La future présidence de l'Arménie au Conseil de l'Europe suscite l'inquiétude de l'Azerbaïdjan
BAKOU, Azerbaïdjan, April 23, 2013 /PRNewswire/ --
L'Azerbaïdjan a remis en cause la décision d'attribuer la présidence du Comité des Ministres du Conseil de l'Europe à son voisin arménien malgré l'occupation continue par l'Arménie d'un territoire azerbaïdjanais qui a conduit au déplacement et à la violation des droits élémentaires d'environ un million de ses citoyens.
L'Arménie assurera pendant six mois à compter de juillet la présidence du Comité des Ministres, ce qui a incité le représentant de la délégation azerbaïdjanaise auprès de l'Assemblée parlementaire du Conseil de l'Europe (APCE), Elkhan Suleymanov, à remettre en cause cette initiative dans une lettre adressée à l'APCE qui a depuis lors été rendue publique.
« Comment juger la présidence d'un pays qui occupe militairement les territoires d'un autre État membre », demande-t-il dans sa lettre.
Il souligne également que l'Arménie s'est vue proposer la présidence alors que ce pays membre du Conseil de l'Europe occupe les terres d'un autre pays membre depuis 25 ans, ce malgré les résolutions adoptées par l'Organisation des Nations Unies, le Parlement européen et l'APCE elle-même.
Elkhan Suleymanov a également soulevé la question du retour au pouvoir, à la suite des élections présidentielles arméniennes de cette année, de Serzh Sargsyan, un ancien commandant militaire impliqué dans le massacre de civils dans la ville azerbaïdjanaise de Khojaly le 26 février 1992.
L'équipe d'observateurs de l'APCE dépêchée pour suivre les élections et emmenée par une femme politique norvégienne, Karn Woldseth, a décrété que les élections étaient régulières tout en soulignant dans son rapport le fait que l'Arménie occupe militairement des territoires azerbaïdjanais. Ceci est en contradictoin avec les notions de « démocratie, liberté d'expression et État de droit » a indiqué M. Suleymanov dans sa lettre.
En réponse au rapport de Karn Woldset, Elkhan Suleymanov a déposé une motion de rejet avec l'appui de 24 députés de cinq pays, qualifiant de non démocratiques les élections présidentielles en Arménie.
La controverse autour de ce problème a éclaté le mois dernier lorsqu'Elkhan Suleymanov a été chahuté avant d'être réduit au silence alors qu'il intervenait lors d'une réunion de l'APCE à Paris au lendemain des élections présidentielles en Arménie.
Le président de la Commission de suivi de l'APCE, Andres Herkel, a par la suite avoué avoir interrompu M. Suleymanov pour des questions de gestion du temps, un motif rejeté par la délégation azerbaïdjanaise.
Suite à cet incident, M. Suleymanov a déclaré que ses doléances étaient pour la plupart ignorées. Il espère cette fois renouer le dialogue avec ses collègues de l'APCE avant la présidence du Comité des Ministres par l'Arménie en juillet.
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