Forum économique de Krynica : « Supprimer les obstacles économiques et politiques aux investissements dans les pays du Partenariat oriental »
KRYNICA, Poland, September 4, 2013 /PRNewswire/ --
La table ronde organisée ce jour dans le cadre de la 23ème édition du réputé Forum économique de Krynica, en Pologne, intitulée «Supprimer les obstacles économiques et politiques aux investissements dans les pays du Partenariat oriental » a constitué un pas de plus vers le sommet de Vilnius, qui aura lieu au mois de novembre.
Les participants à cette table ronde se sont penchés sur les nombreux défis auxquels les pays de la PEV se voient toujours confrontés, ainsi que la région en tant que telle, notamment en ce qui concerne les obstacles économiques. C'est dans ce cadre qu'ils se sont notamment intéressés à des pays tels que l'Ukraine et la Moldavie, qui s'efforcent de se conformer aux règles et aux réglementations de l'Union européenne.
Antonio Somma, responsable du programme Eurasia Competitiveness (compétitivité en Eurasie) de l'OCDE, a ouvert la table ronde, en mettant en exergue les difficultés et les principaux défis existant dans la région. En se concentrant en particulier sur le cas de l'Ukraine, Antonio Somma a souligné « un manque d'ouverture et une persistance de la fermeture vis-à-vis des investissements privés », comme étant deux des principaux obstacles aux investissement étrangers dans le pays.
Par ailleurs, en réitérant encore les problèmes auxquels les pays de la PEV doivent faire face, Hrant Bagratyan, membre de l'Assemblée nationale arménienne, a mis l'accent notamment sur trois difficultés principales, à savoir la confusion entre propriété et pouvoir, l'absence de concurrence et la corruption.
En évoquant ce que l'on pouvait attendre du sommet de Vilnius, Doug Henderson, ancien président de la Commission de défense de l'AESD et ancien Ministre de la défense du Royaume-Uni, a mis en exergue les problèmes macroéconomiques et l'impact que ceux-ci auront sur le voisinage oriental en général. Une fois de plus, la corruption est apparue comme étant le problème principal dans des pays tels que l'Ukraine, désireux de signer un accord d'association au mois de novembre. Outre la corruption, Henderson a aussi évoqué l'affaire concernant l'ancienne Première ministre Julia Timoshenko, et a déclaré ce qui suit :
« L'affaire Julia Timoshenko met les gens très en colère, tant au sein de l'Union européenne qu'au-delà. Il n'a pas été prouvé, aux yeux du public, si elle était ou non une délinquante politique. Il s'agit là de quelque chose qui n'est pas clair, et que l'Ukraine n'a pas éclairci d'une manière appropriée, s'inscrivant dans un problème plus large en matière de droits de l'homme dans le pays.
En Grande-Bretagne et en Europe, il semble clair, sans l'ombre d'un doute, que Mme Timoshenko est une prisonnière politique. Les autorités ukrainiennes doivent décider si elle doit être poursuivie en tant que telle, ou comme une délinquante. »
Faisant référence à un rapport récemment publié par CIS-EMO, une organisation sise en Pologne spécialisée dans les missions d'observatoire international, James Wilson, modérateur de la table ronde et directeur général du Conseil commercial UE-Ukraine (EU-Ukraine Business Council), a souligné que le rapport mentionne un retard intentionnel, de la part des autorités ukrainiennes, pour entamer le travail nécessaire à la révision de la législation électorale. Ce comportement n'atténuerait pas les tensions politiques et sociales qui existent au sein de la société ukrainienne mais, bien au contraire, viendrait aggraver la situation déjà compliquée découlant du nombre impressionnant d'échecs évidents et de profondes erreurs méthodologiques et organisationnelles intervenus suite aux élections parlementaires du mois d'octobre 2012.
Paul Keetch, ancien député britannique, et Marek Swiecicki, membre du Parlement polonais, ont enfin évoqué la nécessité pour les pays de la PEV de s'attaquer au clair manque de structures susceptibles de mettre en œuvre les réglementations pertinentes, ainsi que d'éviter des obstacles tels que le droit de propriété, la corruption, et l'absence d'État de droit, qui demeurent encore aujourd'hui des problèmes clés dans la région. Paul Keetch a également mis l'accent sur le fait que l'Europe ne dispose pas d'une image correcte de l'opinion actuelle du public en général.
Il a ainsi affirmé ce qui suit : « Le temps est venu pour la classe politique européenne de tenir compte de ce que les gens veulent réellement. Voici ma question : qu'est-ce que les 2 milliards d'euros dépensés jusqu'alors dans les pays de la PEV ont permis d'atteindre en réalité, et qu'elles en ont été les retombées pour nous ? Si nous voulons élargir la portée de l'Europe, les pays doivent avancer à leur propre rythme, et l'UE doit établir des barrières ».
S'intéressant à son propre pays, Grigory Petrenko, député moldave, a indiqué que « la PEV s'est avérée être une bulle pour les citoyens moldaves, et la notion d'intégration est un échec. Il y a 5 ans, 24 % des citoyens soutenaient cette initiative, alors qu'à présent, uniquement 15 % d'entre eux y sont toujours favorables. Nous n'attendons pas grand chose de Vilnius, dans la mesure où la Moldavie est divisée à ce sujet, et le sommet ne fera qu'accroître ce clivage. Nous ne sommes pas prêts ».
Clôturant l'événement, Dmitry Dzhangirov, journaliste et commentateur politique ukrainien, a mis en exergue le manque de consensus au sein du gouvernement de son pays en ce qui concerne l'adoption des règles de l'UE. Il a par ailleurs posé la question suivante : « D'un point de vue économique, quels sont les avantages dont les investisseurs bénéficient actuellement en Ukraine ? ». Cette question résume en quelque sorte ce qui avait été évoqué à l'occasion de la table ronde, à savoir : un manque évident de réformes et de préparation de la part des États membres de la PEV, ainsi qu'un besoin désespéré pour l'UE de mettre en œuvre des structures plus strictes pour s'assurer que ces pays adhèrent aux réglementations auxquelles ils doivent se conformer.
Le Conseil commercial UE-Ukraine (EU-Ukraine Business Council) est un forum de haut niveau destiné aux chefs d'entreprise européens et ukrainiens et établi en tant qu'organisation à but non lucratif. Il a pour objectif de promouvoir les échanges commerciaux et les investissements entre l'UE et l'Ukraine, ainsi que d'apporter son assistance aux entreprises en vue du développement d'opportunités commerciales, et de promouvoir le dialogue entre les gouvernements et les entreprises pour contribuer à résoudre les difficultés d'accès au marché et à surmonter les obstacles réglementaires, et cela tant pour les entreprises ukrainiennes au sein de l'UE que pour les entreprises européennes en Ukraine.
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