Des hommes d'État européens de premier plan appellent à l'adoption de mesures pour améliorer les relations entre l'Europe et l'Ukraine
PARIS, November 14, 2012 /PRNewswire/ --
Les élections législatives qui ont eu lieu récemment en Ukraine « n'étaient pas parfaites, mais elles traduisent les énormes progrès d'un pays qui n'a obtenu son indépendance qu'il y a 20 ans », et ne devraient pas être interprétées de manière simpliste. Telle est la conclusion des hommes d'État européens, dont l'ancien président polonais Aleksander Kwasniewski, prenant la parole lors de la conférence post-élections organisée ce lundi à Paris.
En allant de l'avant, la signature d'un accord d'association entre l'Ukraine et l'Union européenne constituerait un développement positif, mais elle exige des compromis et des mesures visant à améliorer leurs relations, ainsi que la résolution des problèmes concernant des affaires judiciaires telles que l'appel de Ioulia Timochenko auprès de la Cour européenne des droits de l'homme (CEDH).
Ce consensus s'est imposé lors de la table ronde intitulée « Ukraine: A Strategic Crossroads in Europe » organisée lundi à l'École Militaire de Paris devant un public composé de spécialistes en politique étrangère, universitaires, diplomates, économistes et hommes d'affaires.
Selon l'ancien président Kwasniewski, l'Union européenne ne peut pas rester passive à la suite des élections législatives ukrainiennes. « Si l'Europe souhaite partager ses valeurs et ses normes, elle devrait collaborer plus activement avec l'Ukraine », a-t-il expliqué, rajoutant que l'Ukraine attend toujours un signe clair de la part de l'Europe. Kostyantyn Gryshchenko, ministre ukrainien des Affaires étrangères, a rappelé aux participants qu'un ambitieux programme de réformes qui cadre avec l'Union européenne est en cours de déploiement en Ukraine, comportant des réformes des pensions et du travail ainsi que des codes de procédure fiscale et pénale. Il a aussi souligné la modernisation des infrastructures du pays pour le championnat de football Euro 2012.
« L'Ukraine s'est fermement engagée sur une voie stratégique visant à devenir un pays européen prospère et elle mérite cet accord d'association », a-t-il indiqué, tout en rajoutant « Tous nos partis politiques appuient une intégration plus profonde au sein de l'Europe. Nous souhaitons atteindre cet objectif qui profitera au peuple. »
Le nouveau système électoral, dressé suite à des recommandations du Conseil de l'Europe et approuvé par le gouvernement et les partis d'opposition, présente certaines lacunes, mais M. Gryshchenko a fait remarquer que le vote reflétait la « volonté du peuple » et qu'il a été largement considéré par les observateurs internationaux comme libre, tranquille et légitime.
Alfred Gusenbauer, ancien chancelier autrichien, a indiqué que l'Ukraine présente une opportunité économique et stratégique importante pour l'Europe grâce à sa position géographique, aux gisements de gaz de schiste, à ses infrastructures de transport de l'énergie et à ses vastes ressources agricoles. « Il serait erroné de considérer la situation en Ukraine uniquement à travers le prisme de l'affaire Timochenko », a-t-il expliqué.
M. Kwasniewski, qui est actuellement le codirigeant de la mission d'observation en Ukraine du Parlement européen, a expliqué qu'à son avis l'affaire Ioulia Timochenko comporte des aspects légaux, politiques et psychologiques. Mme Timochenko a été condamnée l'année dernière pour abus de pouvoir au moment de la signature illégale, en 2009, d'un contrat gazier controversé d'une valeur de 10 milliards de dollars avec la Russie, sans l'approbation du cabinet.
Il a souligné que l'affaire est maintenant du ressort de la Cour européenne des droits de l'homme et loue la déclaration de Kiev selon laquelle l'Ukraine accepterait cette décision. M. Gryshchenko a aussi répété : « Nous avons clairement dit que nous allions respecter la décision de la CSDH, quelle qu'elle soit. »
Pour conclure, Hervé Maurey, sénateur français et membre de l'Association interparlementaire avec l'Ukraine a affirmé que de nombreux hommes politiques français sont favorables à la signature de l'accord d'association. « Nous nous réjouissons à l'idée d'une Ukraine fortement ancrée dans l'Union européenne, plutôt que de la voir prendre une autre direction », a-t-il précisé.
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