DIFICLIR[TM] (fidaxomicine) s'avère plus économique que le traitement traditionnel des patients cancéreux, un groupe vulnérable présentant un risque élevé d'infection à Clostridium difficile
WASHINGTON, September 7, 2014 /PRNewswire/ --
Les coûts associés à l'infection à Clostridium difficile (ICD) dans l'UE sont estimés à 3 milliards d'euros par an et devraient presque doubler au cours des quatre prochaines décennies [1].
De nouvelles données présentées à la 54[e] édition de l'Interscience Conference on Antimicrobial Agents and Chemotherapy (ICAAC 2014) fondées sur une analyse par arbre décisionnel indiquent que le coût global du traitement à base de fidaxomicine des patients cancéreux souffrant d'infection à Clostridium difficile (ICD) est moindre par rapport au traitement traditionnel avec vancomycine, pouvant donc entraîner des économies de 5 600 € par patient[2]. Les patients ayant reçu une chimiothérapie et ceux souffrant de tumeurs solides présentent un risque particulièrement élevé d'ICD en raison des longs séjours à l'hôpital et de l'exposition à de nombreux antibiotiques et agents chimiothérapiques[3].Ces patients risquent également de connaître des épisodes récurrents d'ICD[4].
Ce modèle pharmacoéconomique regroupe les conclusions d'une étude portant sur la résolution de l'ICD chez les patients cancéreux traités avec fidaxomicine ou avec vancomycine[2],[4] et une récente analyse du coût de l'ICD réalisée à l'Hôpital universitaire de Cologne[2],[5]. Les facteurs examinés comprenaient les coûts directs comme le coût des médicaments, le coût du traitement en salle commune et en unité de soins intensifs ainsi que le coût des diagnostics microbiologiques de Clostridium difficile[2]. La moyenne des coûts totaux du traitement avec fidaxomicine se situait à 22 200 € par patient contre 27 800 € pour les patients traités avec vancomycine[2]. Les coûts moindres chez les patients traités avec fidaxomicine sont principalement dus à un taux de récidive sensiblement inférieur par rapport à ceux traités avec vancomycine[2],[4].
« Les patients atteints d'un cancer constituent un groupe vulnérable et présentent un risque très élevé d'ICD, ayant souvent pour cause leur système immun défaillant. L'ICD peut s'avérer une affection supplémentaire dévastatrice chez des patients qui luttent déjà contre une maladie préexistante. Nous avons déjà constaté une baisse significative de la récidive de l'ICD à la suite du traitement avec fidaxomicine et sommes donc contents d'avoir également des preuves claires de son efficience », a déclaré Sebastian Heimann, économiste de la santé à l'Hôpital universitaire de Cologne (Allemagne) et investigateur principal de l'étude.
En outre, l'efficience de la fidaxomicine a été incontestablement prouvée dans le cadre d'une étude en première, menée récemment à St George's Hospital de Londres [6]. Cette étude analysait l'utilisation pendant une année de la fidaxomicine comme traitement de première intention chez tous les adultes diagnostiqués avec ICD, notamment chez des groupes qui n'avaient pas fait l'objet d'essais comparatifs randomisés de Phase III auparavant[6],[7].
Le traitement à base de fidaxomicine a permis une réduction du taux de récidive chez les patients souffrant d'une ICD et entraîné durant l'exercice des économies de plus de 48 000 £ pour la NHS du Royaume-Uni par rapport au traitement traditionnel (vancomycine ou métronidazole)[8].
D'autres données présentées à l'occasion de l'ICAAC se penchaient sur la perception des médecins quant au fardeau que représente l'ICD et à l'incidence négative d'une récidive sur la santé[9]. La quasi-majorité des 1 567 professionnels de la santé interrogés s'accordaient pour dire que la récidive de l'ICD aurait un impact moyen ou fort sur la santé des patients, notamment chez les patients immunodéprimés et ceux atteints d'une maladie sous-jacente grave[9]. Malgré ces constats, la majorité (60 %) des répondants ne prennent pas souvent en considération cet impact dans la prise de décisions de traitement[9].
En outre, seulement 26 % des répondants à cette enquête sollicite toujours un examen de laboratoire pour les patients présentant une diarrhée inexpliquée qui n'est pas clairement due à un traitement ou à une affection sous-jacente[9], malgré des données épidémiologiques récentes indiquant l'incidence accrue de l'ICD en Europe [10]. Fait intéressant, les médecins estiment que 25 % des cas cliniquement significatifs d'ICD ne sont pas diagnostiqués en milieu hospitalier, tandis que le nombre de cas non diagnostiqués s'élève à 45 % au sein de la communauté[9]. Ces résultats sont confirmés par une étude épidémiologique récente indiquant que 39 000 cas d'ICD pourraient être manqués chaque année en Europe[10].
« Il existe un nombre toujours croissant de preuves suggérant la prévalence croissante de l'ICD en Europe, mais la suspicion clinique et la normalisation des essais en laboratoires restent toujours largement insuffisantes, ce qui signifie que de nombreux cas pourraient être manqués », a commenté le professeur Oliver Cornely, Hôpital universitaire de Cologne (Allemagne), tout en rajoutant, « L'ICD constitue un important fardeau économique et social qui cause des souffrances supplémentaires inutiles chez des patients déjà malades ; il reste de toute évidence beaucoup de travail à faire afin d'améliorer les soins aux patients et la prise en charge de l'ICD. »
L'ICD est l'une des causes les plus fréquentes de la diarrhée associée aux antibiotiques et les cas graves peuvent conduire à une chirurgie de l'intestin et même au décès[11]. Les patients hospitalisés souffrant d'une ICD sont trois fois plus susceptibles de décéder à l'hôpital (ou dans un intervalle d'un mois après l'apparition de l'infection) que ceux sans ICD[12],[13]. La récidive est un problème majeur dans le traitement de l'ICD ; 25 % des patients connaissent une récurrence de l'ICD en l'espace d'un mois [14],[15],[16] et les patients qui ont déjà eu une récurrence courent un risque de 40 % d'un nouvel épisode d'ICD[17].
REMARQUES À L'ATTENTION DES RÉDACTEURS
À propos de l'infectionà Clostridium difficile
L'ICD est une maladie grave causée par l'infection de la muqueuse interne du côlon par la bactérie C. difficile. Cette bactérie produit des toxines qui entraînent une inflammation du côlon, des diarrhées et, dans certains cas, le décès[18]. Les patients développent généralement une ICD après la prise d'antibiotiques à large spectre qui perturbent la flore intestinale, ce qui permet la prolifération de la bactérie C. difficile[19]. L'ICD est la principale cause de diarrhée contractée en hôpital (nosocomiale) dans les pays industrialisés[20] et le risque d'apparition et de récurrence de l'ICD est particulièrement élevé chez les patients âgés de 65 ans et plus[21]. La récurrence de l'ICD concerne jusqu'à 25 % des patients dans les 30 jours suivant le traitement initial au moyen des thérapies actuelles[14],[15],[16]. L'ESCMID a identifié la récidive comme le problème le plus important dans le traitement de l'ICD [22].
À propos d'Astellas Pharma EMEA
Astellas Pharma EMEA exerce ses activités dans 40 pays à travers l'Europe, le Moyen-Orient et l'Afrique, et fonctionne comme filiale régionale dans l'EMOA de la société Astellas Pharma Inc., dont le siège se trouve à Tokyo. Astellas est une compagnie pharmaceutique qui se consacre à l'amélioration de la santé des personnes à travers le monde grâce à des produits pharmaceutiques innovants et fiables. Astellas s'engage à offrir des résultats remarquables sur le plan de la recherche et du développement (R-D) mais également de la commercialisation, l'objectif étant de continuer à croître sur le marché pharmaceutique mondial. La présence européenne d'Astellas comporte également un site spécialisé en R-D et trois usines de fabrication. La société emploie actuellement plus de 4 500 personnes dans la région EMOA. En 2013, Astellas s'est vu accorder le prix SCRIP pour la Société pharmaceutique de l'année récompensant son succès commercial et son portefeuille.
Références :
1. Kuijper EJ et al. ESCMID study group for Clostridium difficile. Emergence of Clostridium difficile associated disease in North America and Europe. Clin Microbiol Infect. 2006;12:2-18.
2. Heimann SM et al. Pharmacoeconomical Decision-Tree Analysis of Clostridium difficile-associated Diarrhea in Patients with Cancer Treated with Fidaxomicin or Vancomycin. Présenté à l'ICAAC 2014.
3. Chopra T, et al. Clostridium difficile Infection in Cancer Patients and Hematopoietic Stem Cell Transplant Recipients. Expert Rev Anti Infect Ther. 2010;8(10):1113-1119.
4. Cornely OA et al. Resolution of Clostridium difficile-Associated Diarrhea in Patients With Cancer Treated With Fidaxomicin or Vancomycin. J Clin Oncol 2013;31: 2493-9.
5. Heimann SM et al. Clostridium Difficile Associated Diarrhea: A Comprehensive Cost-of-Illness Analysis of Inpatient Cases. PO789 Présenté à l'ECCMID 2014.
6. Planche T, et al. Cost-effectiveness of fidaxomicin as first-line treatment for Clostridium difficile infection. Présentation orale O256 dans le cadre de l'ECCMID 2014.
7. Cornely OA, et al. Fidaxomicin versus vancomycin for infection with Clostridium difficile in Europe, Canada, and the USA: a double-blind, non-inferiority, randomised controlled trial. Lancet Infect Diseases. 2012:12;281-289.
8. Données archivées d'Astellas DIF14036UK.
9. Bradshaw, D. et al. Physician perceptions of the burden of Clostridium difficile infection in Europe and the impact of recurrence. Présenté à l'ICAAC 2014.
10. Davies KA, et al. Second report from the EUropean, multi-centre, prospective bi-annual point prevalence study of CLostridium difficile Infection in hospitalised patients with Diarrhoea (EUCLID) PO753. Présenté à l'ECCMID 2014.
11. Ananthakrishnan AN. Clostridium difficile infection: epidemiology, risk factors and management. Nat Rev Gastroenterol Hepatol. 2011;8:17-26.
12. Oake N, et al. The effect of hospital-acquired Clostridium difficile infection on in-hospital mortality. Arch Intern Med. 2010;170:1804-10.
13. Hensgens MP, et al. All-Cause and disease-specific mortality in hospitalized patients with Clostridium difficile infection: a Multicenter Cohort Study. Clin Infect Dis. 2013;56:1108-16.
14. Lowy I, et al. Treatment with Monoclonal Antibodies against Clostridium difficile Toxins. N Engl J Med. 2010;362;3:197-205.
15. Bouza E, et al. Results of a phase III trial comparing tolevamer, vancomycin and metronidazole in patients with Clostridium difficile-associated diarrhoea. Clin Micro Infect. 2008;14(Suppl 7):S103-4.
16. Louie TJ, et al. Fidaxomicin versus vancomycin for Clostridium difficile infection. N Engl J Med. 2011;364:422-31.
17. Kelly CP, LaMont JT. Clostridium difficile - more difficult than ever. N Engl J Med. 2008;359(18):1932−1940.
18. Poutanen SM, et al. Clostridium difficile-associated diarrhoea in adults. CMAJ. 2004;171:51-8.
19. Kelly CP, et al. Clostridium difficile infection. Ann Rev Med. 1998;49:375-390.
20. Crobach MJ, et al. European Society of Clinical Microbiology and Infectious Diseases (ESCMID): Data review and recommendations for diagnosing Clostridium difficile-infection (CDI). Clin Micro Infect. 2009;15:1053-1066.
21. Pepin J, et al. Increasing risk of relapse after treatment of Clostridium difficile colitis in Quebec, Canada. Clin Infect Dis. 2005;40:1591-7.
22. Bauer MP, et al. European Society of Clinical Microbiology and Infectious Disease (ESCMID): treatment guidance document for Clostridium difficile-infection (CDI). Clin Microbiol Infect. 2009;15:1067-79.
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