Halaven® (éribuline): amélioration de la survie globale par rapport à la dacarbazine dans le traitement des sous-types de sarcomes des tissus mous
HATFIELD, Angleterre, May 30, 2015 /PRNewswire/ --
Présentation de données issues de l'étude pivot de phase III sur l'éribuline, dans le cadre d'une communication orale au congrès annuel de l'American Society of Clinical Oncology (ASCO)
Les résultats d'une étude pivot de phase III (étude 309) portant sur Halaven® (éribuline)[1] chez des patients atteints de liposarcome et de léiomyosarcome (deux des types de sarcomes les plus fréquents) sont présentés au congrès de l'ASCO 2015. Cette étude a atteint son objectif principal avec une amélioration significative de la survie globale (SG) chez les patients traités par éribuline par rapport aux patients traités par dacarbazine: la SG médiane pour l'éribuline était de 13,5 mois contre 11,5 mois pour la dacarbazine (HR = 0,768 ; 95% Cl 0.618-0.954 ; p=0.017). En d'autres termes, cela pourrait signifier pour les patients traités par éribuline, une baisse du risque de décès de 23 %.[2]
Ces données seront présentées lors du 51econgrès annuel de l'American Society of Clinical Oncology dans le cadre d'une communication orale, prévue le lundi1erjuin2015, à 15h48 (heure française) (résumé noLBA10502).[2]
L'étude 309 est une étude clinique de phase III randomisée, multicentrique, menée en ouvert, visant à évaluer l'efficacité et la sécurité d'emploi de l'éribuline par rapport à la dacarbazine chez 452 patients (âgés d'au moins 18 ans). Les patients recrutés dans l'étude présentaient un léiomyosarcome ou un liposarcome. Ceux qui souffraient d'un sarcome des tissus mous localement avancé ou en rechute et métastatique, ayant continué à progresser après des traitements standard, devaient avoir été traités par une anthracycline et avoir reçu au moins un autre traitement antérieur.[1]
La survie sans progression (SSP) à 12 semaines, constituait un autre critère d'évaluation de l'étude. La différence entre les deux bras, bien qu'en faveur de l'éribuline par rapport à la dacarbazine (33 % contre 29 %), n'était pas statistiquement significative. La SSP médiane était de 2,6 mois dans les deux bras.
« Il s'agit du premier et du seul essai clinique contrôlé et randomisé portant sur une monothérapie systémique qui mette en évidence une amélioration de la survie globale chez des personnes ayant un sarcome des tissus mous à ce stade de la maladie et ayant été précédemment prétraitées. La population de l'étude représente un groupe de patients à haut risque présentant des comorbidités, ayant reçu plusieurs traitements médicamenteux antérieurs et souffrant de tumeurs de grade intermédiaire à élevé. Ces résultats constituent donc une découverte capitale pour la lutte contre la maladie », a commenté Patrick Schöffski, chef du service d'oncologie médicale générale à l'Hôpital universitaire de Louvain, en Belgique.
« Nous sommes fiers qu'Eisai soit à l'origine d'une étude aussi significative, en particulier compte tenu du caractère rare et difficile à traiter des sarcomes des tissus mous. L'éribuline est un médicament découvert et développé par Eisai et nous sommes heureux de constater qu'elle est examinée sous des angles nouveaux pour le bénéfice potentiel de personnes souffrant d'un sarcome des tissus mous », a commenté Alton Kramer, vice-président, Global Head Clinical Development, Oncology PCU.
Les sarcomes sont des tumeurs malignes qui se développent aux dépens des tissus de soutien, tels que les tissus adipeux, musculaires, nerveux, fibreux et vasculaires.[3] Les léiomyosarcomes sont l'un des types de sarcomes les plus fréquents chez l'adulte. Ils se développent à partir des cellules des muscles lisses et peuvent apparaître en toute partie du corps.[3] Les liposarcomes (sarcomes adipocytaires) prolifèrent à partir des adipocytes et peuvent également apparaître en tout point du corps. Les léiomyosarcomes et les liposarcomes représentent environ 30 % des sarcomes des tissus mous.[4]
Bien que les sarcomes des tissus mous soient relativement rares, il reste un besoin médical non satisfait pour les patients qui, bien souvent, ne répondent pas aux traitements et dont le pronostic est péjoratif.[9] En Europe, environ 29 000 diagnostics de sarcomes des tissus mous seront portés chaque année[5]. Environ 11 930 cas de sarcomes des tissus mous seront diagnostiqués aux États-Unis cette année[6]. Au Japon, environ 2 000 cas sont diagnostiqués par an.[7],[8]
« L'étude 309 correspond au deuxième essai clinique de phase IIIpour lequel l'éribuline en monothérapie a mis en évidence une amélioration de la survie globale dans un type de tumeur solide distinct. Nous sommes fiers de nos efforts continus en matière de recherche, susceptibles de renforcer la valeur des traitements actuels pour répondre aux besoins médicaux restés sans réponse, en particulier pour les patients atteints de cancers rares et orphelins, sur tout le spectre oncologique », a commenté Kenichi Nomoto, président de l'Oncology Product Creation Unit chez Eisai, Inc.
Le profil de toxicité de l'éribuline concordait avec les essais antérieurs, il n'y a pas eu d'apparition d'effet inattendu ou inédit. Dans cette étude, les événements indésirables les plus souvent observés dans le bras éribuline étaient la neutropénie, la fatigue, les nausées, l'alopécie et la constipation.[1]
Au cours du premier semestre de l'exercice fiscal 2015 Eisai prévoit de déposer des demandes d'enregistrement auprès des autorités réglementaires de plusieurs pays, dont les États-Unis, l'Europe et le Japon, afin d'élargir l'indication de l'éribuline pour y inclure les sarcomes des tissus mous.
Eisai travaille à la découverte, au développement et à la production de traitements anticancéreux innovants pouvant faire la différence et changer la vie des patients et de leurs familles. Cette passion pour l'être humain fait partie intégrante de la mission human health care (hhc) d'Eisai, qui s'efforce de permettre une meilleure compréhension des besoins des patients et de leurs familles afin d'accroître les bienfaits des soins de santé.
Notes à l'attention des rédacteurs
À propos des sarcomes des tissus mous
Le terme « sarcome des tissus mous » est utilisé pour désigner collectivement un groupe varié de tumeurs malignes.
Les léiomyosarcomes sont l'un des types de sarcomes les plus fréquents chez l'adulte. Ils se développent à partir des cellules des muscles lisses. Les muscles lisses sont constitués de fibres musculaires qui se contractent lentement de façon indépendante de la volonté. Ils sont présents dans la paroi des organes musculaires, tels que le cœur et l'estomac, ainsi que dans les parois des vaisseaux sanguins du corps entier. Ainsi, les léiomyosarcomes peuvent apparaître en tout point du corps. On les retrouve fréquemment dans la paroi utérine, le tronc, les bras et les jambes.[3]
Les liposarcomes (sarcomes adipocytaires) prolifèrent à partir des adipocytes et peuvent également apparaître en tout point du corps. Ils touchent deux fois plus l'homme que la femme.[6] Les léiomyosarcomes et les liposarcomes représentent environ 30 % des sarcomes des tissus mous.[4]
L'incidence annuelle des sarcomes des tissus mous est d'environ 50 cas par million dans la population mondiale. Contrairement à d'autres cancers, tels que le cancer du poumon non à petites cellules (CPNPC), les sarcomes des tissus mous diagnostiqués touchent principalement une zone localisée, et nombreux sont ceux qui relèvent d'une ablation chirurgicale complète. Le taux de rechute peut néanmoins atteindre 50 %.[9] Le pronostic de survie des patients à un stade avancé de la maladie est péjoratif, avec une survie médiane avoisinant un an, voire moins. En raison de la rareté de ces tumeurs, les éléments de preuve des facteurs pronostics sont faibles et mal comprises.[10]
Halaven® (éribuline)
L'éribuline est le premier inhibiteur de la dynamique des microtubules appartenant à la classe des agents de type halichondrine, doté d'un mécanisme d'action inconnu jusque-là. D'un point de vue structurel, l'éribuline est un analogue de synthèse simplifié de l'halichondrine B, molécule isolée d'Halichondria okadaï, une éponge marine. L'éribuline agirait en inhibant la phase de croissance de la dynamique des microtubules, empêchant la division cellulaire.
L'éribuline est indiquée pour le traitement des patients atteints d'un cancer du sein localement avancé ou métastatique, dont la maladie a progressé après au moins un protocole de chimiothérapie pour le traitement du stade avancé. Le traitement antérieur adjuvant ou du cancer métastatique doit avoir comporté une anthracycline et un taxane, sauf contre- indication à ces traitements[11].
Étude clinique de phase III mondiale 309[1]
L'étude 309 est une étude de phase III randomisée, multicentrique et menée en ouvert, visant à comparer l'efficacité et la sécurité de l'éribuline par rapport à la dacarbazine chez l'adulte présentant l'un des deux sous-types de sarcomes des tissus mous (sarcome adipocytaire ou léiomyosarcome) et précédemment traité par une anthracycline et au moins deux traitements antérieurs après l'échec de l'anthracycline.
Le critère d'évaluation principal de l'étude portait sur la comparaison de la survie globale entre les deux bras de traitement et les critères d'évaluation secondaires comprenaient la survie sans progression et la qualité de vie.[1]
Des patients âgés d'au moins 18 ans, souffrant d'un léiomyosarcome de stade avancé de grade élevé ou intermédiaire ou de formes dédifférenciées, myxoïdes, à cellules rondes ou pléomorphes de sarcome adipocytaire (ADI) incurable par chirurgie et/ou radiothérapie, ont été recrutés dans l'étude. Ils avaient un indice de performance ECOG ≤ 2 et avaient reçu ≥ 2 traitements systémiques standard, dont une anthracycline. Ils ont été randomisés selon un rapport 1:1 pour recevoir de l'éribuline (1,4 mg/m2, par voie IV à J1 et J8) ou de la dacarbazine (850-1 200 mg/m2, par voie IV à J1) tous les 21 jours jusqu'à progression de la maladie.
Au total, 452 patients (67 % de femmes ; 79 % < 65 ans) ont été randomisés (228 dans le bras sous éribuline ; 224 dans le bras sous dacarbazine). La SG médiane pour l'éribuline et la dacarbazine était respectivement de 13,5 et 11,5 mois (HR = 0,768, IC à 95 % 0,618-0,954 ; p = 0,017). La SSP était respectivement de 2,6 mois dans les deux bras (HR = 0,877, IC à 95 % 0,710-1,085 ; p = 0,229). Le taux de SSP en semaine 12 était de 33 % et 29 % pour l'éribuline et la dacarbazine. Le profil de toxicité de l'éribuline concordait avec l'expérience antérieure, sans résultat inattendu ni inédit en matière de sécurité d'emploi. Dans cette étude, les événements indésirables les plus souvent observés dans le bras sous éribuline étaient la neutropénie, la fatigue, les nausées, l'alopécie et la constipation, ce qui concorde avec le profil connu de l'éribuline.
Eisai en oncologie
L'engagement d'Eisai à faire progresser significativement la recherche en oncologie est fondé sur l'expertise scientifique, et repose sur la capacité du laboratoire à réaliser des recherches et des découvertes précliniques sur un plan international, à développer des molécules, des vaccins thérapeutiques, des thérapies biologiques et des soins de support en cancérologie dans de multiples indications.
À propos d'EISAI Co. Ltd.
Eisai Co. Ltd. est l'un des plus grands groupes pharmaceutiques mondiaux se consacrant à la recherche et au développement de nouveaux médicaments. Son siège social est au Japon. La mission de l'entreprise est de « penser d'abord aux patients et à leurs familles et augmenter les bénéfices des soins de santé », ce qu'EISAI appelle la philosophie du human health care (hhc). Avec plus de 10 000 collaborateurs travaillant au sein de son réseau international de centres de R&D, de sites de production et des filiales commerciales, le groupe s'efforce de mettre sa philosophie hhc en œuvre en développant des produits innovants dans différents domaines thérapeutiques dans lesquels de nombreux besoins médicaux restent insatisfaits, notamment l'oncologie et la neurologie.
En tant que groupe pharmaceutique mondial, la mission d'Eisai concerne les patients du monde entier, grâce à ses investissements et à sa participation à des initiatives basées sur des partenariats, visant à améliorer l'accès aux médicaments dans les pays en développement et émergents.
Pour plus d'informations à propos d'Eisai Co. Ltd., veuillez consulter le site http://www.eisai.com
Bibliographie
1. Clinicaltrials.gov https://clinicaltrials.gov/ct2/show/NCT01327885?term=halaven+soft+tissue+sarcoma&rank=2 Accessed: May 2015
2. Schöffski P et al. Randomized, open-label, multicenter, phase 3 study of eribulin versus dacarbazine in patients (pts) with leiomyosarcoma (LMS) and adipocytic sarcoma (ADI). American Society of Clinical Oncology annual meeting 2015; Abstract #LBA10502
3. Macmillan. What are soft tissue sarcomas? http://www.macmillan.org.uk/Cancerinformation/Cancertypes/Softtissuesarcomas/Aboutsofttissuesarcomas/Softtissuesarcomas.aspx . Accessed: May 2015
4. Cancer Research UK, Soft Tissue Sarcoma Incidence Statistics: http://www.cancerresearchuk.org/cancer-info/cancerstats/types/soft-tissue-sarcoma/incidence/Accessed: May 2015
5. ESMO Guidance: http://annonc.oxfordjournals.org/content/25/suppl_3/iii102.full.pdf+html Accessed: May 2015
6. National Cancer Institute http://www.cancer.gov/cancertopics/pdq/treatment/adult-soft-tissue-sarcoma/HealthProfessional/page1 . Accessed May 2015
7. Matsuda S., et al. Soft-Tissue Sarcoma Surveillance Counterpoint: Japan. Current Clinical Oncology. 2013; 233-34
8. H. Tsujii, et al. Carbon-Ion Radiotherapy: Principles, Practices, and Treatment Planning. Springer. 2014; (XII)312:37
9. R. Pollock. Soft Tissue Sarcomas: A Volume in the American Cancer Society Atlas of Clinical Oncology Series. 2012
10. Fletcher et al. World Health Organization Classification of Tumours of Soft Tissue and Bone (4th Edition). Lyon: IARC Press, 2013.
11. SPC Halaven (updated June 2014). Available at: http://www.medicines.org.uk/emc/medicine/24382/SPC/Halaven+0.44+mg+ml+solution+for+injection/ Accessed: May 2015
Date de préparation : mai 2015
Code du projet : Oncology-UK0035b
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