Hydro-Québec et Technifin créent un partenariat en vue de commercialiser des licences pour la technologie d'oxyde spinelle de titanate de lithium (LTO)
MONTRÉAL, October 20, 2011 /PRNewswire/ --
Hydro-Québec (Canada) et Technifin (Afrique du Sud) sont heureuses d'annoncer la conclusion d'une entente aux termes de laquelle elles commercialiseront des licences pour l'utilisation de leurs propriétés intellectuelles (PI) respectives dans le domaine des technologies d'oxyde spinelle de titanate de lithium (LTO), en particulier pour la fabrication de batteries au lithium-ion.
Dans le marché en croissance rapide des transports électriques, l'utilisation de la technologie LTO pour constituer l'électrode négative (anode) des batteries au lithium-ion devient de plus en plus attrayante, en raison de sa sécurité à long terme et de sa grande durabilité cyclique. Des communiqués émis par des groupes de recherche internationaux et diverses sociétés au cours des derniers mois témoignent d'un vif intérêt commercial envers cette technologie et la PI connexe. Les articles techniques et les communiqués d'Hydro-Québec et d'autres entreprises soulignent plusieurs avantages marquants de la technologie LTO, en particulier une amélioration considérable de la durabilité cyclique, une grande rapidité de recharge et une sécurité inégalée.
La décision d'Hydro-Québec et de Technifin de mettre en commun leurs PI respectives en technologie LTO afin de commercialiser des licences ouvrira la voie à une arrivée rapide et à grande échelle de LTO de grande qualité sur le marché mondial, ce qui permettra de répondre à la demande en pleine croissance des fabricants de batteries et des constructeurs automobiles en quête de sources fiables de ce produit. Les chercheurs d'Hydro-Québec assureront le transfert technologique et fourniront le savoir-faire permettant une mise en œuvre rapide et efficace de la technologie LTO dans les batteries. Des licences ont récemment été octroyées à partir du portefeuille commun de PI des deux entreprises.
Les batteries rechargeables au lithium-ion ont littéralement changé le monde. Les téléphones cellulaires, les ordinateurs portatifs et les véhicules électriques et hybrides d'aujourd'hui n'existeraient pas sans la technologie lithium-ion. Les atouts inégalés de la technologie LTO seront mis à profit dans nombreuses nouvelles applications, notamment les batteries de voitures électriques et hybrides ainsi que le stockage stationnaire d'énergie pour alimenter les réseaux électriques intelligents.
Les PI LTO d'Hydro-Québec et de Technifin comprennent deux groupes distincts de droits de brevet assurant une protection étendue de cette technologie à l'échelle mondiale. Le premier groupe, constitué des brevets de Technifin, concerne l'utilisation, dans les accumulateurs lithium-ion, des anodes LTO inventées en 1994 par le scientifique de renommée mondiale, Michael Thackeray, qui travaillait alors au Council for Scientific and Industrial Research (CSIR), en Afrique du Sud. Le deuxième groupe concerne le potentiel de la technologie LTO constaté en 1995 par Karim Zaghib à l'Institut de recherche d'Hydro-Québec (IREQ). M. Zaghib a par la suite exploité, amélioré et breveté divers aspects novateurs de la technologie LTO.
À propos de la technologie LTO
L'oxyde spinelle de titanate de lithium est un matériau d'anode attrayant pour les batteries au lithium-ion. Il agit à 1,5 V au-dessus du potentiel du lithium métallique, ce qui permet d'obtenir un couple de batterie d'une sécurité remarquable par rapport à celle des systèmes traditionnels à anode au graphite lithié (LiC6). Les couples de batterie possibles comprennent notamment le LTO/LMO (oxyde spinelle de lithium-manganèse, le LTO/LMNO (oxyde spinelle de lithium-manganèse-nickel) et le LTO/LFP (phosphate de fer lithié de structure olivine). L'espace tridimensionnel de mouvement des ions lithium dans la structure spinelle du LTO assure un taux de transport exceptionnellement élevé, surtout avec des nanoparticules de LTO. En outre, les réactions d'insertion et de désinsertion du lithium, respectivement pendant la charge et pendant la décharge, ne suscitent aucun retrait ni dilatation notable du réseau cristallin, ce qui augmente considérablement la durée de vie de la batterie. Malgré la faible capacité du LTO (175 mAh/g) par rapport à celle du graphite (372 mAh/g), les accumulateurs lithium-ion à anode LTO évoluée sont particulièrement attrayants pour une nouvelle génération de batteries au lithium-ion sécuritaires destinées aux véhicules électriques hybrides et à divers appareils mobiles ainsi qu'à des applications stationnaires de stockage d'énergie.
À propos de Michael Thackeray
Michael Thackeray est un scientifique de haut rang à l'Argonne National Laboratory (É.-U.), où il détient le titre de Distinguished Fellow. Il a obtenu son doctorat à l'Université de Cape Town (Afrique du Sud), puis a étudié comme boursier postdoctoral avec le professeur John Goodenough à l'Université d'Oxford au début des années 1980. Par la suite, il est retourné en Afrique du Sud pour diriger le département des batteries au Council of Scientific and Industrial Research avant de s'établir à l'Argonne National Laboratory, en 1994. Il est actuellement directeur du Center for Electrical Energy Storage: Tailored Interfaces (l'un des Energy Frontier Research Centers du département de l'Énergie des États-Unis) - un partenariat entre l'Argonne National Laboratory, l'université Northwestern et l'Université de l'Illinois à Urbana-Champaign.
M. Thackeray a contribué à la découverte de plusieurs nouvelles chimies de batterie et à la conception de matériaux connexes, dont plusieurs ont fait l'objet de licences industrielles dans le monde entier. Il est l'auteur de plus de 200 articles ainsi qu'un inventeur, avec 44 brevets à son actif. Ses recherches ont été largement publiées et ont été récompensées par plusieurs prix nationaux et internationaux, notamment l'International Battery Association Yeager Award (2011) ; l'U.S. Department of Energy R&D Award (2010) ; le R&D100 Award (2009) ; l'Electrochemical Society Research Award, Battery Division (2005) ; l'University of Chicago Distinguished Performance Medal (2005) ; l'International Battery Association Research Award (1993) ; le CSIR Outstanding Achiever Award (1993) ; et la médaille d'argent du South African Institute of Physics (1983). Le nom de M. Thackeray figure aussi sur le mur commémoratif du premier parc scientifique d'Afrique accrédité internationalement, l'Innovation Hub, en Afrique du Sud (2005).
À propos de Karim Zaghib
M. Karim Zaghib a obtenu son doctorat à l'Institut National Polytechnique de Grenoble en 1990 et a entrepris des études postdoctorales dans le cadre d'un contrat Saft-DGA (1990-1992). De 1992 à 1995, M. Zaghib a été chercheur invité au ministère du Commerce international et de l'Industrie (MITI) du Japon et à l'Osaka National Research Institute (ONRI). En 1995, il s'est joint à Hydro-Québec, où il est actuellement administrateur - Stockage et conversion d'énergie. M. Zaghib est surtout connu pour sa contribution au développement et à la compréhension des matériaux de batterie au lithium-ion, en particulier par ses collaborations avec Kim Kinoshita (Lawrence Berkeley National Laboratory, É.-U.) sur les anodes en graphite ainsi qu'avec Michel Armand (CNRS, France), John Goodenough (Université du Texas, Austin, É.-U.) et Christian Julien et Alain Mauger (Université Paris VI, France) sur les cathodes à structure olivine. En 1996, il a été le premier à proposer l'utilisation de nanoparticules de LTO pour les batteries au lithium-ion et les supercondensateurs hybrides.
Membre très actif de l'Electrochemical Society (ECS), M. Zaghib a obtenu l'Energy Technology Division Research Award en 2009, a été élu ECS Fellow en 2011 et a récemment terminé son mandat à la tête de l'Energy Technology Division. Il a reçu plusieurs prix pour ses recherches sur les batteries au lithium-ion, notamment l'International Battery Association (IBA) Research Award (2010) et l'International Electric Research Exchange (IERE) Research Award (2008). M. Zaghib est l'auteur de 150 articles, l'éditeur ou coéditeur scientifique de 13 livres ainsi que le détenteur de 88 brevets.
À propos d'Hydro-Québec (http://www.hydroquebec.com)
Hydro-Québec est une entreprise de services publics d'envergure mondiale qui produit, transporte et distribue de l'électricité. Son unique actionnaire est le gouvernement du Québec. Exploitant essentiellement des sources d'énergie renouvelables, et plus particulièrement l'hydraulique, elle soutient le développement de la filière éolienne par ses achats auprès de producteurs indépendants. Son institut de recherche, l'IREQ, fait de la recherche-développement dans le domaine de l'énergie, y compris l'efficacité énergétique et le stockage de l'énergie. Chaque année, Hydro-Québec consacre plus de 100 M$ à la recherche. L'entreprise étudie le domaine des batteries depuis plus de 30 ans et réalise des recherches approfondies sur les matériaux évolués, notamment les sels fondus, le phosphate de fer lithié et les nanotitanates. Ses travaux contribuent au développement de batteries au lithium-ion hautement performantes et sécuritaires, rechargeables plus rapidement et plus souvent. Le succès futur des véhicules électriques rechargeables repose en grande partie sur la technologie des batteries. Les efforts d'innovation d'Hydro-Québec portent à la fois sur les batteries de puissance et sur les batteries d'énergie.
À propos de Technifin et du CSIR (http://www.csir.co.za)
Technifin détient et commercialise des brevets issus des travaux du Council for Scientific and Industrial Research (CSIR) d'Afrique du Sud, dont elle est une filiale en propriété exclusive. Le CSIR est l'un des principaux organismes de recherche-développement en science et en technologie d'Afrique et un leader de la valorisation des nouvelles technologies. Créé par une loi du parlement d'Afrique du Sud en 1945 à titre de conseil des sciences, le CSIR mène des activités de recherche dirigée et multidisciplinaire, d'innovation technologique ainsi que de développement industriel et scientifique visant l'amélioration de la qualité de vie de la population du pays.
Le CSIR consacre plus de 200 M$ par année à la recherche et participe à des travaux sur les batteries depuis 1974. Il a notamment joué un rôle de pionnier dans la découverte et les premiers développements des batteries de type chlorure de sodium-métal à haute température (batteries Zebra) et détient certains des premiers brevets ayant conduit à la commercialisation internationale des batteries au lithium-ion rechargeables.
Le CSIR appuie activement l'innovation en Afrique du Sud afin d'améliorer la compétitivité du pays sur le marché mondial. Il offre des services et des solutions scientifiques et technologiques en appui à divers parties prenantes et demeure à l'affût d'occasions de pousser plus loin le développement et l'exploitation de nouvelles technologies dans les secteurs privé et public en vue de générer des retombées sur les plans commercial et social.
L'actionnaire du CSIR est le gouvernement de l'Afrique du Sud, par l'intermédiaire du ministre de la Science et de la Technologie.
Renseignements:
Hydro-Québec
Hélène Laurin
Conseillère - Médias et affaires publiques
Tél. : +1-514-289-3227
Courriel : [email protected]
Technifin Pty Ltd
Johan Hattingh
Président-directeur général
Tél. : +27-12-349-0030
Courriel : [email protected]
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