BRUSSELS, December 2, 2014 /PRNewswire/ --
L'événementcoïncide avec la publication par le Lancet Infectious Diseases de l'EUCLID,la plus vaste étude épidémiologique sur l'infection à Clostridium difficile[1]
CDI Europe, la Fédération européenne des hôpitaux et des soins de santé (HOPE) et l'eurodéputée Karin Kadenbach ont organisé aujourd'hui au Parlement européen un événement visant à mettre en évidence la nécessité d'une action urgente en vue de répondre aux problèmes actuels en lien avec la gestion des infections nosocomiales (IN) et de l'infection à Clostridium difficile (ICD). Des experts de toute l'Europe se sont joints aux membres du Parlement européen afin de passer en revue différents moyens de combler les lacunes existant dans les domaines du diagnostic, du traitement, du contrôle et du monitorage.
(Photo: http://photos.prnewswire.com/prnh/20141202/718276-INFO )
Cet événement fait suite à la publication en avril 2013 du rapport ICD en Europe, soutenu par plusieurs intervenants européens et cité dans la résolution du Parlement européen relative à la sécurité des patients et aux IN.[2] Cette résolution invite les États membres et l'Union européenne à accroître leurs efforts pour lutter contre les IN telles que l'ICD.[2] L'ICD figure parmi les 10 plus fréquentes IN au sein des hôpitaux européens[3] et a devancé le SARM en tant que principale cause d'IN dans plusieurs pays d'Europe.[4],[5]
Cette réunion coïncide avec la publication par le Lancet Infectious Diseases de l'EUCLID (étude prospective EUropéenne multicentrique bi-annuelle de prévalence ponctuelle de l'infection à CLostridium difficile chez les patients hospitalisés souffrant de Diarrhée), la plus vaste étude de prévalence de l'ICD menée à l'échelle européenne. Collectant des données issues de 482 hôpitaux dans 20 pays d'Europe, cette étude pionnière démontre que chaque année, environ 40 000 cas d'ICD ne sont pas diagnostiqués.[1] Avec près de 8 000 hôpitaux en UE,[6] le véritable nombre de cas d'ICD non diagnostiqués en Europe est probablement beaucoup plus élevé.
« Les directives recommandent de procéder à un dépistage de l'ICD sur toutes les selles molles lorsque la cause de diarrhée n'est pas claire. Cependant, nous constatons encore un problème lié au manque de suspicion clinique, qui induit une carence en procédures de dépistage de l'ICD et un recours encore fréquent à des tests sous-optimaux », a déclaré le professeur Mark Wilcox, professeur de microbiologie médicale aux Leeds Teaching Hospitals et à l'université de Leeds. « En vue d'alléger le fardeau considérable que fait peser l'ICD sur les patients et les systèmes de santé, nous sommes tenus de prendre des mesures urgentes visant à normaliser son dépistage et sa prise en charge dans toute l'Europe. »
Les conclusions de l'étude EUCLID mettent en évidence une fréquence des cas d'ICD très supérieure à celle enregistrée lors des précédentes études.[1],[7] Cependant, en raison d'un manque de suspicion clinique et du recours à des tests sous-optimaux, une moyenne quotidienne de 74 patients atteints d'ICD hospitalisés en Europe ne bénéficient pas d'un dépistage au sein de l'établissement de soins, et 34 autres patients font l'objet d'un diagnostic à l'ICD faussement négatif.[1]
Le nombre des hôpitaux utilisant des méthodes optimisées pour diagnostiquer l'ICD en laboratoire a augmenté entre les deux périodes d'étude, passant de 32,5 % en 2011/2012 à 48 % en 2012/2013.[1] Il est à noter que les hôpitaux enregistrant les taux de dépistage les plus élevés présentent généralement un taux plus faible de prévalence du PCR-ribotype 027,[1] l'un des ribotypes les plus virulents associés aux épidémies d'ICD.[8] Ce constat suggère que la sensibilisation accrue à l'ICD et l'utilisation de méthodes de test optimales est susceptible de réduire la propagation de souches épidémiques.[1]
La proportion d'hôpitaux britanniques mettant en œuvre un dépistage optimal en laboratoire était la plus élevée parmi l'ensemble des pays, conformément aux recommandations nationales. Par conséquent, la fréquence des carences en tests et des erreurs de dépistages était relativement faible. Ces résultats constituent un exemple de la façon dont un meilleur monitorage de l'ICD peut contribuer à réduire le taux d'infection. Alors que les programmes de monitorage nationaux ont été associés à une réduction de l'incidence de l'ICD dans certains pays, celle-ci demeure un fardeau majeur en matière de santé publique.[9],[10],[11],[12],[13]
L'ICD est une infection bactérienne récurrente et évitable[14] qui provoque des diarrhées graves et potentiellement mortelles.[15],[16] En Europe, l'incidence et la gravité de l'ICD augmentent, ce qui constitue une menace majeure visant autant les systèmes de santé que les patients.[17],[18],[19],[20]
Au cours de l'événement organisé au Parlement européen, l'eurodéputée Karin Kadenbach a dirigé les débats portant sur le fardeau que représente l'ICD dans le cadre de la politique d'action européenne en matière d'IN. Rejoint par plusieurs sociétés scientifiques paneuropéennes et par des experts cliniques, le groupe a discuté de leurs rôles respectifs dans la lutte contre les IN, tout en explorant différentes possibilités de collaboration visant à améliorer la qualité des soins prodigués aux patients.
« J'ai été ravie d'organiser cet événement important. Bien que nous disposions d'une bonne compréhension de la sécurité des patients et des infections nosocomiales, il semble que l'importance de leur prise en charge demeure sous-estimée dans les milieux des soins de santé. Au cours des dernières années, les États membres ont accompli de grands progrès afin de prendre en compte la sécurité des patients et les mesures contre les infections nosocomiales. Cependant, le contexte de crise économique a ralenti ce processus et ce problème est maintenant relégué au second plan dans les programmes gouvernementaux », a ajouté Karin Kadenbach, membre du Parlement européen. « Étant donné que de nombreuses infections nosocomiales sont évitables, la Commission estime que les mesures de prévention et de contrôle des infections devraient contribuer à réduire les coûts de santé publique, sous réserve que des mesures soient prises sans plus attendre. »
À propos de CDI Europe
CDI Europe est une initiative dirigée par des experts qui vise à promouvoir une meilleure qualité de soins pour les patients atteints d'ICD en Europe. L'initiative CDI Europe est financée et soutenue par Astellas Pharma EMEA.
À propos d'EUCLID
L'étude prospective EUropéenne multicentrique bi-annuelle de prévalence ponctuelle de l'infection à CLostridium difficile chez les patients hospitalisés souffrant de Diarrhée (EUCLID) a impliqué 482 hôpitaux dans 20 pays d'Europe.[1] L'étude EUCLID a été coordonnée depuis l'université de Leeds (Royaume-Uni) par le groupe de recherche du professeur Mark Wilcox, avec le soutien de l'équipe centrale EUCLID. L'étude a été initiée et financée par Astellas Pharma EMEA.
À propos de l' Infection à Clostridium difficile
L'ICD est une maladie grave causée par l'infection de la muqueuse interne du côlon par la bactérie C. difficile. Cette bactérie produit des toxines qui entraînent une inflammation du côlon, des diarrhées et, dans certains cas, le décès.[21] Les patients développent généralement une ICD après la prise d'antibiotiques à large spectre qui perturbent la flore intestinale, ce qui permet à la bactérie C. difficile de se développer.[22] L'ICD est la principale cause de diarrhée contractée en hôpital (nosocomiale) dans les pays industrialisés[23] et le risque d'apparition et de récurrence de l'ICD est particulièrement élevé chez les patients âgés de 65 ans et plus.[24] La récurrence de l'ICD concerne jusqu'à 25 % des patients dans les 30 jours suivant le traitement initial au moyen des thérapies actuelles.[25],[26],[27] L'ESCMID a identifié cette récurrence comme le problème le plus important dans le traitement de l'ICD.[28]
À propos d'Astellas Pharma EMEA
Opérant dans 40 pays à travers l'Europe, le Moyen-Orient et l'Afrique, Astellas Pharma EMEA constitue l'activité régionale EMOA de la société Astellas Pharma Inc. basée à Tokyo. Astellas est une société pharmaceutique qui se consacre à l'amélioration de la santé de la population mondiale en proposant des produits pharmaceutiques innovants et fiables. L'organisation s'attache à fournir des services performants en matière de R&D et de marketing afin de poursuivre sa croissance au sein du marché pharmaceutique mondial. La présence d'Astellas en Europe comprend également un site de R&D et trois usines de fabrication. La société emploie plus de 4 500 personnes à travers la région EMEA. En 2013, Astellas a été nommée Société pharmaceutique de l'année par SCRIP, en reconnaissance de son succès commercial et du développement de son pipeline.
Références
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