Des hommes d'État européens font l'éloge de la nouvelle loi électorale ukrainienne et préconisent la signature de l'Accord d'association avec l'UE
VIENNE, Autriche, September 22, 2012 /PRNewswire/ --
Alfred Gusenbauer, ancien chancelier autrichien, et Romano Prodi, ancien président de la Commission européenne, ont fait l'éloge d'une nouvelle loi électorale approuvée à la fois par le gouvernement et les partis de l'opposition en Ukraine, et ont appelé à la prompte signature de l'Accord d'association entre l'Union européenne et l'Ukraine.
S'exprimant lors d'une conférence internationale, M. Gusenbauer a indiqué que cette loi électorale avait été préparée avec l'aide de l'Assemblée parlementaire du Conseil de l'Europe et de la Commission de Venise, avant de recevoir l'approbation à la fois du gouvernement et des partis de l'opposition au Parlement ukrainien, y compris du parti de l'ancienne Première ministre Yulia Tymoshenko.
« Cette loi est de la plus haute importance, tout comme le fait qu'elle ait reçu le soutien de 80 % du Parlement ukrainien, car cela signifie qu'il existe un consensus sur les conditions nécessaires aux élections et que cette nouvelle loi électorale est acceptée en tant que base commune », a déclaré M. Gusenbauer. « Il s'agit d'une condition sine qua non pour l'acceptation générale de l'issue des élections », a-t-il ajouté.
M. Gusenbauer s'exprimait à l'occasion d'une conférence organisée par l'Institut Renner et l'Institut autrichien pour la politique internationale à Vienne. Cet évènement a réuni sous un même toit des législateurs du gouvernement et de l'opposition, des responsables de la commission électorale, des universitaires, des diplomates, des économistes et des hommes d'affaires autour du thème « L'Ukraine sur la voie de l'intégration européenne ».
M. Prodi, qui a supervisé une grande partie du processus d'élargissement de l'Europe en tant que président de la Commission européenne entre 1999 et 2004, a également pris note des progrès réalisés dans la réalisation de la réforme électorale et a appelé l'Union européenne à s'engager avec l'Ukraine et à approfondir leurs liens commerciaux et politiques. « Si nous n'avons aucun engagement avec l'Ukraine, nous n'aurons aucun résultat », a-t-il affirmé.
Les deux hommes d'État ont également insisté sur l'importance de la prompte signature finale et de l'adoption de l'Accord d'association entre l'Union européenne et l'Ukraine, qui a été paraphée au printemps dernier mais qui a été ralentie par certains critiques européens du jugement et de la condamnation à une peine d'emprisonnement de Mme Tymoshenko. Cette dernière a été déclarée coupable d'abus de pouvoir l'année dernière par un tribunal ukrainien pour avoir signé illégalement un contrat gazier controversé de 10 milliards de dollars avec la Russie en 2009, sans l'accord du Cabinet, et a fait appel de cette décision.
M. Prodi a affirmé que l'affaire Tymoshenko ne devrait pas être un obstacle à l'établissement de liens plus étroits entre Bruxelles et Kiev.
« Nous devons faire tout ce que nous pouvons pour faire de l'Ukraine un pont entre la Russie et l'UE », a expliqué M. Prodi, pour qui la réforme électorale est un signe que l'Ukraine souhaite suivre « la voie européenne ».
D'après M. Prodi, « les relations entre l'UE et Ukraine finiront par se rapprocher et les obstacles comme celui de l'affaire Tymoshenko seront franchis avec moins d'émotion et de passion ». Il a également affirmé qu'en raison de l'histoire de l'Ukraine, de sa géographie, de ses potentielles réserves de gaz de schiste, de son agriculture et de sa position stratégique en matière de transport d'énergie, « il est de notre de devoir de faire en sorte que des liens plus étroits soient établis entre l'UE et l'Ukraine ».
M. Gusenbauer a ajouté : « Je pense que la situation actuelle, dans laquelle de nombreuses personnes en Europe voient l'Ukraine uniquement à travers le prisme de l'affaire Tymoshenko, est inexacte et ne sert pas les intérêts de l'UE. »
Plus tôt cette semaine, Alfred Gusenbauer et Romano Prodi ont publié un article d'opinion intitulé « L'engagement, pas le confinement », dans lequel ils insistent sur l'importance de l'intégration européenne et la future appartenance à l'UE de l'Ukraine, tout en s'opposant aux tentatives d'isolement de l'Ukraine.
Pendant un débat d'experts qui s'est tenu jeudi lors de la conférence de Vienne, Konstantyn Gryshchenko, ministre ukrainien des Affaires étrangères, a soutenu cet article en déclarant : « Le contenu de cet article est précisément ce que de nombreux politiciens européens doivent comprendre. »
Il a également répété que l'Accord d'association serait un « outil de promotion des réformes et de la démocratie en Ukraine conformément aux meilleures pratiques européennes ».
Dans le but de stimuler l'avancée de la signature de l'Accord d'association entre l'UE et l'Ukraine, M. Gusenbauer a appelé l'EU et l'Ukraine à éviter la voie politique et à faire confiance aux procédures du système juridique en Europe, c'est-à-dire d'accepter la décision finale de la Cour européenne des droits de l'homme (CEDH) sur l'appel interjeté dans l'affaire Tymoshenko, quel que soit son verdict.
M. Gryshchenko a souligné que « l'Ukraine respecte la Cour européenne des droits de l'homme ».
Lors de la réunion de Vienne, Romano Prodi et Alfred Gusenbauer se sont tous deux dits stupéfaits par le fait que les politiciens en faveur de la majorité comme ceux de l'opposition soutiennent de manière unanime la signature de l'Accord d'association avec l'Union européenne.
Cela a été confirmé par le soutien d'une intégration européenne plus profonde et de la signature de l'AA, exprimé lors de la conférence à la fois par le parti majoritaire au gouvernement par l'intermédiaire d'Inna Bohoslovska, membre du parlement ukrainien (Parti des régions), et par les partis de l'opposition avec Andriy Shevchenko, membre du parlement ukrainien (Opposition unie) et du parti de Mme Tymoshenko.
WANT YOUR COMPANY'S NEWS FEATURED ON PRNEWSWIRE.COM?
Newsrooms &
Influencers
Digital Media
Outlets
Journalists
Opted In
Share this article