KIEV, Ukraine, October 19, 2012 /PRNewswire/ --
Des données récentes montrent que le temps consacré par les chaines de télévision ukrainiennes d'État et privées aux partis politiques indique déjà un avantage de 2 à 1 en faveur des partis d'opposition en ce qui a trait à la couverture médiatique dont ils bénéficient.
(Photo: http://photos.prnewswire.com/prnh/20121019/568306-a )
(Photo: http://photos.prnewswire.com/prnh/20121019/568306-b )
Les statistiques publiées cette semaine par des dispositifs de surveillance électronique couvrant la période du 24 septembre au 14 octobre montrent que les partis d'opposition anti-gouvernementaux ukrainiens ont fait l'objet de 264 reportages comparativement à seulement 124 pour ce qui est du gouvernement, et ont bénéficié d'un temps d'antenne de 5 heures et 38 minutes au total, alors que les partis du gouvernement ont disposé de seulement 3 heures et 25 minutes.
Les données compilées proviennent des chaines de télévision d'État et privées et sont significatives, car elles sont rendues publiques à seulement 10 jours d'importantes élections législatives en Ukraine. Bien que l'accès aux médias accordé aux partis d'opposition ait été critiqué par le passé, les nouvelles données semblent confirmer que les revendications du gouvernement réclamant plus d'accès à la presse et plus de libertés ne se réduisent pas à un exercice de rhétorique.
« Certaines personnes ne se rendent pas compte qu'il existe dans notre pays des journaux d'opposition tant en ligne qu'imprimés, publiés en ukrainien, en anglais et en russe qui critiquent notre gouvernement au quotidien, et la situation est similaire pour ce qui est des chaines de télévision et des stations de radio », a déclaré le ministre des Affaires étrangères Konstantyn Gryshchenko.
« Nos politiciens sont tout le temps invités à des talk shows animés, et les membres du gouvernement sont souvent soumis à des interrogatoires serrés », a expliqué M. Gryshchenko.
Le mois dernier, le lobby américain Freedom House a qualifié l'accès Internet en Ukraine de « libre », dans le cadre d'un nouveau rapport qui classait l'Ukraine dans la même catégorie que l'Allemagne et le Royaume-Uni.
Le gouvernement du président Viktor Ianoukovitch a essayé ces derniers mois de faire preuve de son engagement envers les valeurs européennes et de ses liens étroits avec l'Union européenne en tenant compte des normes occidentales, surtout dans les médias.
Le mois dernier, lorsque l'Assemblée parlementaire du Conseil de l'Europe a appelé le gouvernement à éviter l'approbation d'un projet de loi visant à considérer la diffamation comme une infraction criminelle, la réponse du président Ianoukovitch a été positive.
Le président Ianoukovitch a avisé son parti qu'il n'allait pas soutenir la loi qui criminalisait la diffamation, qui a ensuite été retirée des débats du parlement. « Nous devons être Européens à tous les égards », a précisé le président.
Share this article