Il faudra écouter les femmes afghanes lors de la prochaine conférence de Bonn, selon la présidente de la Fondation Jalal
BRUXELLES, November 1, 2011 /PRNewswire/ --
Exclure la voix des femmes et des filles de la prochaine conférence de Bonn sur l'avenir de l'Afghanistan renforcerait les Talibans et créerait des problèmes tacites pour le futur du pays, a déclaré aujourd'hui le Dr. Massouda Jalal, fondatrice et présidente de la Fondation Jalal, alors qu'elle achevait une tournée de deux semaines de plaidoyer dans les grandes villes européennes.
Le Dr. Jalal a expliqué que cette tournée, organisée en coopération avec l'ONG bruxelloise South Asia Democratic Forum, représentait une chance cruciale dans la course vers Bonn pour rappeler aux preneurs de décisions en Europe les dangers de l'intégration des Talibans dans le gouvernement afghan.
Le Dr. Jalal a dit qu'elle était particulièrement réconfortée par la réponse à ses préoccupations de la part d'organisations internationales telles que l'OTAN, le Haut Commissariat aux Réfugiés de l'ONU (UNHCR) et le Bureau International du travail (ILO).
Elle a accueilli avec joie l'offre de l'OTAN d'élaborer des moyens pratiques de travailler ensemble pour aider les femmes et les filles en Afghanistan.
Le Dr. Jalal a déclaré qu'elle était ravie des commentaires d'un haut responsable de l'UNHCR, selon lesquels la société civile devait "s'infuser" dans le dialogue de Bonn et ne pas être laissée de côté.
Elle a également applaudi les paroles de l'un des grands dirigeants du Bureau International du Travail de l'ONU, qui a déclaré qu'exclure les femmes des décisions sur l'avenir de l'Afghanistan serait une catastrophe pour le pays.
Au cours de ses réunions avec des hommes politiques, des hauts fonctionnaires et des représentants d'ONG à Berlin, Bruxelles, Paris et Genève, le Dr. Jalal a réitéré son point de vue selon lequel les femmes afghanes devraient être totalement représentées à la conférence de Bonn.
Elle a souligné la profonde opposition de la majorité des Afghans à négocier avec les Talibans et déclaré que la communauté internationale commettait une grave erreur en présumant que les Talibans accepteraient les principes démocratiques et les règles des Droits de l'Homme s'ils étaient intégrés dans les structures de gouvernance afghanes.
Cette visite du Dr. Jalal a renforcé sa position en tant que principale porte-parole afghane des droits des femmes et des filles en Afghanistan, un rôle qu'elle remplit grâce à la Fondation Jalal, elle-même une des premières organisations de plaidoyer dans ce domaine en Afghanistan.
Le Dr. Jalal a commenté :
« La conférence de Bonn aura lieu dans seulement quelques semaines, il est donc crucial que les femmes d'Afghanistan puissent faire passer leur message.
Nous exclure du dialogue de Bonn serait catastrophique pour les droits de l'homme et le rétablissement de la paix en Afghanistan.
La communauté internationale commet une grave erreur si elle pense que la réhabilitation des Talibans est la solution pour l'avenir de l'Afghanistan.
La plupart des Afghans ont terriblement souffert sous les Talibans et ils ne veulent pas qu'ils reviennent au pouvoir.
Les Talibans rejettent catégoriquement toutes les valeurs progressistes, démocratiques et humanistes.
Créer les conditions d'une intégration des Talibans dans la gouvernance afghane est une politique inconsidérée et catastrophique qui aura des conséquences dans les décennies à venir.
Je me réjouis que de nombreuses personnes politiquement influentes en Europe comprennent à quel point il est important de donner du pouvoir aux femmes et aux filles en Afghanistan.
La communauté internationale a énormément investi en Afghanistan ces dix dernières années et l'amélioration de la condition des femmes et des filles dans mon pays reflète cet investissement.
Permettre aux Talibans de remettre une main sur le pouvoir réduirait instantanément tous ces progrès en cendres.
La conférence de Bonn ne peut se targuer d'aucune légitimité si elle ne reflète pas de manière adéquate les idées des femmes afghanes.
Ces idées sont claires. Nous ne voulons pas que les Talibans fassent partie de l'avenir de notre pays.
Je suis reconnaissante envers le SADF pour son soutien organisationnel et financier pendant mon séjour en Europe, et je suis ravie que nous ayons renforcé nos liens sur des sujets de préoccupation communs. »
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