Astana Club : le monde fera face à une récession économique et à une spirale de conflits en 2019
ASTANA, Kazakhstan, November 16, 2018 /PRNewswire/ --
Le monde doit s'attendre à des crises majeures en 2019, avec la recrudescence des conflits militaro-politiques et des guerres commerciales, des tragédies humanitaires et des catastrophes environnementales, d'après une étude diligentée par 30 experts mondiaux. L'étude, intitulée « Risques globaux pour l'Eurasie en 2019 », a été présentée dans le cadre de la quatrième réunion annuelle de l'Astana Club, un forum de discussion international, qui s'est tenue les 12 et 13 novembre à Astana, au Kazakhstan. La session plénière a été présidée par Noursoultan Nazarbaïev, président du Kazakhstan.
(Photo: https://mma.prnewswire.com/media/785867/Astana_Club.jpg )
L'étude a été préparée par une équipe d'experts de l'Institute of World Economics and Politics, sous la direction de Yerzhan Saltybayev. Elle se base sur les opinions de plus de 30 experts mondiaux et politiciens, notamment plusieurs anciens chefs d'État et lauréats des prix Nobel. Par ailleurs, plus de 1 000 experts de 60 pays ont également apporté leur contribution à travers des questionnaires.
Parmi les auteurs notables de l'étude, on compte plusieurs gourous de la prédiction géopolitique et stratégique ainsi que des lauréats des prix Nobel - Robert Kaplan, conseiller principal de l'Eurasia Group, Dan Smith, directeur du Stockholm International Peace Research Institute (SIPRI), Mathew Burrows, directeur de l'Initiative de veille stratégique du Conseil de l'Atlantique, Matthew Rojansky, directeur du Kennan Institute au Woodrow Wilson Center, Rajendra Pachauri, lauréat du prix Nobel de la paix et président du Forum mondial du développement durable et Mohamed ElBaradei, directeur général de l'Agence internationale de l'énergie atomique (1997-2009), prix Nobel de la paix 2005.
L'étude identifie les 10 principaux risques globaux pour l'Eurasie en 2019 : l'escalade de la confrontation entre la Chine et les États-Unis ; l'expansion à grande échelle des guerres commerciales ; la Grande Guerre au Moyen-Orient ; la dégradation des relations entre la Russie et l'Occident ; le « dégivrage » de points chauds en Eurasie ; la recrudescence du séparatisme et des conflits ethnico-confessionnels ; l'intensification des problèmes liés à l'environnement et à l'eau ; le renforcement et l'évolution des cybermenaces ; le début d'une nouvelle course à l'armement ; et le risque de catastrophes nucléaires et technologiques majeures.
D'après la majorité des experts qui ont participé à ce projet, le monde est de plus en plus vulnérable aux risques globaux. Les deux risques les plus préoccupants sont associés à deux domaines de confrontation entre les États-Unis et la Chine. Le premier est lié à l'environnement militaro-politique, impliquant une défiance mutuelle et une concurrence croissante, alors que les deux pays cherchent à asseoir leur domination sur l'Asie. Les États-Unis vont consolider leur politique visant à juguler la Chine, renforçant le consensus antichinois dans la région Asie-Pacifique. Cela entraînera une réponse de la Chine, qui cherchera à neutraliser la pression.
Le second domaine est lié à la guerre commerciale entre les deux géants, qui a débuté à la mi-2018. L'augmentation des droits de douane sera certainement étendue, entraînant un ralentissement de l'économie des deux pays. L'effet des mesures de protection « débordant » sur d'autres marchés en sera également une conséquence. Les barrières commerciales à travers le monde entraîneront un ralentissement du commerce mondial et de l'investissement.
Les conséquences du retrait des États-Unis d'un accord sur le nucléaire avec l'Iran sont susceptibles de provoquer une guerre à grande échelle au Moyen-Orient.
En 2019, les relations entre la Russie et l'Occident continueront de se détériorer. La pression sur Moscou pourra être intensifiée par des sanctions : les cibles suivantes seront peut-être les grandes banques russes, dont les avoirs en dollars pourraient être gelés.
Le « dégivrage » des points chauds d'Eurasie - les conflits en Ukraine de l'Est, dans le Haut-Karabagh et en Afghanistan - risque d'exacerber les tensions entre les grandes puissances nationales et régionales.
Il existe un risque élevé de regain de violence entre les groupes sunnites et chiites au Moyen-Orient, et dans un futur proche, des milliers de réfugiés, particulièrement les musulmans Rohingyas, risquent de faire face à une crise humanitaire.
Les conflits géopolitiques deviendront des cyberguerres, et l'on verra des centrales et des réseaux électriques, des complexes militaro-industriels et des réseaux électroniques subir des cyberattaques. Les pertes dues aux actions des cybercriminels sont en forte croissance et totalisent près d'un pour cent du PIB mondial.
Un retour à la course à l'armement est un autre risque amené par le déclin rapide de la confiance entre les grandes puissances.
Le président Nazarbayev a proposé un certain nombre de mesures pour atténuer ces risques, telles que l'établissement d'une plateforme de dialogue entre les grandes puissances mondiales (les États-Unis, la Chine et l'Union européenne). Il a suggéré d'utiliser la plateforme d'Astana pour mener ces négociations.
Il considère également qu'il est nécessaire d'actualiser les accords d'Helsinki de 1975, de continuer le dialogue sur la non-prolifération des armes nucléaires, et de trouver des solutions pour éliminer les guerres commerciales qui causent un déséquilibre des échanges mondiaux.
Le président Nazarbayev s'est également exprimé en faveur de la formation d'une organisation de sécurité collective en Asie sur la ligne de la CICA (Conférence pour l'interaction et les mesures de confiance en Asie). À l'avenir, cette organisation, en collaboration avec l'OSCE (Organisation pour la sécurité et la coopération en Europe), pourrait créer une zone de sécurité à travers le continent eurasien, a-t-il déclaré.
« Il est opportun d'organiser une conférence consacrée à la sécurité en Eurasie à Astana, et celle-ci peut se tenir sur la base de notre club d'Astana », a suggéré le président.
Le Club est organisé par la fondation du premier président du Kazakhstan et l'Institute of World Economy and Politics, sous l'égide de la fondation. Plus de 50 experts internationaux, politiciens et diplomates de premier plan de 33 pays participent au Club d'Astana, provenant notamment d'Autriche, d'Afghanistan, de Belgique, d'Égypte, d'Italie, de Grande-Bretagne, d'Inde, d'Indonésie, d'Iran, d'Espagne, de Chine, de Norvège, de Russie, de Croatie, des États-Unis, de Suède et du Japon.
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