en fonction du lieu, ce qui prouve une fois de plus que la pandémie a augmenté la fracture numérique mondiale. Les travailleurs des régions métropolitaines (66 %) sont plus susceptibles d'occuper des postes qui pourraient permettre le télétravail que ceux qui vivent dans des zones rurales (44 %).
Les travailleurs partagés sur la question de la confidentialité et de la technologie
44 % des travailleurs dans le monde accepteraient que leur employeur utilise des technologies pour surveiller leurs performances au travail, notamment des capteurs et des dispositifs portables, contre 31 % qui s'y opposeraient. Cependant, beaucoup n'iraient pas jusqu'à autoriser leurs employeurs à accéder à leurs données personnelles. 41 % des personnes interrogées ont déclaré qu'elles n'étaient pas disposées à donner à leur employeur l'accès à leurs données personnelles, y compris les profils de réseaux sociaux, et seulement 35 % y étaient disposées.
Notes aux rédacteurs
Entre le 26 janvier 2021 et le 8 février 2021, PwC a commandé une enquête auprès de 32 517 membres du grand public. Les sondés étaient des travailleurs, des chefs d'entreprises, des contractuels, des étudiants, des chômeurs à la recherche d'un emploi et des personnes en congé ou temporairement licenciées. L'enquête a interrogé des travailleurs de 19 pays : Australie, Canada, Chine, France, Allemagne, Inde, Japon, Koweït, Malaisie, Pays-Bas, Pologne, Qatar, Arabie Saoudite, Singapour, Afrique du Sud, Espagne, EAU, Royaume-Uni et États-Unis.
À propos de PwC
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